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L’eau le défi le plus important dans la lutte contre le changement climatique

l-eau-le-défi-le-plus-important-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique-santecoolLe Conseil mondial de l’eau souligne la nécessité de créer des synergies entre l’eau et le climat. Les trois piliers pour assurer la sécurité de l’eau ainsi que les ressources en Afrique sont le financement, la gouvernance et la connaissance.

 

Après l’ouverture de la première Journée mondiale de l’action pour l’eau, organisée par la CCNUCC pour la toute première fois de son histoire, Loïc Fauchon, Président honoraire du Conseil Mondial de l’Eau, a présenté aujourd’hui les résultats des discussions qui se sont tenues le 9 novembre lors de la « Journée de l’eau ». La championne pour le climat Hakima El Haité et l’Ambassadrice Laurence Tubiana ont reçu avec grand intérêt les recommandations clés émises par les autres ministres et intervenants durant la session de haut niveau sur l’accélération de l’action climatique. Le 18 novembre, à l’occasion de la séance de clôture de la COP22, elles présenteront aux différents gouvernements un résumé de ces recommandations.

Le Conseil mondial de l’eau a remercié les championnes pour le climat du Maroc et de France pour leur engagement incroyable de faire en sorte que la COP22 marque l’histoire de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en accordant aux défis de l´eau, exacerbés par le changement climatique, une très forte visibilité. « A Marrakech, pour la première fois dans l’histoire de la Conférence des Parties, l’eau est au centre de l’ordre du jour ce qui va permettre à la communauté mondiale de proposer désormais des solutions et des actions concrètes pour l´eau » a déclaré Loïc Fauchon.

 

Lors de la COP22, trois recommandations d’action pour l’eau ont attiré l’attention de l’Organisation des Nations Unies et celle des représentants des gouvernements :

  1. Harmoniser les politiques de l’eau et pour le climat, en lançant un Plan d’Action de l’Eau pour la Résilience Climatique et mettre en œuvre le concept de l’alliance des cinq doigts, une approche interdisciplinaire qui englobe des solutions de collaboration dans les domaines de l’eau, la nourriture, l’énergie, la santé et l’éducation ;
  2. Accroître l’accès à l’eau ainsi qu’aux services d’assainissement en Afrique ;
  3. Renforcer la gouvernance de la résilience de l’eau et promouvoir la gestion participative, inclusive, intégrée et écologique des ressources en eau.

« L’eau est l’une des ressources les plus touchées, mais elle offre également des solutions aux défis du réchauffement climatique. C’est un élément fondamental pour l’atténuer, et nous permettre de nous adapter dans un contexte d’incertitude. L’action politique est nécessaire pour reconnaître le rôle que l’eau joue dans l’atténuation et l’adaptation climatique et pour traduire cela en des investissements concrets », a déclaré Benedito Braga, Président du Conseil Mondial de l’Eau et Secrétaire d’Etat à l’Assainissement et les Ressources en eau de l’État de Sao Paulo (Brésil).

Les recommandations de la communauté mondiale de l’eau reprises dans le Document final de la Journée d’action pour l’eau face à la CCNUCC et la communauté climatique internationale sont :

  1. Reconnaître en premier lieu que le changement climatique a un impact sur les ressources en eau
  2. Accroître la visibilité de l’eau dans les débats sur le climat à l’échelle internationale, celle-ci faisant partie de la mise en œuvre des contributions nationales déterminées et des plans d’adaptation nationale
  3. Lancer un plan d’action de l’eau pour la résilience climatique, avec l’Afrique pour cible prioritaire
  4. Envisager la rédaction d´un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avec l´eau comme sujet, pour apporter une preuve scientifique aux  décideurs politiques, et alerter sur la situation
  5. Améliorer l’accès au financement des projets résilients de gestion de l’eau dans les secteurs de l’énergie, de l’approvisionnement et l’assainissement de l’eau, de l’agriculture, des villes et écosystèmes, en particulier dans les pays en voie de développement ; en fournissant une aide pour le développement des projets fiables et finançables, des processus solides de conseil face aux risques du changement climatique et impliquer le secteur et le financement privés en cas de besoin, en même temps que sont étudiés les composants sociaux de la réduction de la pauvreté et de l´écologie
  6. Soutenir les principes établis sur la gouvernance résiliente de l’eau et de sa distribution : l’efficacité, l’efficience, la confiance et l’engagement ; la promotion de la gestion intégrée de l’eau et participative; la collaboration avec les groupes et écosystèmes ayant peu de ressources ; et la mise en œuvre de mécanismes de gouvernance flexibles qui pourront répondre aux niveaux élevés d’incertitude dans les futures conditions hydrologiques
  7. Favoriser le partage de connaissances sur l’eau et le changement climatique à tous les niveaux, en particulier à travers le développement de la recherche et de la capacité de construction, avec un accent sur les données classées par sexe et axé sur la situation des femmes et des jeunes filles
  8. Augmenter la résilience face aux risques causés par les catastrophes naturelles liées à l’eau, comme les inondations ou les sécheresses, qui sont exacerbées par le changement climatique
  9. Reconnaître la nécessité d’harmoniser les efforts avec la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable

Accéder au Webcast  : http://unfccc.cloud.streamworld.de/webcast/high-level-event-on-accelerating-climate-action

 

 

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