Diabete-santecool

Les liens étroits entre alimentation et diabète de type 2 sont de plus en plus évidents. L’obésité est le facteur de risque le plus important du diabète de type 2 et, fatalement, éviter de prendre trop de poids à l’âge adulte constitue le pilier de la prévention. Mais les kilos superflus n’expliquent pas tout et plusieurs facteurs diététiques sont directement associés.

Plusieurs études d’intervention soulignent clairement l’impact bénéfique de la substitution des graisses saturées par des graisses insaturées sur la sensibilité à l’insuline. Deux grandes études de cohorte conduites chez les femmes (la Nurses’Health Study et l’Iowa study) corroborent cette hypothèse en révélant une association inverse entre le diabète de type 2 et un apport élevé de graisses d’origine végétale.

De manière similaire aux graisses, les conséquences métaboliques de l’apport glucidique sur le diabète dépendent aussi en grande partie de la nature des glucides ingérés. Plusieurs études d’observation prospectives ont formellement impliqué un index et une charge glycémique élevés dans l’augmentation du risque de diabète de type 2. Un effet qui serait notamment du ressort de la présence et du type de fibres, qui peuvent ralentir l’absorption intestinale du glucose (et donc diminuer la charge glycémique) ou intervenir sur le métabolisme du glucose via d’autres mécanismes tels que la production d’acides gras à courte chaîne au cours de la fermentation colique.

Les dégâts des sodas

Si l’épidémiologie a désigné récemment les noix et les produits céréaliers complets dans la prévention du diabète, c’est aujourd’hui les soft-drinks qui focalisent l’essentiel de l’attention. Leur consommation a littéralement explosée au cours de ces vingt dernières années, au point que plusieurs scientifiques se sont interrogés sur leur responsabilité dans l’épidémie d’obésité et de diabète, qui suivent des courbes étrangement parallèles. Une certitude : l’organisme a beaucoup plus de mal à réguler les apports énergétiques véhiculés par les liquides que par les aliments solides. Une observation qui s’est traduite par la mise en évidence récente d’une association directe entre les soft-drinks (sodas), l’obésité et le diabète de type 2 chez des jeunes femmes et des femmes d’âge moyen. Mais ce lien est probablement plus complexe encore et demande des confirmations à plus large échelle.

Dernier nutriment à propos duquel les experts sont unanimes : l’alcool. Sa relation avec le diabète est comparable à celle des maladies cardio-vasculaires : en effet, son association évolue selon une courbe en U, une consommation modérée étant plus protectrice que l’abstinence, une consommation excessive précipite le risque de diabète de type 2.

Magnésium, fer, caféine, le trio gagnant !

Plusieurs micronutriments interfèrent également avec l’action de l’insuline. Le magnésium est l’un d’entre eux : plusieurs études établissent une corrélation inverse entre les apports magnésiens et le risque de diabète de type 2.

Le cas du fer est intéressant également et finalement assez méconnu, car relativement complexe. Ce minéral peut catalyser des réactions radicalaires qui pourraient jouer un rôle dans l’apparition du diabète. D’autres pistes évoquent une action négative de l’excès de fer sur la résistance à l’insuline, principalement en limitant la capture du glucose par le muscle et, par la suite, en diminuant la synthèse et la sécrétion d’insuline par le pancréas. L’apport excessif de viande rouge (et donc de fer héminique), est aussi expressément incriminé dans l’augmentation du risque de diabète de type 2. Le risque est vraisemblablement plus élevé encore si la consommation de préparations de viande (charcuteries, pâtés…) est importante, comme le suggèrent de manière consistante plusieurs études prospectives.

Autre aliment, autre constat : le café. La plupart des études portant sur le sujet attribue au breuvage un effet protecteur. Celui-ci s’opérerait principalement par l’intermédiaire de la caféine, mais d’autres constituants du café, tels que le potassium, le magnésium, la vitamine B3 et les polyphénols expliqueraient probablement aussi son rôle bénéfique sur le métabolisme du glucose et la sensibilité à l’insuline.

Les aliments les plus riches en fer :

boudin noir

foie de veau, de volaille et d’agneau

foie gras

poissons

fruits de mer

œuf dur

dinde

veau

porc

jambon

germes de blé

pistaches

soja

lentilles

pois chiches

haricots secs

Les aliments les plus riches en magnésium :

Cœur

Canard

Mais

Bigorneaux

Bulots

Amande

Noisette

Noix

Chocolat noir

Banane

Fève

Riz complet

Haricots secs

Blette

Pois secs

Selon les derniers chiffres de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), Le nombre de diabétiques a été multiplié par 2 en 10 ans. 2 000 000 millions de type 2 (diabète gras) et 180 000 de type 1 (insulino-dépendant). Et l’OMS estiment que ce chiffre aura doublé en 2020 !

Le syndrome métabolique

Le syndrome métabolique est défini par la présence de 3 critères sur ces 5 :

Tour de taille supérieur à 102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes

Une tension artérielle supérieure à 140/90 mm d’Hg

Un taux de triglycérides >1,5 g/l

Un taux de HDL cholestérol < 0,4 g/l pour les hommes et 0,6g/l pour les femmes

Une glycémie à jeun > 1,10 g/l

Ce syndrome métabolique est en fait prédictif d’accidents vasculaires. Il est plus facile de le prévenir car impossible de le guérir.

Le saviez-vous ?

En France, d’après l’OMS (Organisation Mondiale de la santé) 4 millions d’adultes sont obèses et 16 millions de personnes en surpoids (soit 37% de la population et 10% de la population infantile).

Recommandations :

L’idéal est de perdre du poids mais malheureusement, dans ce cas, le corps est désormais programmé pour prendre du poids.

Arrêtez donc de grossir vous aggravez la situation !

Augmentez votre activité physique : 1h de marche par jour.

Modifiez votre alimentation en suivant le modèle crétois.

Sophie Madoun