Pourquoi les antivax existent-ils encore en 2025 malgré une forte adhésion aux vaccins ? Analyse d’un mouvement en mutation et de son impact en France.

 

Pourquoi les antivax existent-ils encore en 2025 et les théories du complot qui vont avec ? Dans un dossier exclusif publié le 17 mars 2025, le journal La Croix s’interroge sur la persistance du mouvement antivax en France. Alors que la vaccination est désormais largement acceptée – avec plus de 152 millions de doses administrées et 84 % des Français favorables aux vaccins – une minorité continue de s’opposer fermement à cette avancée scientifique.

Qui sont ces irréductibles antivax ? Quelles sont leurs motivations profondes ? Comment utilisent-ils les réseaux sociaux pour maintenir leur influence ? Alors que la défiance envers les vaccins semblait reculer après la pandémie de Covid-19, La Croix met en lumière un phénomène qui ne disparaît pas, mais qui évolue.

Ce dossier révèle comment les antivax, bien que minoritaires (environ 2 % de la population), restent actifs et tentent de faire entendre leur voix face à une société où la vaccination est devenue un réflexe sanitaire.

 

Qui sont encore ces irréductibles antivax en 2025 ?

 

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Pourquoi les antivax ne disparaissent-ils pas ?

Si les chiffres prouvent une adhésion massive à la vaccination, une partie de la population reste sceptique, alimentée par une méfiance profonde envers les institutions et une surconsommation d’informations alternatives sur les réseaux sociaux.

Le profil type des antivax en 2025 se dessine ainsi :

  • Un rejet des autorités sanitaires et du gouvernement.
  • Un attrait pour les médecines alternatives et les théories du bien-être « naturel ».
  • Une influence croissante des réseaux sociaux où circulent fake news et récits anxiogènes.

Contrairement à l’image du « complotiste extrême », nombre d’entre eux se perçoivent comme des citoyens prudents, refusant d’être « moutons » face aux directives officielles.

Le boom de la désinformation : comment les réseaux sociaux nourrissent la défiance ?

 

La bataille se joue principalement sur Facebook, Telegram et YouTube, où des communautés privées s’organisent pour partager témoignages, études biaisées et stratégies pour contourner la vaccination.

Les techniques de désinformation les plus utilisées :

  • Histoires choc et témoignages viraux sur des effets secondaires exagérés.
  • Manipulation des données scientifiques en isolant des chiffres hors contexte.
  • Mise en avant de figures contestataires comme Christian Perronne et Denis Agret.
  • Conseils pour obtenir de faux certificats de vaccination et éviter les obligations vaccinales.

Cette défiance ne concerne plus uniquement le vaccin contre le Covid-19. De nombreux antivax ciblent désormais les vaccins obligatoires pour les enfants, le vaccin contre la grippe ou encore les innovations médicales comme la vaccination contre la bronchiolite.

Les chiffres ne mentent pas : la confiance dans les vaccins est plus forte que jamais

 

Malgré cette résistance, la grande majorité des Français a renforcé sa confiance dans la vaccination. Selon les données de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l’adhésion a bondi depuis 2020.

  • 100 % des 75 ans et plus sont vaccinés.
  • 94 % des 55-74 ans.
  • 93 % des 40-54 ans.
  • 94 % des 18-39 ans.
  • 66 % des adolescents de 12 à 17 ans.

Autre indicateur clé : le succès du vaccin contre la bronchiolite. Initialement sous-estimé, il a connu une ruée en pharmacie, prouvant que les Français perçoivent de mieux en mieux les bénéfices des vaccins.

L’infectiologue Anne-Claude Crémieux le confirme :

« Le Covid-19 a fait prendre conscience du rôle essentiel des vaccins. Les résistances d’avant ont été balayées par l’urgence sanitaire. »

Le mouvement antivax en déclin ou en mutation ?

Si les antivax restent bruyants, leur influence s’amenuise face aux faits scientifiques et à l’adhésion croissante du grand public. Mais loin de disparaître, ils redéploient leur combat :

  • Opposition aux vaccins pédiatriques obligatoires.
  • Remise en question des nouvelles innovations médicales.
  • Théories sur la « dictature sanitaire » et la surveillance numérique.

La contestation s’adapte aux nouvelles peurs et profite de l’essor du complosphère où cohabitent défiance envers les vaccins, climat anxiogène et rejet des élites.

Conclusion : Pourquoi les antivax ne sont plus une menace majeure pour la santé publique ?

 

En 2025, les antivax ne représentent qu’une minorité ultra-mobilisée face à une société où la vaccination est devenue la norme.

Alors que leur influence décroît, ils changent de cible et cherchent de nouveaux combats pour contrer la version officielle et exposer leurs théories farfelues. Mais les données scientifiques, la transparence accrue des autorités de santé et l’expérience collective du Covid-19 les empêchent de redevenir un phénomène de masse.

Pourquoi les antivax existent-ils encore en 2025 malgré une forte adhésion aux vaccins ?

La réponse est simple : parce que la méfiance ne disparaît pas en un jour. Les complotistes, conspirationnistes véhiculent leur théorie du complot sans faire appel à un esprit-critique. Tant qu’il y aura des doutes et des voix discordantes, les antivax trouveront un public. Mais leur force d’impact sur les décisions de santé publique et les gens crédules diminue année après année.

Sources :

  • Dossier La Croix, 17 mars 2025
  • Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)
  • Fondation Descartes, étude 2024

 

 

Sophie Madoun