Cultivé en Chine, en Corée et au Canada, le ginseng (Panax ginseng) est une plante médicinale qui aide l’organisme à répondre aux agressions et déséquilibres dont il est l’objet. Mais de nombreux compléments alimentaires ne respectent pas les bienfaits spécifiques de la plante. Explications.
Ses atouts santé
Utilisé en phytothérapie, le ginseng permet de lutter contre le stress, la fatigue physique ou intellectuelle. Il est également reconnu pour stimuler les défenses immunitaires, traiter les troubles de l’érection, contribuer au contrôle de la glycémie ou encore ralentir la propagation d’une tumeur (sur ce dernier point, des essais cliniques sont d’ailleurs en cours dans différents laboratoires).
Ginsenosides et saponines, la teneur en question
Avec la plus forte concentration en ginsenosides (molécules spécifiques au ginseng), le ginseng de Corée est le plus réputé.
Bertrand Bachmann, dirigeant de Corée Santé, confie, Son succès est tel qu’il existe en Corée plus de boutiques de ginseng que depharmacies ! Mais, le revers de la médaille est que de nombreux fabricants etcommerçants proposent tout et n’importe quoi, n’hésitant pas à afficher des teneursen ginsenosides jusqu’à 100, voire 250 mg/g… des valeurs totalement fantaisisteslorsque l’on sait que les meilleurs ginsengs coréens ont une teneur maximalecomprise entre 10 et 15mg/g !
L’origine de cette dérive, une « confusion » entre les teneurs en ginsenosides et en saponines. Egalement appelées saponosides, il s’agit de l’ensemble des molécules produites naturellement par les végétaux et certains animaux.
Dans la cas du ginseng, les ginsenosides représentent donc un pourcentage infime des saponines produites par la plante.
Les producteurs de ginseng avaient pour usage d’indiquer la teneur totale en saponines. Mais depuis 2010, la Korean Food an Drug Administration (KFDA) oblige les marchands à inscrire la teneur exacte en ginsénosides (Rb1 et Rg1)… mais apparemment de très nombreux commerçants, notamment sur le web, ne savent pas lire le coréen !
Comment reconnaître un bon ginseng ?
Si la teneur en ginsenosides détermine le pouvoir bénéfique d’un ginseng, plusieurs critères et traitements permettent également de juger et vérifier sa qualité.
La culture du ginseng demande du temps. Plusieurs années sont nécessaires à la plante pour se développer correctement et obtenir toutes ses valeurs thérapeutiques.
On peut utiliser les racines des plantes de plus de quatre ans mais en Corée, il est de tradition de récolter les racines de ginseng au début de la 6e année.
Par ailleurs, il existe deux types de ginseng : le ginseng (blanc) et le ginseng rouge. Il s’agit en fait d’une différence de traitement. Une fois récoltée, la racine du ginseng devenu rouge a en effet été étuvée avant séchage. Cette fumaison traditionnelle garantit une concentration maximale des facteurs actifs.