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Un Roman qui sauve des vies

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Premier roman du romancier lyonnais Thierry Cohen, « J’aurais préféré vivre » a sauvé des vies en amenant des « candidats au suicide » à renoncer à leur geste. Vendu à 200 000 exemplaires en France, traduit dans 15 pays (dont les USA), le roman raconte l’histoire d’un jeune homme qui se suicide par dépit amoureux et va devoir faire face aux conséquences de son geste sur les siens. Des lecteurs ont témoigné avoir renoncé à se donner la mort après avoir lu ce roman.

Sandrine témoigne aujourd’hui sur une vidéo, dans le cadre de la Journée Mondiale de prévention du suicide : https://youtu.be/BRdGGZkotnI

Lancé sans publicité, sans relations presse, le roman, paru en 2007, est devenu culte auprès des jeunes de 18 à 25 ans, chez qui le suicide est un sujet de préoccupation et un véritable fléau.

Des mots pour toucher le cœur des personnes désespérées

 

Thierry Cohen a écrit ce roman suite au suicide de son meilleur ami. « J’ai imaginé l’histoire que j’aurais pu lui raconter pour le convaincre de ne pas nous quitter. Pour lui, c’était trop tard, mais je pensais à tous les autres, jeunes et moins jeunes, désespérés, qui n’entrevoyaient que la mort comme issue à leur mal-être. Mais l’histoire est tellement étrange, que je ne pensais pas qu’elle toucherait autant de monde ». Le roman est en effet un succès. Pas immédiat car le livre sort sans publicité et se trouve mal distribué. Mais des jeunes le découvrent, accrochent et s’empressent d’en parler sur Internet.

 

Un bouche à oreille fantastique

 

Le roman est alors porté par « le bouche à oreille », en l’occurrence « le clavier à écran », et un jeune public en parle, le cite sur les blogs. Les personnes intéressées le trouvant difficilement dans les librairies, elles le commandent sur Amazon et Fnac.com. Cette ruée sur les sites de vente en ligne va conduire Thierry Cohen à disputer la première place du classement à Marc Levy et Guillaume Musso durant plusieurs semaines.
Les droits du roman seront ensuite vendus à travers le monde, en Europe, en Asie et même aux USA, pays pourtant très peu enclin à s’intéresser aux romans étrangers, où il paraitra sous le titre « Still with me ». Il obtiendra également le « Prix Jean d’Ormesson » récompensant un roman pour sa capacité à défendre la langue française.

Des témoignages poignants

Les témoignages de lecteurs affluent peu de temps après la sortie en livre de poche. Nombreux sont ceux qui disent « avoir été sauvés » par le roman, avoir renoncé à leur geste après l’avoir lu.
« Certaines personnes, quand elles décident d’en finir avec la vie, se coupent de la réalité, explique Thierry Cohen. Elles s’enferment dans une bulle de douleur, coupent les liens affectifs avec leurs proches afin de ne pas envisager les conséquences de leurs actes. Le roman épouse leur logique puis, progressivement, leur démontre que même si elles pensent ne plus mériter de vivre, elles comptent pour d’autres : leurs parents, frères et sœurs, amis… Et la logique de l’histoire les amène peut-être à considérer leur rapport à la vie, à la mort, à leur entourage, différemment.»

C’est ce qu’expriment certains témoignages de lecteurs :
« Votre livre m’a sauvée. J’avais envisagé le suicide, ma vie m’étant devenue insupportable. Mais j’ai compris grâce à vous que je ne vivais pas seule. Je suis sortie de ma douleur et j’ai pensé aux miens. C’est une leçon d’amour », dit une jeune fille d’alors 20 ans.
Elle a récemment, soit six ans plus tard, envoyé à l’auteur une photo de son ventre arrondi par la grossesse avec un mot « Merci ».

« Votre titre m’a interpellée. J’ai lu le roman et je me suis rendue compte que j’avais un mari et une fille fantastiques, que je devais vivre pour eux. », dit une lectrice.
Elle demandera quelques années plus tard à rencontrer l’auteur pour lui faire dédicacer son roman. « Elle est venue accompagnée de son mari, raconte Thierry Cohen. J’étais ému, touché et heureux de savoir qu’elle avait surmonté ses épreuves ».

Le magazine Psycho Enfants consacrera un dossier au suicide des jeunes en s’appuyant sur les témoignages des lecteurs de Thierry Cohen.

Depuis, Thierry Cohen a publié six autres romans. Son septième roman sortira en octobre. Il traitera de racisme et d’antisémitisme. Un autre sujet de préoccupation de l’auteur.

La 13ème journée mondiale de prévention du suicide

La 13ème journée mondiale de prévention du suicide, qui aura lieu le 10 septembre, a pour objectif de « sensibiliser le public à l’ampleur du sujet et aux façons de le prévenir. »
Un million de personnes se suicident chaque année dans le monde. Un chiffre plus important que le nombre de tués par les guerres et les catastrophes naturelles.
À l’échelle mondiale, un suicide a lieu toutes les quarante secondes et une tentative toutes les trois secondes, ce qui correspond à un million de suicides chaque année. C’est plus que l’ensemble des personnes tuées par les guerres et les catastrophes naturelles.
Le suicide est par ailleurs la deuxième cause de mortalité des jeunes de moins de 20 ans en France.

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