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Pénurie de médicaments contre la maladie de Parkinson

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France Parkinson lance un appel aux autorités pour que le décret en préparation concernant l’obligation de constituer des stocks minimaux pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur porte à 4 mois la durée minimale de ces stocks afin de lutter contre les ruptures de médicaments ! En effet, la pénurie de médicaments contre la maladie de Parkinson est grave et inacceptable.

France Parkinson lance un appel aux autorités pour que le décret en préparation concernant l’obligation de constituer des stocks minimaux pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur porte à 4 mois la durée minimale de ces stocks afin de lutter contre les ruptures de médicaments ! En effet, la pénurie de médicaments contre la maladie de Parkinson est grave et inacceptable.

Depuis de nombreux mois des difficultés croissantes rencontrées par les personnes malades de Parkinson pour s’approvisionner en médicaments indispensables (ENTACAPONE (COMTAN), SINEMET, PRAMIPEXOLE (SIFROL) …) sont constatées. Freins administratifs, tensions d’approvisionnements, ruptures de stocks…

Avec cette pénurie de médicaments contre la maladie de Parkinson, l’équilibrage médicamenteux devient hasardeux pour le neurologue comme pour le patient, lui-même aujourd’hui dans un sentiment d’insécurité par rapport à la stabilité de son traitement, stabilité qui est à la base de sa capacité à se projeter sereinement dans le temps et à vivre moins difficilement.

Par ailleurs, les nombreuses molécules qui constituent l’éventail des traitements possibles sont réduites suite aux tensions/ruptures. Dans certains cas, le traitement ne peut être initié avec les molécules adéquates, ou doit être différé. On peut observer une moindre efficacité du traitement ou la survenue d’effets indésirables qui pourraient être évités.

Le contexte actuel de la pandémie COVID-19 qui réduit les liens sociaux et la possibilité d’activité physique accroit encore la fragilité physique et psychologique des personnes malades souffrant de Parkinson.

Pénurie de médicaments contre la maladie de Parkinson : les ingrédients d’un cocktail explosif sont réunis

Souvent les ruptures ou tensions sont signalées par les patients eux-mêmes et non pas par les autorités de surveillance (ANSM). L’association France Parkinson pense que les industries pharmaceutiques ne tiennent pas suffisamment compte des besoins des patients et de l’évolution croissante de leur nombre, afin d’anticiper et de prévenir. Elles ne sont pas non plus sanctionnées pour leur manque évident de discernement et d’anticipation.

DES STOCKS DE MEDICAMENTS DE SECURITE REDUITS A 2 MOIS ? INACCEPTABLE !

En décembre 2019 dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, un ensemble de mesures étaient votées par la représentation nationale pour lutter contre les pénuries de médicaments, dont l’obligation pour les industriels de constituer des stocks de sécurité.

Mais en septembre 2020 cette mesure n’était toujours pas mise en œuvre et elle a depuis lors été vidée de sa substance. Le décret d’application ne devrait imposer que 2 mois de stocks pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur alors même que l’on sait que la moyenne des pénuries sur ces médicaments est de plus de 3 mois (14 semaines selon le rapport du Sénat du 2 octobre 2018) !

L’obligation de stocks de médicaments sécurité sera à priori désormais limitée à 1 mois pour l’ensemble des médicaments et 2 mois pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, sauf exceptions définies par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). L’Agence serait donc investie de conduire un dispositif supplémentaire alors qu’elle peine déjà à assurer ses missions. Quels moyens seront alloués pour conduire ce régime d’exception ? Quelle est la pertinence d’établir un nouveau dispositif alors que le code de la sécurité publique définit pourtant déjà une liste des classes thérapeutiques contenant des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur ?

Le dispositif prévu abandonne donc tout objectif de prévention : les associations doivent, encore, et constamment porter de la voix pour que, péniblement, certains médicaments bénéficient de ce régime d’« exception ». Pourtant l’obligation pour les industriels d’assurer un approvisionnement approprié et continu est inscrite au code de la santé publique.

En septembre 2019, M. le premier Ministre disait « Nous allons renforcer un certain nombre de sanctions, quand l’information sera insuffisante, trop tardive, ou bien la constitution des stocks pas à la hauteur des exigences ». (https://www.lesechos.fr/economie-france/social/exclusif-penuries-de-medicaments-des- sanctions-pour-les-laboratoires-1132983).

Pour rappel les statistiques prévoient que le nombre de personnes atteintes de Parkinson va doubler d’ici à 2040, des prévisions beaucoup plus pessimistes que pour les autres maladies neurodégénératives (ex Alzheimer). Sans mesures claires et fortes l’accès des malades à des médicaments essentiels va continuer à se détériorer.

C’est pourquoi FRANCE PARKINSON, par ailleurs membre de l’union nationale France Assos Santé et pleinement solidaire de ses démarches actuelles sur le thème, demande :

 

 

 

Tensions d’approvisionnements constatées et raisons données selon les médicaments :

 

 

 

 

 

 

Les ruptures de médicaments contre la maladie de Parkinson :

 

 

 

 

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