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L’HUILE DE PALME EST PARTOUT

 

 

L’huile de palme est la moins cher du monde, celle qui a le meilleur rendement et qui est la première huile produite au monde.  L’industrie agro-alimentaire et les artisans de bouche (boulangers, traiteurs) l’ont bien compris et en use et en abuse. Voici toutes les raisons de fuir ce poison environnemental et sanitaire.

 

L’huile de palme, qu’est-ce que c’est ?

L’Eleis de Guinée (Elaeis Guineensis) est une plante de la famille des palmiers qui trouve son origine dans le Golfe de Guinée en Afrique. Issue de la chair des fruits de ce palmier, l’huile de palme est un ingrédient traditionnel utilisé de tout temps dans les cuisines d’Afrique.

Cette huile végétale, riche en acides gras saturés, contient également une forte concentration en beta-carotène lorsqu’elle n’est pas raffinée, ni traitée.

Sous Napoléon III, elle est déjà utilisée en France dans la fabrication de pâtisseries. On la retrouve également dès le XIXe siècle, dans la fabrication du savon de Marseille.

Introduite dès la fin du XIXe siècle en Asie du Sud-Est, la production d’huile de palme va se développer tout au long du siècle suivant pour devenir aujourd’hui la 1re huile produite au monde, soit 1/3 de l’huile végétale mondiale. L’Indonésie et la Malaisie sont les plus gros producteurs mondiaux avec 85 % des volumes produits en 2009.

Où trouve-t-on de l’huile de palme ?

Elle est  présente dans de nombreux produits transformés surtout agroalimentaires (80 %).

On la retrouve systématiquement (ou presque*) dans :

l’épicerie sucrée (chocolat, pâte à tartiner, biscuits, céréales, biscottes, pâtes à tarte…),

les viennoiseries,

l’épicerie salée (chips, gâteaux apéritifs…)

les toasts

les glaces

la margarine

On la retrouve aussi dans :

les produits d’hygiène et cosmétiques,

les produits d’entretien,

les peintures, laques ou encore lubrifiants (19%)

les agro carburants (1%).

A savoir : les aliments bios ne sont pas exempts d’huile de palme. Tout comme les produits minceurs. Lisez donc les étiquettes ! Dès que vous voyez inscrits « huile végétale » vous pouvez être sûr à 100% que le produit contient cette fameuse huile.

Mais pourquoi l’huile de palme provoque-t-elle un intérêt si grand ?

Ce succès est avant tout dû à l’excellent rendement du palmier à huile 100 kg de fruits donnent environ 22 kg d’huile ; dix fois plus que celui du soja ; faisant ainsi de l’huile de palme l’huile la moins chère au monde. De surcroît, le palmier à huile donne des fruits plusieurs fois dans l’année. L’utilisation de l’huile de palme est également fort appréciée dans de nombreux produits alimentaires pour les qualités qu’elle leur confère :

moelleux,

fondant,

absence d’odeur

facilité de conservation.

En effet, l’huile de palme offre naturellement un effet conservateur et apporte aux produits qui en contiennent une durée de vie plus longue. L’huile de palme est une graisse qui reste solide à température ambiante (comme le beurre) à la différence des huiles qui sont liquides, ce qui facilite sa logistique (transport et stockage). Elle a donc un effet de « colle » sur les produits mais leur apporte également du moelleux.

 

Pourquoi la fuir ?

Pour notre santé

Riche en acides gras saturés, l’huile de palme, consommée de façon excessive, augmente le taux de mauvais cholestérol, et peut ainsi favoriser sur le long terme des risques de maladies cardio-vasculaires.

La consommation d’huile de palme accroit l’obésité : en effet, notre corps ne sait pas l’éliminer et la graisse est stockée (tant dans nos tissus adipeux que dans nos artères).

En comparaison, l’huile de tournesol contient des acides gras poly insaturés qui ont un effet beaucoup plus bénéfique dans la prévention de ces maladies.

Si l’huile de palme n’est pas à bannir de notre alimentation, elle doit être consommée sans excès.

De surcroît, un bon équilibre nutritionnel réside dans la diversification de ses apports en acides gras par des huiles et des matières grasses différentes.

Pour la planète

 

A cause de la déforestation

L’implantation de la culture du palmier à huile en Asie du Sud-Est s’effectue le plus souvent au détriment de la forêt tropicale. En effet, des pans entiers de forêt sont arrachés pour être transformés en plantations de palmiers à huile. Cette situation est particulièrement critique en Indonésie et Malaisie, premiers pays producteurs d’huile de palme, où l’on considère que près de 20 % de la déforestation effectuée au cours des années 2000 sont imputables aux plantations de palmiers à huile.

Les prévisions de développement de nouvelles plantations dans les 10 ans à venir, à hauteur de 4 millions d’hectares, menacent directement les forêts tropicales indonésiennes.

Une incertitude plane également sur la 3e plus grande forêt tropicale du monde, en Papouasie-Nouvelle Guinée.

Véritable poumon planétaire, ces forêts tropicales jouent un rôle primordial dans l’équilibre climatique. Si la déforestation, due en grande partie à l’exploitation illégale du bois, à la production de pâte à papier et à l’expansion des plantations de palmiers à huile, se poursuit à ce même rythme, ces forêts pourraient avoir disparu dans 30 ans.

A cause du gaz à effet de serre

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que 15 à 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont causées par la déforestation. Dans le cadre de la déforestation due aux plantations de palmiers à huile, les émissions de gaz à effet de serre ont différentes origines :

La dégradation de tourbières, présentes au cœur de la forêt tropicale et puits naturels de CO2, qui ne jouent plus leur rôle positif dans la réduction de l’effet de serre ;

La suppression des arbres qui ne vont plus stocker le carbone et qui sont remplacés par des palmiers à huile, des plantes et non des arbres, qui absorbent beaucoup moins de CO2 ;

La mise à feu des terrains une fois les arbres arrachés pour nettoyer les sols des arbustes, plantes, souches…, opération génératrice de gaz à effet de serre.

Pour preuve de ces impacts, l’Indonésie se situe au 3e rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre du monde, derrière les Etats-Unis et la Chine !

A cause de la biodiversité en danger

Une plantation de palmier à huile réduit au moins de 90 % le taux de biodiversité par rapport à une forêt tropicale primaire. Parmi cette biodiversité, cinq grands mammifères sont directement menacés par l’industrie du palmier à huile :

L’orang-outan, le rhinocéros et le tigre de Sumatra sont considérés en danger critique d’extinction

L’éléphant de Sumatra et l’orang-outan de Bornéo sont classés, quant à eux, parmi les espèces en  danger d’extinction.

 

 

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