Comment les stéréotypes de genre continuent-ils en France en 2024 ? Une étude met en lumière les clichés, idées reçues et inégalités qui persistent.
Le Baromètre d’opinion de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) enquête annuelle depuis 2000, révèle les perceptions sur les inégalités et les politiques sociales. Avec 4 000 personnes interrogées, ce baromètre met en avant vos opinions sur les stéréotypes de genre, confirmant une tendance à leur rejet.
Comment la France affronte les stéréotypes de genre en 2024 ?
Les français et le rejet des stéréotypes de genre en 2024
Selon une étude de la DREES, un vent de changement souffle sur la France : une majorité de vous, dites « non » aux stéréotypes de genre. Ces clichés, qui assignent des rôles prédéfinis selon le sexe, perdent du terrain. Vous êtes nombreux à prôner une vision plus équitable, surtout quand il s’agit de soins aux autres – un domaine où l’adhésion aux stéréotypes persiste légèrement.
Qui s’accroche aux vieilles idées ?
L’étude pointe du doigt certains groupes : les hommes, les seniors, les personnes pratiquant une religion et les immigrés tendent à s’accrocher davantage à ces idées dépassées. À l’opposé, les femmes et les diplômés du supérieur incarnent le visage du changement, refusant majoritairement ces stéréotypes.
Lumière sur le baromètre d’opinion de la DREES
Un consensus pour l’égalité
L’enquête met en évidence un consensus remarquable : la conviction que filles et garçons possèdent un potentiel scientifique égal traverse toutes les couches de la population. Pourtant, certains clichés résistent, comme celui qui prétend que les mères seraient naturellement plus aptes à s’occuper des enfants que les pères.
Stéréotypes de genre : qui est le plus touché ?
Les résultats montrent que certaines caractéristiques augmentent la probabilité de croire aux stéréotypes de genre. Être un homme, âgé, pratiquant religieux, immigré, ou peu diplômé sont autant de facteurs discriminants. Du racisme apparemment ! Curieusement, un niveau de vie élevé n’implique pas toujours une ouverture d’esprit : certains parmi vous, malgré une bonne situation, adhèrent encore à ces idées obsolètes, notamment sur les capacités professionnelles prédéfinies selon le sexe.
L’inégalité domestique persiste
L’enquête souligne un déséquilibre notoire dans la répartition des tâches ménagères. Vous êtes 54 % de femmes à porter le fardeau des tâches domestiques (avec la charge mentale qui en découle) contre seulement 7 % d’hommes. Cette inégalité se retrouve aussi dans les soins aux enfants, avec 46 % des femmes s’en chargeant principalement. Plus frappant encore, cette répartition inégale des tâches est liée à l’adhésion aux stéréotypes de genre.