Le 1er juillet 2019, la réglementation européenne évolue et certaines allégations dites « sans » – sans parabènes, sans phénoxyéthanol, sans phtalates…-, qui se sont multipliées sur les emballages et les publicités pour les produits cosmétiques, vont disparaître dès lors qu’elles n’apportent pas un bénéfice réel pour le consommateur.

Interdiction des allégations « sans » sur les produits cosmétiques : une transparence qui permet de mieux informer les consommateurs

Pour la FEBEA, cette évolution de la réglementation européenne va dans le sens d’une meilleure information des consommateurs puisqu’elle leur permet de savoir ce qu’il y a dans le produit cosmétique qu’ils achètent et non pas ce qu’on y a enlevé.

Anne Dux, directrice des affaires scientifiques et réglementaires de la FEBEA, souligne : « Pour le consommateur, le bénéfice concret de cette nouvelle réglementation, c’est plus de clarté sur les produits, sur les preuves qui sont apportées par les départements R&D des marques cosmétiques et sur les tests consommateurs qui sont menés ».

Des produits qui restent inchangés, certaines allégations toujours autorisées

Interdiction des allégations « sans » sur les produits cosmétiques de l’emballage mais le produit ne change pas : sa composition reste rigoureusement identique. La disparition des allégations « sans » va permettre au consommateur de se recentrer sur le produit.

La FEBEA souhaite souligner que certaines allégations « sans » resteront autorisées dès lors qu’elles apportent un réel bénéfice pour le consommateur : par exemple les mentions vraiment utiles à des populations spécifiques, comme «sans alcool» pour les bains de bouche destinés à toute la famille, «sans ingrédients d’origine animale» dans les produits destinés aux personnes véganes ou « sans huiles essentielles » pour des produits destinés aux femmes enceintes.

Sur febea.fr, plus de 25 000 ingrédients désormais décryptés pour tout savoir du contenu d’un produit cosmétique

Ayant à cœur d’accompagner au mieux ses adhérents dans cette évolution et d’informer les consommateurs en toute transparence, la FEBEA ouvre le 1er juillet 2019 sur son site internet une base de données répertoriant plus de 25 000 ingrédients.

Cet outil inédit permet à tous ceux qui le souhaitent d’obtenir des informations sur un ingrédient présent dans un produit cosmétique. Cette base de données sera mise à jour et enrichie en permanence avec de nouvelles informations permettant de mieux comprendre  les ingrédients.

« Cet outil a une double vocation : promouvoir les bonnes pratiques chez les professionnels des produits cosmétiques d’une part mais également mettre fin aux idées reçues sur la dangerosité de certains produits, pouvant influer sur les comportements des consommateurs», précise Anne Dux.

Cosmétiques · Sains ou toxiques, faites le tri !

Butylphenyl, methylpropional, ethylhexyl… Pas facile de déchiffrer les étiquettes de nos produits cosmétiques ! Et pourtant, ces noms présentés bien souvent en lettres minuscules sont parfois suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, voire reconnus comme tels. En outre, certains produits cosmétiques contiennent jusqu’à dix ou douze allergènes. Mieux vaut les éviter si l’on présente un terrain à risques. En s’inspirant des milliers de produits que compte désormais la base de notre application QuelCosmetic, nous avons réalisé ce numéro Que Choisir Pratique. Au total, 171 références utilisées quotidiennement sont analysées (produits d’hygiène pour le corps, les cheveux, soins pour le visage… etc) dans ce guide. Nous nous sommes intéressés aux risques potentiels pour la santé du consommateur et non à l’efficacité du produit. Et nous avons favorisé un classement du produit, du plus risqué au moins risqué selon la population.

Un numéro Pratique pour mieux comprendre ce qu’il se cache derrière les allégations marketing.