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Que pensent les français des médicaments génériques?

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Le Groupe PHP, groupement de pharmaciens représentant 11% des pharmacies en France, révèle les résultats de la 3ème édition de son baromètre PHR/IFOP sur l’appréciation du système de santé par les Français. Alors que le nouvel objectif de substitution des médicaments génériques a été fixé à 82%, l’étude PHR/IFOP dévoile que la confiance des Français dans les médicaments génériques s’est encore dégradée cette année. Conscients des économies engendrées par les génériques, les Français s’interrogent néanmoins sur leur efficacité et leur sûreté. Une remise en cause qui s’étend à l’ensemble du système de santé, les Français considérant que sa réforme est nécessaire et urgente.

Génériques : des médicaments qui suscitent une défiance accrue des Français

L’étude exclusive PHR/IFOP révèle que l’économie apportée par le médicament générique continue de faire consensus chez les Français : 81% des sondés considèrent que les médicaments génériques sont plus économiques que les médicaments d’origine (82% en 2012). En revanche, malgré les campagnes de communication destinées à installer le réflexe « médicament générique », le baromètre PHR/IFOP révèle une baisse continue de la confiance envers les génériques depuis deux ans. Près d’1 Français sur 3 (31%) considère que les génériques ne sont pas aussi efficaces que les médicaments d’origine. Ils étaient 28% en 2012 et 23% en 2011 soit une augmentation de 3 points en un an et une hausse totale de 8 points en 2 ans. Par ailleurs, 2 sondés sur 5 considèrent que les génériques ne sont pas aussi sûrs que les princeps, contre 39% en 2012 et 29% en 2011, ce qui représente une augmentation de 11 points en 2 ans.

La défiance accrue des Français envers les génériques se répercute directement dans leurs habitudes de consommation. Le Baromètre PHR/IFOP indique que les Français s’avèrent toujours assez peu enclins à accepter systématiquement la substitution : seules 57% des personnes interrogées déclarent accepter systématiquement le médicament générique au lieu du princeps, vs 62% en 2011, soit une baisse de 5 points en deux ans. Par ailleurs, les Français sont désormais majoritairement défavorables à la convention supprimant le tiers-payant en cas de refus d’un médicament générique. 55% des sondés s’y opposent contre 46% en 2012, ce qui représente une augmentation de 9 points par rapport à 2012.

Selon Lucien Bennatan, pharmacien et Président du Groupe PHR « Les Français sont bien conscients que les génériques engendrent des économies pour la société. Seulement, dans la pratique, ils ne sont pas encore prêts à accepter systématiquement la substitution. C’est dans ce contexte que les pharmaciens, acteurs de santé de proximité, jouent un rôle majeur. Ils doivent faire preuve de pédagogie et expliquer aux patients que les génériques sont constitués de la même molécule et soumis aux mêmes contrôles rigoureux que le princeps ».

Système de santé : inquiets, les Français demandent des changements rapides et profonds

85% des sondés reconnaissent cette année encore la qualité du système de santé français par rapport à celle des autres pays. Néanmoins, cette opinion est en baisse de trois points par rapport à 2012, date à laquelle ils étaient alors 88% à émettre cet avis. Par ailleurs, pour 79% d’entre eux, le système de santé s’est dégradé (82% en 2012). Face à ce constat, les Français sont en attente de changements : pour 81% des personnes interrogées, la réforme de ce système est nécessaire et urgente (contre 83% en 2012). A ce propos, les Français sont un peu plus nombreux cette année (64%) à considérer qu’un autre système de santé est possible (contre 62% en 2012).  

 

En tête des motifs de mécontentement du système actuel : les frais liés au système de santé. Les Français affirment que leur budget santé continue d’augmenter chaque année. Dans le détail, 62% des Français considèrent que les dépenses liées aux mutuelles de santé ont progressé. Viennent ensuite les dépenses en santé diverses et les dépenses en médicaments (41% pour ces deux items), puis celles liées aux consultations chez un spécialiste (38%) et chez un médecin généraliste (29%). A cette hausse ressentie de leur budget santé, les Français préconisent un remède : accroître la contribution financière des acteurs de santé privés. Les industries pharmaceutiques figurent en haut du palmarès : pour 38% des Français, elles devraient assurer une plus grande prise en charge des  frais de santé. 21% d’entre eux estiment, en revanche que ce sont les mutuelles qui devraient faire un effort financier supplémentaire. En revanche, le baromètre PHR/IFOP révèle que la politique de déremboursement des médicaments initiée depuis quelques années rencontre un soutien de plus en plus minoritaire : 7% des sondés y sont favorables seulement.

Rôle du pharmacien : confiants, les Français sont favorables à la mise en place de nouveaux services en pharmacie

La confiance accordée aux médecins et aux pharmaciens se maintient à un niveau extrêmement élevé : 96% des Français font confiance à leur médecin et 93% à leur pharmacien. Les pharmaciens s’imposent ainsi comme des référents santé de premier plan. Pour preuve, près d’un tiers des Français sollicitent en priorité leur pharmacien pour obtenir des conseils  sur un renouvellement d’ordonnance ou les effets secondaires d’un médicament et ce, davantage qu’en 2012 : 30% cette année contre respectivement 27% et 29% en 2012. De même, 43% des personnes interrogées recourent le plus souvent à leur pharmacien pour s’informer sur des questions de santé. Un pourcentage en hausse de 5 points par rapport en 2012 (date à laquelle elles étaient alors 38%), et qui confirme le rôle important du pharmacien pour les questions de santé au quotidien.

Satisfaits des informations et conseils prodigués en pharmacie, et à l’heure de l’entrée en vigueur de la nouvelle convention pharmaceutique, qui doit conférer au pharmacien un rôle accru dans le système de santé, les Français se montrent majoritairement favorables à l’évolution du rôle du pharmacien. L’étude révèle en effet une évolution de 5 points pour la mise en place de nouveaux services en pharmacie : 65% des Français y sont désormais favorables, contre 60% en 2012. Plus précisément, la généralisation des conseils et des soins prodigués par le pharmacien, tout en étant remboursé pour les petites pathologies, suscite également un fort intérêt des Français (79% en 2013, 77% en 2012 et 72% en 2011). De même 84% des sondés souhaiteraient que le pharmacien prépare des doses administrées (c’est-à-dire des doses exactes correspondant à la durée du traitement). Enfin, la mise en place de rendez-vous personnalisés et confidentiels avec le pharmacien, clé de voûte de la nouvelle convention, obtient les suffrages de 59% des personnes interrogées (contre 55% en 2012) : les Français sont prêts à entrer dans une nouvelle relation avec leur pharmacien, davantage axée encore sur l’accompagnement santé et le conseil.

Selon Lucien Bennatan « Les Français sont en attente d’une refonte globale du système de santé. Dans ce contexte, la mise en place de nouveaux services en pharmacie, comme les rendez-vous personnalisés et confidentiels avec un pharmacien, obtiennent une adhésion croissante. Elle va dans le sens de la nouvelle convention pharmaceutique, qui attribue de nouvelles missions de santé aux pharmaciens – bien au-delà de la simple délivrance de médicaments -. Il appartient désormais à tous les pharmaciens de se saisir de cette opportunité pour jouer un nouveau rôle, dans un contexte où l’évolution de notre système de santé le nécessite. »

* Etude PHR / IFOP réalisée du 26 septembre au 1er octobre 2013. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing), selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

 

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