Un épisode de pollution aux particules affecte depuis le week-end dernier plusieurs régions de la métropole. Il couvre majoritairement les régions de l’ouest, du bassin parisien, du centre et s’étend jusqu’en Rhône-Alpes. Les concentrations proches du seuil d’information de 50µg/m3 en moyenne journalière en début d’épisode se renforcent actuellement et devraient affecter progressivement le nord du pays. Un épisode pluvieux prévu vendredi et samedi devrait réduire l’étendue des régions affectées par des concentrations élevées de particules. Les normes réglementaires européennes imposent que la valeur de 50µg/m3 ne soit pas dépassée plus de 35 jours par an.
Les particules et les polluants à l’origine de la formation des particules sont émis principalement par les systèmes de chauffage et le trafic routier, les pratiques agricoles et l’industrie. L’épisode actuel de pollution s’explique par un effet combiné d’une faible dispersion due aux conditions anticycloniques et des émissions locales notamment d’origine agricole.
La mauvaise qualité de l’air due aux particules peut favoriser l’émergence de symptômes non spécifiques à court terme – tels que des manifestations allergiques ou de l’asthme, et contribuer à des effets à long terme notamment sur les personnes sensibles (déficients respiratoires et cardio-vasculaires, enfants en bas âge, personnes âgées).
Dans les régions concernées, il est demandé notamment :
– de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal),
– de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules (antérieurs à 2011),
– de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes,
– de respecter l’interdiction de brûlage de déchets verts.
Ces mesures d’urgence viennent renforcer des actions de fond portées par le plan particules national et les plans de protection de l’atmosphère dans 38 zones; ces plans sont pour certains validés ou encore en cours d’élaboration ou de validation par enquête publique. Un plan d’urgence pour la qualité de l’air mis en place le 6 février 2013 dans le cadre du Comité interministériel pour la qualité de l’air (CIQA) prévoit par ailleurs de repenser les moyens de transport existants, les politiques de mobilité et les moyens de chauffage domestique dans les agglomérations les plus concernées par les pollutions. 38 mesures classées par priorités devraient déboucher sur des actions à la fois réglementaires et incitatives, avec l’implication des collectivités, dans ces secteurs des transports et du chauffage à l’origine d’émissions de poussières.
L’information et les prévisions sur la qualité de l’air sont disponibles en temps quasi-réel :
– pour la situation régionale sur les sites Internet des 26 organismes agréés par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie pour la surveillance de la qualité de l’air. Les adresses des sites sont disponibles sur www.atmo-france.org
– pour la vision nationale sur le site www.prevair.org qui propose des cartes de prévisions à l’échelle nationale et européenne et informe de la nature des épisodes de pollution de l’air.