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Cancers du sein et de l’ovaire, et tumeurs pédiatriques, l’Institut Curie présente des avancées majeures

Le congrès annuel de l’American association for cancer research (AACR) qui met en avant les dernières découvertes en cancérologie, rassemblera des chercheurs et scientifiques du monde entier du 29 mars au 3 avril à Atlanta aux États-Unis. Des avancées majeures dans la recherche sur les cancers du sein et de l’ovaire, et dans les tumeurs pédiatriques.

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Le congrès annuel de l’American association for cancer research (AACR) qui met en avant les dernières découvertes en cancérologie, rassemblera des chercheurs et scientifiques du monde entier du 29 mars au 3 avril à Atlanta aux États-Unis. Des avancées majeures dans la recherche sur les cancers du sein et de l’ovaire, et dans les tumeurs pédiatriques.

L’Institut Curie, acteur de référence dans la recherche et la prise en charge des cancers, sera au rendez-vous avec une cinquantaine de médecins et médecins-chercheurs présents. 3 présentations orales et 2 posters seront réalisés par les experts de l’Institut Curie sur des recherches sur les cancers du sein et de l’ovaire, et les cancers pédiatriques.

Cancer du sein et de l’ovaire : des cellules normales du micro environnement tumoral empêchent l’action de certains médicaments

Fatima Mechta-Grigoriou, directrice de recherche Inserm à l’Institut Curie où elle dirige l’équipe « Stress et Cancer » présentera lors de cette rencontre les résultats de deux publications majeures. Ses études portent majoritairement sur les cancers du sein et de l’ovaire et notamment le rôle des fibroblastes, des cellules de soutien, non cancéreuses, présentes naturellement dans les tissus mammaires et ovariens, qui jouent un rôle dans le développement tumoral.
Femme de science engagée pour mieux comprendre les cancers du sein et de l’ovaire, elle présentera son travail sur les cellules saines de l’organisme qui empêchent l’action de certains traitements, comme l’immunothérapie et qui jouent donc un rôle dans le développement tumoral. La chercheuse a publié dans deux revues prestigieuses : Cancer Cell1 et Nature communication2 ses découvertes sur les phénomènes d’immunosuppression similaires dans le cancer du sein et de l’ovaire.
« Certaines cellules de notre organisme peuvent représenter un frein majeur au fonctionnement des traitements. Dans le cas des cancers de l’ovaire, souvent diagnostiqués tard et qui touchent 4600 femmes chaque année, ces découvertes récentes constituent une étape fondamentale pour espérer contrer l’action bloquante de ces cellules sur l’immunothérapie et combattre ainsi la maladie », explique Fatima Mechta-Grigoriou.
Ces cellules sont des fibroblastes appelées CAF-S1 pour carcinoma-associated fibroblasts. Elles entravent les défenses naturelles du patient censées lutter contre la tumeur.
 
Fatima Mechta-Grigoriou, une femme de science engagée

Figure reconnue de la recherche contre le cancer, Fatima Mechta-Grigoriou n’a eu de cesse de mieux comprendre les cancers les plus agressifs et particulièrement les cancers du sein triple négatif (TN) pour lesquels aucune thérapie n’est disponible à ce jour. Elle a été une des premières chercheuses à créer un lien entre stress oxydant et développement tumoral. En effet, les défenses au stress oxydatif diminuent avec l’âge, ce qui entraîne une accumulation de dérivés toxiques et favorise donc l’apparition des cancers. Ses travaux de recherche s’intéressent aux liens éventuels entre stress oxydant, vieillissement et tumeurs.

Pionnière dans son domaine de recherche dans les cancers du sein et de l’ovaire, ses nombreux travaux lui ont valu d’être récompensée du grand prix scientifique de la fondation Simone et Cino del Luca, décerné par l’Institut de France en 2018.

 
Quelques chiffres sur le cancer de l’ovaire :

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Cancer du sein : éclairer les choix thérapeutiques des médecins par une simple prise de sang

Améliorer le choix des traitements des femmes atteintes de certains cancers du sein métastatiques, particulièrement les plus avancées, c’est le travail de recherche que présentera le Pr François-Clément Bidard, oncologue médical et chercheur à l’Institut Curie, spécialiste des biomarqueurs tumoraux circulants, lors de cette rencontre à Atlanta.

Le spécialiste présentera deux études françaises qu’il a initiées. La première met l’accent sur la nécessité d’adapter le choix du traitement entre chimiothérapie et/ou hormonothérapie à la quantité de cellules tumorales circulantes dans le sang, qui est un bon indicateur de l’agressivité de la maladie. La deuxième étude porte sur un essai d’envergure nationale PADA-1), démarré en 2017 qui permet de détecter l’apparition de mutations qui engendrent une résistante du cancer à l’hormonothérapie et d’évaluer si un changement d’hormonothérapie pourrait permettre de contourner cette résistance.

Le cancer du sein en quelques chiffres :

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Au total, ce sont près de 1 800 femmes traitées pour des métastases d’un cancer du sein hormono-dépendant (qui représente 70% des cancers du sein) ont participé et participent encore à ces études innovantes.

Ses travaux avaient déjà été présentés en décembre 2018 lors du rendez-vous annuel en cancérologie, le San Antonio Breast Cancer symposium, qui s’est tenu à San Antonio, au Texas.

Cancers pédiatriques : en route vers une médecine de précision

Le Dr Gudrun Schleiermacher, pédiatre et chercheuse à l’Institut Curie, sera présente au Congrès de l’AACR pour partager avec les oncologues du monde entier sa connaissance de la génomique des cancers de l’enfant et des pistes thérapeutiques qu’elle ouvre.

Les thérapies ciblées actuelles ne sont pas toujours très efficaces sur les tumeurs pédiatriques. Les cancers de l’enfant sont des maladies très hétérogènes dont les altérations génétiques varient d’un cas à l’autre. Leur rareté rend aussi compliquée leur étude et la recherche de traitements ciblés. Face à ce constat, des chercheurs issus de plusieurs centres pédiatriques ont entrepris des travaux récents dans la perspective d’une médecine de précision contre ces maladies. Le Dr Schleiermacher présentera un résumé ces découvertes lors de la rencontre à Atlanta. Rappelons que l’Institut Curie dispose d’une expertise de niveau international sur ces cancers et les aspects génétiques en particulier. En particulier, l’étude de l’ADN tumoral circulant permettra de mieux apprécier la fréquence des altérations génétiques et de suivre ces altérations au fil du temps.

Sources :

1 – Volume 33, ISSUE 3, P463-479.e10, March 12, 2018 – Fibroblast Heterogeneity and Immunosuppressive Environment in Human Breast Cancer

2 – Nature Communication 9, Article number: 1056 (2018) miR200-regulated CXCL12β promotes fibroblast heterogeneity and immunosuppression in ovarian cancers

En savoir plus : L’Institut Curie présent au congrès de l’AACR 2019 à Atlanta

 

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