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Alerte vaccins : l’ANSM place plusieurs d’entre eux sur la liste rouge des substances vénéneuses!

L’ANSM vient de classer la majorité des vaccins sur la liste I des substances vénéneuses, donc potentiellement dangereuses, à l’exception des vaccins grippaux. Découvrez les implications pour les professionnels de santé et le grand public.

La régulation et la surveillance des médicaments sont essentielles pour garantir la sécurité du public. Le 7 septembre 2023, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a pris une décision majeure en classant plusieurs vaccins sur la liste I des substances vénéneuses, excluant toutefois les vaccins contre la grippe. De ce fait, leur obtention en pharmacie nécessite désormais une prescription. Qu’est-ce que cela signifie exactement pour les professionnels de santé et pour vous ?

Impact de la classification des vaccins sur la liste rouge des substances vénéneuses sur la prescription et la distribution des vaccins

La classification de plusieurs vaccins sur la liste I des substances vénéneuses par l’ANSM aura un impact significatif à la fois sur les professionnels de santé et sur le grand public. Analysons les principales conséquences de cette décision sur la prescription et la distribution des vaccins.

Rôle accru des pharmaciens et autres professionnels de santé: cette décision renforce le rôle des pharmaciens, infirmiers et sages-femmes dans la chaîne de distribution et d’administration des vaccins. Ils devront être plus vigilants quant à la vérification des prescriptions et jouer un rôle accru dans la consultation et l’éducation des patients sur la sécurité sanitaire des produits prescrits.

Formation et sensibilisation: les professionnels de santé pourraient nécessiter une formation supplémentaire pour s’assurer qu’ils comprennent pleinement les implications de cette nouvelle classification et pour répondre aux questions et préoccupations des patients pour les rassurer sur les essais cliniques réalisés, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des dits vaccins, des effets indésirables potentiels, les recommandations temporaires après la vaccination.

Mise à jour des étiquetages: les emballages des vaccins classifiés sur la liste rouge des substances vénéneuses seront progressivement mis à jour pour refléter leur nouvelle classification. Cela garantira que les patients et les professionnels de santé sont pleinement conscients du statut du vaccin.

Perception publique et confiance: la classification des vaccins comme substances vénéneuses pourrait avoir un impact sur la perception publique des vaccins, suscitant des inquiétudes ou des hésitations. Les autorités de santé et les professionnels de santé devront œuvrer conjointement pour maintenir la confiance du public dans les programmes de vaccination.

Qu’est-ce que la liste I ?

La « Liste I » en France se rapporte à une classification de médicaments et de vaccins. Ces derniers, inscrits sur cette liste sont soumis à des conditions particulières de prescription et de délivrance en raison de leur potentiel toxique, des risques d’effets indésirables qu’ils peuvent engendrer, ou de leur potentiel d’abus ou de dépendance.

Comprendre la décision de l’ANSM

La décision de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) de classer plusieurs vaccins sur la liste I des substances vénéneuses suscite de nombreuses questions. Pour comprendre cette décision, il est essentiel de considérer le contexte, les motivations et les implications potentielles de cette classification.

Le rôle de l’ANSM

L’Agence du Médicament est une agence française responsable de garantir la sécurité des médicaments et produits de santé tout au long de leur cycle de vie. Elle est souvent amenée à prendre des décisions en fonction des preuves scientifiques, des besoins du système de santé et des préoccupations du public.

Pourquoi classer des vaccins comme substances vénéneuses ?

Classer des vaccins ou d’autres médicaments comme « substances vénéneuses » peut sembler inquiétant au premier abord, mais une telle classification a généralement des raisons précises et importantes sur le plan réglementaire. Le classement des vaccins dans la liste I des substances vénéneuses n’indique pas nécessairement qu’ils sont nocifs, mais plutôt qu’ils nécessitent une surveillance et une régulation plus strictes. Cette mise à jour vise à standardiser et unifier les procédures de prescription et de distribution des vaccins, en concordance avec les capacités renouvelées des pharmaciens, infirmiers et sages-femmes de prescrire certains vaccins, comme stipulé dans l’article 33 de la loi de financement de la sécurité sociale de 2023.

Une substance vénéneuse pour un vaccin ça veut dire quoi ?

Le terme « substance vénéneuse » dans le contexte réglementaire français ne signifie pas nécessairement que la substance est toxique ou nocive par elle-même. Plutôt, cela indique que la substance doit être utilisée avec précaution et sous contrôle approprié en raison de son potentiel d’effets indésirables lorsqu’elle est mal utilisée ou administrée incorrectement. C’est un terme juridique et réglementaire qui détermine comment une substance est prescrite, distribuée, et surveillée.

Pourquoi des vaccins sont classés comme sur la liste rouge des substances vénéneuses ?

En classant des vaccins comme substances vénéneuses, les autorités peuvent imposer des conditions spécifiques pour leur prescription, distribution et administration. Cette régulation accrue vise à garantir une utilisation sécurisée et appropriée des produits.

Cette décision vise à « régulariser et harmoniser les conditions de prescription et de délivrance des vaccins ». Cela permet de s’assurer que tous les professionnels de santé suivent des protocoles cohérents lorsqu’ils prescrivent et administrent ces vaccins.

Un tel classement de vaccins déclarés comme substances vénéneuses est un moyen de s’assurer que le grand public est pleinement informé des éventuels risques et effets indésirables d’un vaccin.

Il est crucial de noter que le classement d’un vaccin (ou de tout autre médicament) comme « substance vénéneuse » ne signifie pas qu’il est intrinsèquement dangereux ou nocif. Cela indique plutôt que sa distribution et son utilisation nécessitent une surveillance et une régulation particulières pour garantir la sécurité des patients.

L’ANSM a placé la majorité des vaccins dans la catégorie I des substances potentiellement dangereuses, à l’exception des vaccins contre la grippe, suite à une décision prise le 7 septembre 2023 par sa directrice générale.

L’implication des laboratoires pharmaceutiques

Lorsque l’Agence du Médicament décide de classer des vaccins sur la liste I des substances vénéneuses, cela a des implications pour les laboratoires pharmaceutiques, l’industrie pharmaceutique et l’ensemble de la chaîne de distribution des médicaments. Voici comment cette décision pourrait influencer les laboratoires pharmaceutiques :

  • Les laboratoires pharmaceutiques devront garantir que ces vaccins répondent à toutes les exigences réglementaires associées à cette classification.
  • Les laboratoires devront renforcer leurs efforts de communication pour rassurer les professionnels de santé et le public sur la sécurité et l’efficacité de leurs vaccins, étant donné la perception potentielle que le terme « substances vénéneuses » pourrait engendrer.
  • Comme mentionné précédemment, les emballages des vaccins devront être progressivement mis à jour pour refléter leur nouvelle classification. Cela impliquera des coûts et des efforts logistiques pour les laboratoires.
  • Ils devront fournir une formation ou des ressources supplémentaires aux professionnels de santé pour s’assurer qu’ils sont bien informés des implications de cette classification et peuvent répondre aux questions des patients (des principes actifs qui sont dans le vaccin, par exemple).
  • Avec cette nouvelle classification, les laboratoires pharmaceutiques pourraient être tenus de renforcer leur surveillance post-commercialisation, notamment en matière de pharmacovigilance, pour détecter et signaler rapidement tout effet indésirable.
  •  Il pourrait également y avoir des retombées négatives si le public est préoccupé par le terme « substances vénéneuses ».
  • Les laboratoires pharmaceutiques devront collaborer étroitement avec les autorités de santé (Assurance Maladie, Ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS)), le code de la Santé Publique, les Centres régionaux de pharmacovigilance, les associations médicales, et d’autres parties prenantes pour s’assurer que la transition se déroule sans heurts et pour maintenir la confiance dans les vaccins.

Il est à noter que les vaccins contre la grippe et le Covid-19 demeurent disponibles sans modifications lors des prochaines campagnes de vaccination.

Sophie Madoun
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