Qui pratique l’hypnose ? Est-elle utilisée à l’hôpital ? Quels en sont les avantages ? Quelles sont les dernières études scientifiques ? Le tour de la question avec le Dr Claude Virot.
L’Académie Nationale de Médecine reconnait l’hypnose
Avec aujourd’hui plus de 4000 professionnels de santé formés par Emergences, l’hypnose a trouvé sa place, du cabinet libéral aux plus grands hôpitaux français. Le rapport de l’Académie Nationale de Médecine signe une véritable reconnaissance de l’outil hypnotique et permet aujourd’hui de le développer et de multiplier les recherches*.
Attention aux charlatans !
Le Dr Virot précise : «Attention, la contrepartie, c’est qu’aujourd’hui il y a beaucoup de formations et de formateurs, nous devons être très vigilants. L’hypnose doit être enseignée par des professionnels de santé et pour des professionnels de santé. Qui sont engagés déjà dans une démarche éthique d’amélioration des conditions de soins du patient.» Les congrès sont ainsi de véritables opportunités pour produire des études cliniques et mesurer l’efficacité de l’hypnose.
Une enquête encourageante
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : une enquête réalisée cet hiver indique que :
– 923 patients ont bénéficié de l’hypnose à La Rochelle. A l’Hôpital de Vitré (30km de Rennes), entre 2010 (première année de mise en place de cette technique à Vitré) et 2011,
– le nombre de patients ayant choisi l’hypnose à la place de l’anesthésie a plus que doublé.
– Au CHP St Grégoire (Rennes), la satisfaction du personnel formé est indéniable, avec l’unanimité sur le changement « utile » perçu comme important pour 60 % d’entre elles dans leur façon de travailler,
– une meilleure intégration à l’équipe, et une amélioration du sentiment d’appartenance à l’équipe chez près de 46 % des personnels interrogés.
Au-delà des chiffres, les demandes d’information et de formation se multiplient. Franck Garden-Brèche, médecin urgentiste et formateur témoigne : «L’hypnose aux urgences permet d’augmenter le confort du patient et du soignant dans des situations particulièrement inconfortables, par exemple lors d’un accident de voiture. C’est un outil qui nous fait gagner en *
*http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=26&idLigne=2439