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la dérive du secteur de l’audioprothèse

 L’Académie Nationale de Médecine, a adopté, le 12 février dernier, un communiqué intitulé « Tests de dépistage gratuits et écoles semi-privées d’audioprothèse : La dérive marchande d’un secteur paramédical »1. Avec l’accord de l’Académie Nationale de Médecine, le Syndicat national des audioprothésistes – UNSAF, revient sur ce texte qui fait écho à ses positions et ses dernières communications concernant les récentes évolutions de la profession.

Une dérive marchande jugée inquiétante pour la santé publique

Concernant la marchandisation du secteur et dont l’UNSAF s’était déjà inquiétée officiellement dans son communiqué de décembre dernier2, l’Académie Nationale de Médecine s’exprime aussi et précise qu’elle « souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur la dérive marchande du secteur de l’audioprothèse ».

« Le risque majeur de dé-médicalisation du handicap auditif »

En effet, l’Académie Nationale de Médecine souligne dans son communiqué du 12 février, « les risques majeurs de dé-médicalisation de la prise en charge de la surdité » et s’en explique en citant particulièrement les tests de dépistages gratuits proposés, notamment, par de grandes chaînes d’optique. Mais, pas seulement…

Une nouvelle alerte concernant les « assistants d’écoute »

Après l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), c’est maintenant l’Académie

Nationale de Médecine qui alerte sur les risques médicaux attachés à l’utilisation des « « assistants d’écoute » encore appelés « assistants auditifs pré-réglés », vendus sans ordonnance » et donc sans consultation médicale…

Le Syndicat des audioprothésistes, s’étant déjà exprimé et ayant agi en ce sens, approuve sans réserve ces positions3.

« Un numerus clausus de diplômés en audioprothèse »

Les velléités récentes de créations d’écoles privées à but lucratif remettent à l’ordre du jour la question du nombre de diplômés4. L’UNSAF soutient la position de l’Académie Nationale de Médecine, à savoir qu’il faudrait « qu’un numerus clausus de diplômés en audioprothèse soit instauré ». Par ailleurs, pour le syndicat, il conviendrait ensuite d’ajuster progressivement le nombre de professionnels formés au regard des besoins.

RAPPEL : Le parcours de soins de l’audition

Dès apparition de troubles de l’audition, même légers, il faut consulter !

– Le médecin ORL est le seul habilité à évaluer l’audition et la nécessité du port d’un appareil auditif.

– L’audioprothésiste est le seul habilité à procéder à l’appareillage des déficients de l’ouïe, à l’adaptation de l’aide auditive et au suivi du patient, tout au long de la durée de vie de l’appareil (Cf.  l’article L. 4361-1 du Code de la santé publique).

 

1 Communiqué de l’Académie Nationale de médecine : http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=27&idLigne=2426

2 Cf. communiqué UNSAF du 19.12.2012 : « L’offre « Tchin Tchin Audio » de la société Afflelou : l’audition ce n’est pas l’optique »

3 Cf. communiqué UNSAF du 27.09.2012 : « La vérité sur les assistants d’écoute ».

VOIR AUSSI le communiqué UNSAF du 30.01.2013 : « L’UNSAF (…) se félicite du point d’information fait par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des

produits de santé» ET http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Deficit-auditif-statut-des-appareils-correctifs-Point-d-information

4 Cf. communiqué SAF du 29.03.2010 (SAF est intégré à l’UNSAF depuis 2011) : http://www.unsaf.org/doc/Communique_SAF_20100329_Formation-Audios2.pdf

 

 

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