Santecool

Les Français et les 20 ans du Viagra en France, de l’impuissance à la performance..

Le 15 octobre 1998, le Viagra était enfin autorisé à la vente dans les pharmacies françaises. A l’occasion du 20ème anniversaire de sa commercialisation en France, le Pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » de l’Ifop publie une grande enquête qui montre que ces médicaments répondent aux besoins croissants d’une gent masculine de plus en plus affectée par des troubles de l’érection mais aussi tentée d’en détourner l’usage dans une logique de performance. Réalisée pour le magazine santé My-Pharma.info, cette étude réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de taille conséquente (2 023 personnes) s’avère riche en enseignements.

I)  UNE GENT MASCULINE DE PLUS EN PLUS AFFECTÉE PAR DES TROUBLES DE L’ÉRECTION

Des médicaments qui répondent à des problèmes d’érection de plus en plus fréquents dans la population

Les problèmes de dysfonctions érectiles sont loin d’être un phénomène marginal qui n’affecterait qu’une minorité de Français… Au contraire, cette étude révèle qu’en France, une large majorité des hommes initiés sexuellement (64%) ont déjà souffert d’un problème d’érection au moins une fois au cours de leur vie, dont 28% régulièrement.

Or, ce problème s’avère d’autant plus préoccupant que la prévalence des dysfonctionnements érectiles dans la population masculine y est en progression constante depuis le début des années 2000, passant de 44% en 2005 à 64% treize ans plus tard (2018).

Et l’ampleur de ces troubles érectiles se retrouve dans les dires de la gent féminine : six femmes sur dix ayant déjà eu un rapport avec un homme (59%) déclarent avoir déjà eu un partenaire qui a eu un problème de ce type, soit une proportion qui a elle aussi fortement progressé depuis le nouveau millénaire (25% en 2001).

ÉVOLUTION DE LA PROPORTION DE FRANÇAIS AYANT RENCONTRÉ DES PROBLÈMES D’ÉRECTION AU COURS DE LEUR VIE

Les « pannes sexuelles », un problème d’actualité pour une majorité de Français

Pour beaucoup d’hommes, ce genre d’expérience n’est pas qu’un souvenir lointain ou de jeunesse : un peu plus d’un homme sur deux (54%) actifs sexuellement admet avoir eu une défaillance sexuelle au cours de l’année, soit une proportion également en forte hausse (+ 12 points) au cours des douze dernières années (2006).

Et ces problèmes récents d’érection apparaissent assez corrélés à un manque ou une insuffisance de désir sexuel qui, au cours des douze derniers mois, ont affecté une proportion assez similaire d’hommes (60%) tout en touchant à peu près les mêmes catégories de la gent masculine (ex : seniors, CSP+, Franciliens, dépressifs..).

ZOOM SUR LE PROFIL DES FRANÇAIS AYANT RENCONTRÉ DES PROBLÈMES D’ÉRECTION AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS

Comme de précédentes enquêtes ont pu le montrer (ex : ACSF, CSF), les dysfonctionnements érectiles affectent d’abord les jeunes qui entament leur vie sexuelle (44% de jeunes de moins de 25 ans), avant de diminuer fortement chez les trentenaires et quadragénaires (38% à 39%) puis d’augmenter progressivement avec l’âge pour atteindre des sommets chez les seniors de plus de 70 ans (80%). Mais les difficultés de la fonction érectile croissent aussi avec l’ancienneté de la relation de couple : les difficultés d’érection étant non seulement élevées chez les « vieux couples » (64% dans les couples de plus de 20 ans) mais aussi dans les toutes premières années d’une relation (60% chez les couples de moins de 3 ans), sans doute en raison d’un déficit de connaissances entre partenaires.

Ces dysfonctionnements érectiles sont aussi plus fréquents dans les milieux les plus affectés par le stress de la vie de tous les jours comme les habitants de l’agglomération parisienne – à 58% affectés au cours de l’année, contre 47% des ruraux – mais surtout les « CSP + » : 67% chez les dirigeants d’entreprise (contre 46% des ouvriers), 60% des hommes ayant un niveau de vie de plus de 2 465 €. Ce clivage social tient peut-être aux conditions de travail nerveusement plus difficiles qui affectent les hommes occupant des positions de responsabilité et, à l’inverse, à une éventuelle sous-déclaration des hommes des milieux populaires où il est plus difficile d’admettre de telles défaillances au regard de l’importance qu’ils donnent à la force physique et sexuelle dans leurs représentations de la masculinité.

Enfin, il est important de relever que les difficultés de la fonction érectile sont également associées à l’existence de problèmes de santé tels que le stress ou la consommation de tranquillisants. En effet, l’exposition au stress semble contribuer de manière importante aux difficultés d’une fonction sexuelle masculine qui s’avère deux fois plus élevée chez les hommes stressés régulièrement (65%) que chez ceux ne l’ayant pas été au cours des douze derniers mois (37%). De même, l’usage d’antidépresseurs semblent avoir un impact même si

« il faut rappeler que les liens entre syndrome dépressif et troubles de la fonction sexuelle sont complexes, les troubles de la sexualité pouvant résulter de l’état dépressif ou en être à l’origine »1

1  Rivas-Vazquez, Rafael A.,Blais, Mark A.,Rey, Gustavo J.,Rivas-Vazquez, Ana A., Sexual dysfunction associated with antidepressant treatment, Professional Psychology: Research and Practice, Vol 31(6), Dec 2000, 641-651

Des différences de perception des origines des problèmes d’érection encore très genrées

Hommes et femmes n’ont pas les mêmes explications sur l’origine des difficultés érectiles : les hommes attribuant l’origine de ces difficultés érectiles avant tout à des problèmes physiques liés à l’âge (30%), alors que les femmes préfèrent mettre en avant des explications psycho-sociales.

En effet, chez les femmes, les étiologies somatiques comme l’anxiété (à 32%, contre 24% des hommes) et les problèmes de couple occupent ainsi la première place dans l’étiologie supposée des troubles sexuels masculins. En revanche, les deux sexes s’accordent pour relativiser la moindre attirance entre partenaires (20%/21%).

Mais la « panne » n’est pas toujours  une étape traumatisante dans la carrière sexuelle d’un homme…

Contrairement à certaines idées reçues autour du « traumatisme » que consisterait une panne pour un homme, l’impact psychologique des difficultés n’est pas si important : à peine plus d’un homme sur deux (53%) se dit avoir été préoccupé par son dernier problème d’érection, dont à peine 15% très préoccupés.

Cet impact n’en reste pas moins conséquent dans certaines catégories de la gent masculine comme les jeunes (64% chez les moins de 35 ans), sans doute plus imprégnés que la moyenne des Français par l’idée popularisée par les films X selon laquelle un mâle doit avoir une érection soutenue en toute circonstance.

 

II)  UN ACCÈS AUX MÉDICAMENTS SEXO-ACTIFS ENCORE LIMITÉ MAIS QUI RESTE ASSEZ RÉGULÉ

Une plus large ouverture d’esprit à l’idée d’essayer mais le passage à l’acte reste encore difficile…

Si l’on observe une plus grande disposition des Français à essayer un jour ce type de produit, moins d’un homme sur trois (31%) pourrait le faire. Ainsi, bien que les barrières morales ou culturelles soient moins fortes qu’il y a vingt ans, l’usage des médicaments sexo-actifs est encore loin d’être rentré dans les mœurs.

Certes, la proportion de consommateurs de médicaments sexo-actifs est en hausse significative depuis 2007 (x3 chez les hommes âgés de 18 à 65 ans). Mais vingt ans après la commercialisation du Viagra, force est de constater que les Français sont encore peu nombreux à avoir essayé un médicament de ce type (15% en 2018).

En tout état de cause, on note un net écart entre le nombre de consommateurs (15%) et le nombre d’hommes ayant déjà eu troubles d’érection (64%), sans doute en raison des obstacles à l’achat (ex : coût, honte…) mais peut-être aussi à cause de la capacité des Français à relativiser quelque peu l’importance de ces troubles.

Le profil des Français en ayant déjà utilisé au cours de leur vie

Un accès au Viagra qui passe encore majoritairement par un professionnel de santé

Allant à rebours de certains clichés autour d’une digitalisation massive de l’accès à ce type produit, l’enquête montre que la plupart des hommes se sont procurés des médicaments sexo-actifs de manière légale : 83% en ont acheté en pharmacie après s’être fait fournir une ordonnance.

Moins d’un quart d’entre eux en ont acheté sans ordonnance sur Intenet (23%). Après, ce mode d’acquisition n’en reste pas moins le mode privilégié des hommes l’utilisant dans une logique « récréative » si l’on en juge par le nombre de consommateurs en ayant acheté de la sorte chez les hommes alors qu’ils n’ont jamais eu de problème d’érection (46%). Il s’agit également du mode d’achat privilégié des jeunes consommateurs (82% des moins de 30 ans) et des catégories populaires (47% des ouvriers), qui ont moins les moyens de se payer une consultation chez un spécialiste.

III)  LE VIAGRA, UN APHRODISIAQUE CHIMIQUE UTILISÉ AUSSI DANS UNE RECHERCHE DE PERFORMANCE

Pour la première fois en France, une étude permet d’évaluer le nombre d’hommes ne recourant pas à ces médicaments dans une démarche transparente au sein de leur couple mais plutôt dans une logique de performance sexuelle.

Plus d’un homme sur quatre pourrait utiliser un médicament améliorant son érection à l’insu de leur partenaire (27%), cette disposition étant particulièrement forte chez les jeunes en général (41% chez les moins de 30 ans) et plus largement chez les hommes sans expérience sexuelle (68% chez les « puceaux ») ou débutant une nouvelle relation (33% chez les hommes en couple depuis moins de trois ans). Ainsi, pour une minorité significative de Français, le Viagra apparaît comme un moyen de résoudre les difficultés classiques rencontrées par les hommes lors de leur entrée dans la vie sexuelle adulte, ainsi qu’au tout début de relation avec une nouvelle partenaire.

Et si la proportion réelle d’hommes ayant osé en prendre à l’insu de leur partenaire reste globalement limitée (11% chez l’ensemble des hommes ayant déjà un rapport sexuel), elle atteint des seuils significatif chez les hommes de moins de 30 ans (19 %) ou en début de relation (22%) pour qui il constitue sans doute un moyen d’affronter l’angoisse et l’inexpérience ressenties habituellement dans un contexte d’apprentissage de son corps et du corps de l’autre.

Toutefois, il est important de relever que leurs partenaires féminines sont loin d’être dupes : plus d’une Française sur 10  (12%) déclarent avoir déjà eu un rapport sexuel avec un homme qui a utilisé un médicament comme le viagra sans le leur dire même si elles reconnaissent qu’elles n’en sont pas toujours sûres : si 6% en sont certaines,  6% d’entre elles ont de forts soupçons sans en être certaines.

LE POINT DE VUE FRANÇOIS KRAUS DE L’IFOP

L’arrivée de la fameuse pilule bleue sur le marché en 1998 a indéniablement fait évolué les mentalités à l’égard des difficultés sexuelles qui peuvent affecter les hommes : ces derniers admettant de plus en plus facilement avoir déjà eu des troubles érectiles tout en se montrant de moins en moins hostiles à l’idée d’utiliser un jour un produit susceptible de restaurer leur fonction sexuelle défaillante.

En dépit de ce changement d’état d’esprit, le Viagra est pourtant loin d’être entré dans les mœurs : moins d’un Français sur six en a déjà pris (15%) alors qu’ils sont beaucoup plus nombreux à avoir eu des problèmes d’érection de manière régulière (28%) ou juste une fois dans leur vie (64%). Ce faible passage à l’acte tient sans doute à la persistance de freins d’ordre culturel, économique ou psychologique mais aussi à la capacité des Français à relativiser l’impact que peuvent avoir ces troubles érectiles sur leur sexualité en général et sur la perception de leur virilité en particulier.

Il n’en reste pas moins qu’à une époque où la sexualité est désormais un symbole fort de la cohésion et du maintien du couple, l’usage de médicaments comme le Viagra est aussi détourné par certains hommes pour résoudre les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, notamment lors de l’entrée dans la vie sexuelle adulte ou au tout début d’une relation. Chez des jeunes biberonnés à la « culture porn », on ne peut en effet que constater un usage non médical qui répond avant tout à l’angoisse de ne pas assurer une érection soutenue en toute circonstance et plus largement à satisfaire des partenaires féminines apparaissant plus exigeantes que dans les générations précédentes.

S’inscrivant dans un processus plus large de médicalisation de la sexualité2, l’accès au Viagra renforce ainsi malgré lui les injonctions à la virilité qui pèsent sur la gent masculine en valorisant à la fois une vision purement physique de la panne sexuelle et une représentation « érectocentrique »3 de la sexualité alors même que la pénétration n’est pas toujours le mode de stimulation le plus adapté au plaisir des femmes4.

François KRAUS, directeur de pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » à l’Ifop

2 Alain Giami. Les formes contemporaines de la médicalisation de la sexualité. Sanni Yaya. Pouvoir médical et santé totalitaire : conséquences socio-anthropologiques et éthiques, Presses Université de Laval, pp.225-249, 2009.

3 Bajos Nathalie, Bozon Michel. La sexualité à l’épreuve de la médicalisation : le Viagra. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 128, juin 1999. Sur la Sexualité. pp. 34-37.

4 François Kraus, Les femmes et l’orgasme. Enquête publiée à l’occasion de la journée mondiale de l’orgasme, Ifop, Décembre 2014

 

 

LE POINT DE VUE D’ALAIN GIAMI SUR LES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE

Directeur de recherche émérite à l’INSERM, Alain Giami était le président du groupe de travail sur les traitements de l’impuissance mis en place en 1998 par le ministère de la sante pour évaluer les risques lies a sa mise sur le marché.

En 1998, vous présidiez le groupe de travail sur les traitements de l’impuissance mis en place par le Ministère de la santé pour évaluer les risques liés à sa mise sur le Marché français. A cette époque, comment était perçue l’arrivée du Viagra en France ?

Il faut savoir qu’avant l’arrivée du Viagra, les principaux traitements de l’impuissance masculine étaient des psychothérapies individuelles ou de couple, telles que celles que les sexologues américains Masters & Johnson avaient mis au point depuis le début des années soixante aux Etats-Unis. On ne disposait pas de traitements médicaux spécifiques des troubles sexuels masculins et a fortiori des troubles sexuels masculins à l’exception des injections de Papavérine (découverte par le chirurgien français Ronald Virag au début des années 1980) qui restaient un traitement trop compliqué et difficile à dissimuler.

Au printemps 1998, on annonce donc l’arrivée du Viagra dans un contexte déjà marqué par l’essor de recherches sur des molécules permettant un traitement pharmacologique des défaillances érectiles. Or, le Ministère de la santé ne sait pas à  quoi s’en tenir. On craint une véritable ruée vers ce médicament avec le risque de mettre en danger les comptes de l’Assurance-Maladie.

Dans ce contexte, qu’elles ont été les conclusions du groupe de travail sur les traitements de l’impuissance mis en place par le Ministère de la santé ?

Un groupe de travail  a été mis en place par la DGS que j’ai été amené à présider. Ce groupe a produit des documents importants pour informer les pouvoirs publics sur le sujet.  Parallèlement, le Comité National Consultatif d’Ethique a été saisi à son tour et le Professeur Étienne-Emile Beaulieu a produit un autre rapport qui allait dans le même sens que le rapport technique.  Finalement, le Viagra a reçu son Autorisation de Mise sur le Marché  mais les négociations en vue de sa prise en charge par l’Assurance-Maladie n’aboutiront pas. Le Viagra et les autres médicaments sexo-actifs ne seront pas pris en charge par l’Assurance Maladie. Ils ne seront délivrés que sur ordonnance et resteront à la charge des patients pour un prix très élevé.

 

A l’époque, on a parlé d’une véritable révolution. Avec le recul, quel est votre point de vue sur le sujet ?

Oui, à mes yeux, on peut parler de révolution. L’arrivée du Viagra a d’abord fait sortir de l’oubli la vie sexuelle des seniors qui restait cachée, honteuse, ou déficiente. La sexualité des vieux est enfin reconnue et on reconnaît qu’elle peut être aidée par des technologies nouvelles et performantes et que la médecine cautionne la prise de ces médicaments.  Mais au-delà de la sexualité des seniors et surtout celle des hommes, on commence à comprendre scientifiquement les conséquences du vieillissement et des maladies chroniques (diabète, cancer, VIH, maladies cardio-vasculaires) sur l’érection. On redécouvre que loin de nuire à la santé le sexe est « bon pour la santé » et la notion de « santé sexuelle » développée par l’OMS depuis le milieu des années 1970 gagne les milieux médicaux.

Pour moi, la vraie révolution sexuelle est donc celle de l’allongement de l’espérance de la vie sexuelle. La vie sexuelle est donc bien entrée dans le troisième âge, ces hommes sont concernés par la poursuite de leur activité sexuelle et tentent de remédier à la baisse du désir sexuel. Ainsi, la sexualité des seniors est désormais légitime, mais il faut attendre que l’on réfléchisse et qu’on ne fasse pas nécessairement du pharmaceutique.  Mais arrivera-t-on à éviter de tomber dans l’excès inverse et de s’enfermer dans le tout médicalisation ? C’est la question.

Enfin, que vous inspire cette étude qui montre lente banalisation des médicaments sexo-actifs en France ?

 

Vingt ans après la mise sur le marché du Viagra, à grands renforts de communication médiatique et médicale, la vie sexuelle des Français a évolué dans des dimensions différentes.

En effet, depuis vingt ans, deux évolutions sont  à noter par rapport à ce projet initial autour de médicaments sexo-actifs, initialement conçus par l’industrie pharmaceutique pour traiter les troubles érectiles d’origine somatique et pour traiter une maladie : la dysfonction érectile.

D’une part, la plupart des hommes – et a fortiori des femmes interrogées – considèrent que les facteurs psycho-sociaux et notamment la relation de couple occupent la première place dans l’étiologie supposée des troubles sexuels masculins, avant les maladies chroniques. Mais au-delà de ces perceptions, on note que l’expérience fréquente du stress et la consommation de médicaments psychotropes (antidépresseurs notamment) apparaît comme l’un des principaux facteurs associés à la survenue des troubles érectiles. Les problèmes de santé physiques apparaissent ainsi relégués à une place secondaire. Cette enquête nous révèle ainsi toute l’influence des facteurs psycho-sociaux et des modes de vie sur l’accomplissement satisfaisant de la fonction sexuelle masculine et des frustrations qui peuvent en découler.

Mais ces médicaments semblent en outre remplir la fonction d’amélioration et d’augmentation des performances sexuelles qui vont parfois vécues comme très en deçà des attentes masculines. Les campagnes de presse ont chanté l’arrivée d’une nouvelle « révolution sexuelle ». On observe ici que les hommes qui ont eu plus de dix partenaires au cours de leur vie se disent les plus enclins à pouvoir utiliser ces médicaments et ils se retrouvent aussi parmi ceux qui ont le plus fréquemment utilisé ces médicaments.

FICHE TECHNIQUE :

Étude Ifop pour My-Pharma.info réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 septembre 2018 auprès d’un échantillon de 2 023 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine

 

 

Quitter la version mobile