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Les thérapies douces entrent dans les EPHAD

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Les thérapies douces entrent dans les EPHAD! Avec l’âge, les prescriptions multiples et les interférences médicamenteuses sont plus courantes chez les personnes âgées dépendantes. La musicothérapie, l'art-thérapie, la médiation animale… peuvent contribuer à diminuer la prise en charge médicamenteuse et ainsi améliorer le bien-être des personnes.

Les thérapies douces entrent dans les EPHAD! Avec l’âge, les prescriptions multiples et les interférences médicamenteuses sont plus courantes chez les personnes âgées dépendantes. La musicothérapie, l’art-thérapie, la médiation animale… peuvent contribuer à diminuer la prise en charge médicamenteuse et ainsi améliorer le bien-être des personnes.

Les thérapies non médicamenteuses, complémentaires à la médication

Confronté à la problématique de la polymédication chez les personnes âgées, les EPHAD mettent de plus en plus en place un ensemble de thérapies complémentaires telles que la médiation animale, la luminothérapie, la musicothérapie dans le but d’améliorer la qualité de vie des résidents atteints notamment de troubles cognitifs ou de maladies apparentées, comme la maladie d’Alzheimer.

Ces thérapies douces entrent dans les EPHAD et permettent une prise en charge plus individualisée, une meilleure mobilisation des fonctions sensorielles et le maintien des liens sociaux. L’instauration de cette approche non médicamenteuse passe par la formation de l’ensemble du personnel soignant et non soignant ainsi que par l’accompagnement des aidants en les impliquant dans cette prise en soin spécifique de leur proche.

L’approche non médicamenteuse à la Résidence Le Parc des Mauves (45)

Dans le Loiret, la résidence Le Parc des Mauves expérimente, depuis 2014, des thérapies douces qui agissent en synergie telles que  la médiation animale, la luminothérapie, la réflexologie, une salle multi-sensorielle… Elle développe une culture de prise en soin axée sur la prévention et la non médication permettant de mieux répondre à la prise en charge des résidents. Face à la maladie, cette approche thérapeutique permet d’apporter du bien-être, de réduire l’apathie, de maintenir la vie sociale et de retarder la dépendance.

Un cas concret : la médiation animale pour apaiser les résidents

La médiation animale est effectuée par un thérapeute avec l’aide ou la présence d’un animal. Le recours à l’animal est bénéfique pour la santé car il calme et apaise les personnes désorientées ou atteintes de dépression. L’animal peut également rassurer pendant l’accompagnement des soins et s’avère être un compagnon empathique pour les personnes en fin de vie.

Face aux effets positifs de la présence d’un animal en EHPAD, Le Parc des Mauves vient d’accueillir le labrador « Nesquick » dans le cadre du projet Handi’chien. Ce projet vient en complément des séances de médiation animale déjà organisées durant lesquelles les résidents sont en contact direct avec les animaux de la ferme.

L’expérimentation des thérapies douces à la Résidence Le 6e (69)

De son côté, la résidence Le 6e à Lyon mise également sur les thérapies douces, notamment par le jeu, avec la table magique (Tovertafel) qui diffuse des images animées interactives et une salle multi activités regroupant salon de beauté, sophrologie, ateliers thérapeutiques journaliers (évocation du passé, chants, collecte des histoires de vie, expression corporelle…). L’équipe pluridisciplinaire a pour volonté d’intégrer les familles, les proches et les aidants dans ces pratiques en les conviant à certaines activités. Le développement des thérapies non médicamenteuses passe par l’aménagement intérieur mais également par l’adaptation des espaces extérieurs.

Un cas concret : la création d’un jardin thérapeutique

La résidence s’est lancée dans la création d’un jardin multi-sensoriel : les cinq sens sont sollicités (espaces zen, fontaine, herbes aromatiques, plantes comestibles…). L’aménagement de la terrasse en véritable jardin à visée thérapeutique a pour but d’inciter les résidents à profiter d’un lieu vivant et convivial tout en étant impliqués dans le projet. Les résidents participent aux plantations et cueillettes selon les saisons comme ils auraient pu le faire avant leur entrée en EHPAD. Ce jardin sensoriel permettra d’expérimenter le végétal et de réaliser des ateliers en extérieur dès le printemps.

Entretien avec Christine Morel, directrice médicale et vie sociale du Réseau OMERIS

L’orientation vers les thérapies non médicamenteuses (TNM) est-elle une priorité au sein du
Réseau ?

« Le développement d’une culture de prise en soin axée sur la prévention nous apparaît primordiale au vu de l’évolution de la population âgée et de l’incidence des maladies neurodégénératives ou maladies apparentées de type Alzheimer. Pour accueillir au mieux les personnes dont la dépendance est en lien direct avec une pathologie neurodégénérative, la prise en charge se doit d’évoluer afin de répondre de façon plus adaptée à leurs besoins et troubles du comportement, tels que l’agitation, l’anxiété, l’incurie, les pertes de repères… Le projet des TNM a prouvé l’amélioration de l’accompagnement de cette typologie de résidents en favorisant les relations aidants / aidés / professionnels.
Ces thérapies complémentaires aux soins de santé nécessitent la mise en place d’outils d’appréciation qui permettront de mieux appréhender la qualité de vie du résident. La formation des professionnels soignants et non soignants aux techniques d’observation et d’analyse des comportements des résidents ainsi qu’une formation aux stratégies non médicamenteuses sont une priorité au sein de notre Réseau. Le personnel du réseau OMERIS est notamment en cours de formation à la méthode Montessori adaptée aux personnes âgées ».

Quels sont les axes de développement liés aux TNM ?

« L’expérimentation des TNM à la résidence Le 6e à Lyon est menée en lien avec notre direction médicale, des référents scientifiques et un doctorant. Elle fera ensuite l’objet d’une analyse suivant des indicateurs et outils définis. Les axes de développement dépendent étroitement des résultats de cette démarche.
Les axes de déploiement de la résidence sont orientés vers un réaménagement du milieu de vie afin de créer un environnement rassurant qui évite le sentiment d’enfermement et l’amélioration des outils d’aide à l’orientation spatio-temporelle (balisage lumineux…) ainsi que des activités quotidiennes en lien avec le bien-être. Les salariés de la résidence ont d’ailleurs suivi une formation spécifique appelée « multi outils » : mandale, musicothérapie, jardin thérapeutique, olphacto thérapie….
Concernant la résidence Le Parc des Mauves, le prochain déploiement sera axé vers les biothérapies avec l’utilisation de pansements au miel qui ont fait leur preuve dans le traitement des plaies, des escarres et des ulcères ».

 

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