Découvrez les 11 facteurs de risque de démence identifiés par une étude scientifique. Apprenez comment ces facteurs peuvent influencer le risque de développer une démence au cours des 14 prochaines années et comment certains d’entre eux sont évitables grâce à des changements de mode de vie.
Dans un monde où plus de 55 millions de personnes souffrent de démence, une étude scientifique publiée dans le British Medical Journal Mental Health en août 2023 apporte de nouvelles perspectives sur les facteurs de risque de cette maladie complexe. Les chercheurs britanniques ont analysé deux cohortes comprenant plus de 223 000 personnes âgées en moyenne de près de 60 ans sur une période de 14 ans. Les résultats ont permis d’identifier 11 facteurs de risque majeurs qui pourraient influencer la probabilité de développer une démence dans les 14 années à venir. Voici en détail ces facteurs, leur impact et la manière dont certaines actions peuvent être entreprises pour réduire ces risques.
Qu’est-ce que la démence ?
La démence est un terme médical qui décrit un ensemble de symptômes liés à un déclin progressif et irréversible des fonctions cognitives et mentales. Elle affecte la mémoire, la pensée, la capacité de raisonner, la communication et le comportement d’une personne. La démence peut également impacter la capacité à réaliser des activités quotidiennes, ce qui peut entraîner une dépendance croissante vis-à-vis des autres pour les soins et le soutien.
La principale cause de démence est la maladie d’Alzheimer, qui est une affection neurodégénérative caractérisée par l’accumulation de protéines anormales dans le cerveau. Cependant, il existe plusieurs autres causes de démence, telles que la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy, la maladie de Huntington, les accidents vasculaires cérébraux et d’autres troubles neurologiques.
La démence a un impact profond sur la qualité de vie de la personne atteinte ainsi que sur ses proches et ses aidants. Les symptômes de la démence varient d’une personne à l’autre, mais ils incluent aussi la perte de mémoire, la confusion, la difficulté à effectuer des tâches quotidiennes, les changements d’humeur, les troubles du langage et la désorientation dans le temps et l’espace.
Bien qu’il n’existe actuellement pas de traitement curatif pour la démence, des approches médicales, thérapeutiques et de soutien peuvent aider à atténuer les symptômes, améliorer la qualité de vie et fournir un soutien aux aidants.
Quels sont les 11 facteurs de risque de démence ?
Parmi les facteurs de risque identifiés par l’étude sur les risque de démence :
- l’âge,
- le niveau d’éducation,
- les antécédents de diabète,
- la dépression,
- les antécédents d’accident vasculaire cérébral,
- les antécédents familiaux de démence,
- les difficultés économiques,
- l’hypertension artérielle,
- l’hypercholestérolémie,
- la solitude,
- le sexe masculin.
Ces causes jouent un rôle essentiel dans la probabilité de développer une démence. Chacune de ces causes peuvent avoir un impact significatif, mais il est important de noter que certains d’entre eux sont évitables grâce à des choix de vie positifs.
Comment éviter les risques de démence ?
Bonne nouvelle pour ceux préoccupés par les facteurs de risque de démence : jusqu’à 40 % des cas pourraient être évités en ciblant des facteurs clés tels que :
- le tabagisme,
- l’hypertension,
- l’obésité,
- le manque d’éducation,
- le diabète
- et la consommation excessive d’alcool.
Cette section examine de plus près comment les changements de mode de vie peuvent avoir un impact positif sur la réduction de ces risques évitables.
Le gène APOE et son rôle dans le risque de démence
Un autre facteur de risque non modifiable identifié par l’étude est le gène APOE, qui est associé à la production d’une protéine liée au transport du cholestérol et d’autres graisses dans le sang. Comprendre ce rôle génétique dans le contexte global des facteurs de risque peut aider à mieux appréhender les mécanismes sous-jacents de la démence.
L’importance de la réduction des risques
Alors que l’âge et les facteurs génétiques peuvent jouer un rôle crucial dans le risque de démence, il est rassurant de savoir que la plupart de ces facteurs sont modifiables. Réduire les risques implique souvent des ajustements du mode de vie, et même si plusieurs facteurs de risque sont présents, cela ne garantit pas le développement de la démence. Cette section met en lumière l’importance de prendre des mesures pour réduire ces risques et offre des perspectives positives.
Limites de l’étude et besoin de recherches supplémentaires
Il est essentiel de noter que l’étude présente certaines limites, notamment sa portée géographique limitée aux Britanniques. Des recherches plus diversifiées et approfondies sont nécessaires pour valider ces résultats dans des populations variées. De plus, l’intégration de tests cognitifs et d’examens médicaux pourrait améliorer le score de risque.
La démence, un problème de santé mondial majeur, peut être influencée par divers facteurs de risque. L’étude récente offre des aperçus importants pour comprendre ces facteurs et leur impact sur la probabilité de développer une démence dans les 14 années à venir. Grâce à des ajustements de mode de vie et à une meilleure compréhension de ces risques, il est possible de réduire les chances de démence et de promouvoir la santé cognitive à long terme.