Pourquoi les antivax ne disparaissent-ils pas ?
Si les chiffres prouvent une adhésion massive à la vaccination, une partie de la population reste sceptique, alimentée par une méfiance profonde envers les institutions et une surconsommation d’informations alternatives sur les réseaux sociaux.
Le profil type des antivax en 2025 se dessine ainsi :
- Un rejet des autorités sanitaires et du gouvernement.
- Un attrait pour les médecines alternatives et les théories du bien-être « naturel ».
- Une influence croissante des réseaux sociaux où circulent fake news et récits anxiogènes.
Contrairement à l’image du « complotiste extrême », nombre d’entre eux se perçoivent comme des citoyens prudents, refusant d’être « moutons » face aux directives officielles.
Le boom de la désinformation : comment les réseaux sociaux nourrissent la défiance ?
La bataille se joue principalement sur Facebook, Telegram et YouTube, où des communautés privées s’organisent pour partager témoignages, études biaisées et stratégies pour contourner la vaccination.
Les techniques de désinformation les plus utilisées :
- Histoires choc et témoignages viraux sur des effets secondaires exagérés.
- Manipulation des données scientifiques en isolant des chiffres hors contexte.
- Mise en avant de figures contestataires comme Christian Perronne et Denis Agret.
- Conseils pour obtenir de faux certificats de vaccination et éviter les obligations vaccinales.
Cette défiance ne concerne plus uniquement le vaccin contre le Covid-19. De nombreux antivax ciblent désormais les vaccins obligatoires pour les enfants, le vaccin contre la grippe ou encore les innovations médicales comme la vaccination contre la bronchiolite.
Les chiffres ne mentent pas : la confiance dans les vaccins est plus forte que jamais
Malgré cette résistance, la grande majorité des Français a renforcé sa confiance dans la vaccination. Selon les données de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l’adhésion a bondi depuis 2020.
- 100 % des 75 ans et plus sont vaccinés.
- 94 % des 55-74 ans.
- 93 % des 40-54 ans.
- 94 % des 18-39 ans.
- 66 % des adolescents de 12 à 17 ans.
Autre indicateur clé : le succès du vaccin contre la bronchiolite. Initialement sous-estimé, il a connu une ruée en pharmacie, prouvant que les Français perçoivent de mieux en mieux les bénéfices des vaccins.
L’infectiologue Anne-Claude Crémieux le confirme :
« Le Covid-19 a fait prendre conscience du rôle essentiel des vaccins. Les résistances d’avant ont été balayées par l’urgence sanitaire. »
Le mouvement antivax en déclin ou en mutation ?
Si les antivax restent bruyants, leur influence s’amenuise face aux faits scientifiques et à l’adhésion croissante du grand public. Mais loin de disparaître, ils redéploient leur combat :
- Opposition aux vaccins pédiatriques obligatoires.
- Remise en question des nouvelles innovations médicales.
- Théories sur la « dictature sanitaire » et la surveillance numérique.
La contestation s’adapte aux nouvelles peurs et profite de l’essor du complosphère où cohabitent défiance envers les vaccins, climat anxiogène et rejet des élites.
Conclusion : Pourquoi les antivax ne sont plus une menace majeure pour la santé publique ?
En 2025, les antivax ne représentent qu’une minorité ultra-mobilisée face à une société où la vaccination est devenue la norme.
Alors que leur influence décroît, ils changent de cible et cherchent de nouveaux combats pour contrer la version officielle et exposer leurs théories farfelues. Mais les données scientifiques, la transparence accrue des autorités de santé et l’expérience collective du Covid-19 les empêchent de redevenir un phénomène de masse.