À partir de 2025, une nouvelle école à Toulouse formera des spécialistes pour anticiper et gérer les maladies infectieuses émergentes.

 

La rentrée 2025 marquera un tournant majeur pour la formation des futurs spécialistes des maladies infectieuses émergentes (MIE). Face aux bouleversements écologiques et aux crises sanitaires mondiales, l’école universitaire de recherche (EUR) UNITEID, portée par l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, s’inscrit comme une réponse ambitieuse et innovante. Décryptage.

 

Comprendre les maladies infectieuses émergentes : un enjeu mondial

Les maladies infectieuses émergentes, comme le COVID-19, la dengue, ou encore le Monkeypox, bouleversent nos systèmes de santé et nos économies. Ces pathologies, souvent d’origine virale et liées à des vecteurs (moustiques, tiques) ou à des transmissions zoonotiques (animaux vers humains), se développent à un rythme inquiétant sous l’effet de la dégradation des écosystèmes et du réchauffement climatique.

Pour répondre efficacement à ces menaces, il est impératif d’adopter une approche transdisciplinaire combinant les dimensions humaine, animale et environnementale, conformément au concept One Health. Pourtant, en France, l’offre de formation dédiée reste insuffisante.

 

UNITEID : une école d’excellence à la pointe de l’innovation

Avec le soutien du plan France 2030, l’EUR UNITEID a pour ambition de former les leaders de demain. Grâce à des partenariats avec 10 laboratoires de recherche, des entreprises innovantes, et un réseau international de 50 instituts et universités, cette école mettra en place une formation transdisciplinaire unique en France.

Les étudiants pourront approfondir des thématiques clés, comme la surveillance épidémiologique, les interactions hôte-pathogène ou encore le développement de moyens diagnostiques et thérapeutiques.

 

Une région stratégique pour les MIE

Le sud-ouest de la France, notamment l’Occitanie, est un territoire particulièrement exposé aux risques sanitaires. Des maladies comme la grippe aviaire ou la fièvre hémorragique Crimée-Congo y sont déjà détectées. Le climat favorable aux vecteurs, notamment les moustiques, fait émerger des maladies telles que le virus du West-Nile ou la dengue autochtone, soulignant l’urgence d’une surveillance accrue.

Des formations innovantes pour un avenir durable

Dès septembre 2025, UNITEID proposera :

  • Sept parcours de master, adossés à deux écoles doctorales.
  • Une formation complémentaire pour des ingénieurs et professionnels de santé.
  • Des programmes internationaux, avec mobilités et doubles diplômes.

L’objectif : former 120 étudiants de niveau master, 45 doctorants, et 100 ingénieurs spécialisés d’ici 2030, tout en renforçant les capacités des professionnels grâce à la formation continue.

 

Un projet soutenu par des acteurs majeurs

L’EUR UNITEID s’appuiera sur des institutions renommées, comme le CHU de Toulouse, l’École nationale vétérinaire de Toulouse, et des partenaires académiques tels qu’Aix-Marseille Université ou l’Université de Perpignan Via Domitia. Des organismes de recherche de premier plan (CNRS, INSERM, INRAE) et le pôle de compétitivité Eurobiomed contribueront également à l’excellence du programme.

 

La recherche et l’innovation au cœur du projet

En intégrant les start-ups et les entreprises du secteur, UNITEID favorisera la recherche translationnelle, les innovations technologiques et la valorisation des découvertes. Avec le soutien de la région Occitanie, cette initiative s’inscrit dans une dynamique régionale pour relever les défis sanitaires de demain, tout en préparant les futurs talents aux métiers d’avenir.

 

Un tremplin pour les carrières internationales

Grâce à son réseau mondial, l’EUR UNITEID permettra aux étudiants de participer à des stages sur le terrain, tout en collaborant avec des experts de pays touchés par les MIE. Une opportunité unique pour devenir acteur du changement à l’échelle planétaire.