Une étude récente confirme que le traitement par neuroradiologie interventionnelle, ou embolisation, d’un anévrisme intracrânien permet de prévenir sa rupture à long terme. Explications.
Qu’est-ce qu’un anévrisme?
Un anévrisme intracrânien est une petite hernie à travers la paroi d’une artère qui irrigue le cerveau, hernie dans laquelle circule le flux sanguin. On estime que de 2 à 5 % des adultes sont porteurs d’un anévrisme, qui ne donne, dans la grande majorité des cas, aucuns symptômes.
La rupture de l’anévrisme est la complication la plus redoutée. C’est un événement rare mais dont les conséquences sont gravissimes puisque cette rupture entraîne une hémorragie dans les espaces entourant le cerveau, conduisant au décès ou à de lourds handicaps dans deux tiers des cas.
Quel est le traitement?
Le traitement endovasculaire (aussi appelé «embolisation») a été développé dans les années 90 et est devenu le traitement de référence des anévrismes intracrâniens.
Dans la majorité des cas, il permet d’éviter le recours à la chirurgie. Il s’agit d’introduire un cathéter au sein de l’artère de la jambe, au pli de l’aine, qui va ensuite être amené, sous guidage radiologique, jusqu’aux artères cérébrales et à l’anévrisme.
Qu’est-ce que l’embolisation?
L’embolisation consiste à déployer de petits ressorts, appelés «coils», dans l’anévrisme, afin d’empêcher le sang d’y circuler. On élimine ainsi le risque de rupture.
Il arrive néanmoins que du sang circule à nouveau via l’anévrisme ; cette récidive peut être diagnostiquée par IRM. Si ce risque est bien documenté pour les premières années suivant le traitement, en revanche aucune étude n’avait objectivement contrôlé les résultats du traitement plus de dix ans après celui-¬ci.