Un médecin a été suspendu deux semaines pour avoir consulté le statut vaccinal d’Emmanuel Macron en 2021 et a déclaré « s’être rendu compte d’une incohérence ».
Dans un monde où la protection des données est primordiale, la consultation non autorisée de dossiers médicaux peut susciter de vifs débats. C’est ce qui s’est produit avec le Dr Michaël Rochoy, qui a déclenché une controverse après avoir consulté le dossier vaccinal d’Emmanuel Macron. Ce médecin a été suspendu pour avoir consulté le statut vaccinal d’Emmanuel Macron Derrière cette affaire se cache une préoccupation majeure : comment garantir la sécurité des données médicales ?
La suspension du Dr Michaël Rochoy : Contexte et Conséquences
En été 2021, le Dr Michaël Rochoy d’Outreau a consulté à deux reprises le dossier vaccinal d’Emmanuel Macron. Sa motivation ? Signaler une vulnérabilité dans la sécurisation des données médicales. Cependant, cette initiative lui coûte maintenant une suspension de deux semaines. Selon le site spécialisé Egora, la chambre disciplinaire du conseil de l’Ordre des médecins des Hauts-de-France a tranché cette décision en raison de « manquements aux obligations déontologiques ».
« Moi, j’ai une sanction qui est supérieure pour avoir consulté, sans le révéler à personne, le pass [vaccinal], le QR code d’Emmanuel Macron, à deux reprises, à un moment où on connaissait son statut vaccinal, donc ce n’était pas un secret », explique le Dr Michaël Rochoy d’Outreau. « Ce n’est pas vraiment une violation de secret médical à mon sens, mais la chambre disciplinaire en a décidé autrement », avoue-t-il mais il « accepte complètement » la sanction.
« Je ne vais pas faire appel, parce que sinon ça va faire traîner cette histoire, et après, il faut relativiser aussi la dureté de la sanction. Concrètement, ça va être deux semaines de congés qu’on m’impose », déclare le médecin mis en cause. « Dans l’histoire, ceux qui sont pénalisés, ce n’est pas moi, ce sont mes patients », pointe-t-il. Ainsi, « pendant deux semaines, pour les soins urgents », il ne sera « pas là ».
Le Dr Rochoy a mentionné une discordance entre la date de la première injection affichée sur la plateforme et celle qui avait été partagée publiquement. Bien que cette affaire ait gagné en visibilité médiatique, le médecin insiste sur le fait qu’il n’est pas à l’origine de cette publicité. De plus, Le Parisien note que l’Assurance maladie a découvert environ une quinzaine de professionnels de la santé ayant accédé à la même information, y compris le Dr Rochoy.
Confiant cette information à franceinfo ce mardi 19 septembre, le Dr Rochoy a confirmé sa suspension, qui s’étendra du 1er au 15 novembre prochain.