Ces médicaments ne seront plus remboursés à partir du 1er septembre 2025. Qui est concerné ? Quels justificatifs faut-il fournir ? On vous explique tout.
À partir du 1ᵉʳ septembre 2025, plusieurs médicaments ne seront plus remboursés par l’Assurance Maladie sans justificatif médical spécifique. Cette nouvelle règle concerne surtout certains antidiabétiques injectables, détournés de leur usage initial. Sans le bon document, la pharmacie vous fera payer l’intégralité du traitement. Voici la liste des médicaments concernés et les démarches à connaître pour éviter de perdre votre remboursement.
Pourquoi ces médicaments ne seront plus remboursés dès septembre 2025 ?
La nouvelle réglementation sur la prescription de certains produits pharmaceutiques et médicamenteux impose aux professionnels de santé en officine comme à l’hôpital de prescrire uniquement dans le cadre défini par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Les traitements concernés, qu’ils soient princeps ou médicaments génériques, renferment un principe actif ou une substance active dont la sécurité du médicament et les effets secondaires doivent être surveillés de près pour éviter tout risque indésirable.
Ces produits de santé peuvent prendre la forme de comprimés, de solutions injectables ou encore de dispositifs médicaux, et sont utilisés dans divers objectifs thérapeutiques. L’industrie pharmaceutique et les pharmacies sont également concernées par cette mesure, qui encadre la commercialisation et le suivi des molécules.
Même des traitements très courants comme le paracétamol peuvent entrer dans la surveillance de l’ANSM, bien que leur statut reste remboursable dans la majorité des cas. L’objectif affiché est de mieux encadrer les usages et d’éviter les dérives, tout en garantissant un accès équitable aux soins.
Médicaments non remboursés à partir de septembre 2025 : la liste
Voici les médicaments concernés par la fin du remboursement automatique par l’Assurance maladie :
Ozempic® (sémaglutide)
Trulicity® (dulaglutide)
Victoza® (liraglutide)
Byetta® (exenatide)
Ces produits appartiennent à la famille des analogues du GLP-1, utilisés pour réguler la glycémie chez les personnes diabétiques.
Quels documents faudra-t-il fournir pour être remboursé ?
À compter du 1ᵉʳ septembre 2025, les pharmaciens exigeront deux documents obligatoires pour activer le remboursement :
Une ordonnance médicale classique
Un formulaire justificatif AMM, rempli par votre médecin
Sans ce formulaire, aucune prise en charge ne sera possible, même en demandant un remboursement a posteriori.
Pourquoi ce formulaire AMM est indispensable ?
Ce formulaire permet de vérifier que le traitement est prescrit dans les conditions médicales prévues par l’AMM. Il exclut donc :
les prescriptions à visée amaigrissante
les usages “hors cadre” sans diagnostic de diabète
les prescriptions de confort ou sans justification clinique
Ce document est une garantie de bon usage, destinée à réserver ces traitements aux patients réellement concernés.
Est-ce que d’autres médicaments seront concernés ensuite ?
À ce jour, aucun autre médicament n’est officiellement visé par cette réforme. Mais les autorités sanitaires laissent entendre qu’en cas de nouveaux abus ou de tensions d’approvisionnement, la liste pourrait s’allonger.
Il est donc conseillé de rester vigilant sur :
les traitements coûteux ou très médiatisés
les médicaments dont l’usage peut être détourné
les produits prescrits “hors AMM”
Médicaments non remboursés : que faire pour éviter les mauvaises surprises ?
Si vous êtes actuellement sous traitement avec l’un des médicaments concernés, voici les bons réflexes à adopter :
Prenez rendez-vous avec votre médecin traitant pour mettre à jour votre dossier
Demandez-lui explicitement le formulaire AMM, sans attendre
Préparez vos documents à l’avance pour la pharmacie
En cas de doute, contactez votre pharmacien avant de vous déplacer à la pharmacie.
Ce que vous risquez sans justificatif
Sans ce formulaire, vous devrez payer la totalité du médicament, ce qui représente en moyenne :
jusqu’à 80 à 120 € la boîte pour l’Ozempic®
un impact immédiat sur le budget santé mensuel
aucun remboursement possible, même rétroactif
À retenir
Certains médicaments ne seront plus remboursés dès septembre 2025
Il s’agit principalement de traitements antidiabétiques injectables
Un formulaire AMM est désormais obligatoire
Sans lui, vous paierez plein tarif
Cette mesure pourrait être étendue à d’autres médicaments à l’avenir
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Sophie Madoun