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Cancer colorectal : pourquoi faut-il se faire dépister quand on a plus de 50 ans ?

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Le cancer colorectal, 2ème cancer le plus meurtrier en France cependant un dépistage encore trop peu adopté par les français. Mais pourquoi faut-il se faire dépister quand on a plus de 50 ans ? Réponses.

Le cancer colorectal, 2ème cancer le plus meurtrier en France cependant un dépistage encore trop peu adopté par les français. Mais pourquoi faut-il se faire dépister quand on a plus de 50 ans ? Réponses.

Parmi les 400 000 nouveaux cas de cancers chaque année en France, le cancer colorectal (cancers du côlon et du rectum) touche 43 000 personnes et en tue 18 000, ce qui en fait le 3ème cancer le plus fréquent et le 2ème plus meurtrier de manière quasiment égale pour les deux sexes. C’est dans ce contexte que s’amorce « Mars Bleu », mois de sensibilisation aux cancers colorectaux, dont l’objectif est notamment de promouvoir le dépistage et la prévention. En effet, dépisté à temps, un cancer colorectal guérit 9 fois sur 10. Cela est dû au fait que le cancer colorectal naît d’une transformation « silencieuse » d’une tumeur bénigne à maligne qui peut prendre dix ans, sans nécessairement provoquer de symptômes. Ainsi, en l’absence de symptôme ou terrain à risque, il est recommandé de se faire dépister tous les 2 ans de 50 à 74 ans.

Pourtant seuls 32% des Français de plus de 50 ans se font dépister, contre 70% aux Pays-Bas et 60% au Portugal par exemple. Ainsi, l’âge médian du diagnostic se fait après 70 ans, alors que le taux de survie à 10 ans est de 52% contre 63% à 5 ans.  

Afin de mieux comprendre les freins et les leviers pour améliorer l’accès et le dépistage en lui-même, l’association a lancé du 1er février au 7 mars prochain, une grande enquête « Le dépistage du cancer colorectal : en pratique, où en sommes-nous ? » dont les résultats seront présentés mi-mars.

Près de 93 000 diagnostics de cancers n’ont pu être établis en 2020 à cause de la Covid-19

A cela s’ajoute la crise du Covid-19, qui a entraîné le bouleversement du quotidien d’1,4 millions de personnes atteintes du cancer en France. Réorganisation des consultations, craintes des personnes de se rendre à l’hôpital, report des chirurgies et traitements, suivi des thérapies à domicile, arrêt des soins de support ou encore fermeture des espaces patients en ont été les conséquences. Les chiffres publiés le mois dernier par la Ligue du Cancer en sont le tragique reflet : près de 93 000 diagnostics de cancers n’ont pu être établis en 2020 à cause de la crise sanitaire. La Fédération Unicancer rajoute qu’entre 1 000 et 6 000 Français supplémentaires pourraient mourir du cancer à cause du Covid-19 dans les années à venir.

Afin de contrer cela, le gouvernement a annoncé en février 2021 sa stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Près de 2 milliards d’euros alimenteront quatre axes d’actions : la prévention, l’amélioration de la qualité de vie des patients, la lutte contre les cancers de mauvais pronostics et l’égalité d’accès aux nouveautés thérapeutiques. Un des objectifs affichés à l’horizon 2040 est de réduire de 60 000 par an le nombre de cancers évitables, qui représentent 40% des cancers. Un objectif conjoint est de dépister un million de personnes en plus par an à partir de 2025.

Patients en Réseau®, en accompagnant les personnes atteintes de cancer et leur entourage, contribue à répondre à ces objectifs de prévention, d’accompagnement et de dépistage.

Mon Réseau® Cancer Colorectal : soutien et espoir dans la maladie

Créée en février 2014 et à partir d’expériences vécues, l’association Patients en Réseau® regroupe des patients et proches, concernés par le cancer. En quelques années, Patients en Réseau® a développé 3 projets solidaires, sécurisés et fiables : Mon Réseau® Cancer du Sein (www.monreseau-cancerdusein.com) en 2014, Mon Réseau® Cancer du Poumon (www.monreseau-cancerdupoumon.com) en 2017 et Mon Réseau® Cancer Gynéco (www.monreseau-cancergyneco.com) en 2019. Lancé en mars 2021, Mon Réseau® Cancer Colorectal (monreseau-cancercolorectal.com) vient compléter ses premiers réseaux d’entraides.

Ses objectifs :
– faciliter le quotidien face à l’épreuve de la maladie,
– rompre l’isolement,
– partager l’espoir et trouver du soutien,
– échanger de manière sécurisée et anonyme,
– booster les actions de dépistage et permettre un meilleur accès aux thérapies innovantes.
Les personnes peuvent échanger, trouver de l’information fiable et des renseignements pratiques. Le réseau facilitera également l’accès aux ressources de proximité, et à la connaissance d’événements, conférences et ateliers de proximité ou en ligne. Mon réseau® cancer colorectal sera ainsi un « facilitateur » du parcours des patients à chaque étape de la maladie, que cela soit durant la période de soins, après le cancer et pour les cancers « à vie ».
Cette maladie est un sujet encore tabou pour ceux qui en souffrent ainsi que pour leurs proches. Briser ce silence permettra de mieux accompagner les personnes malades mais aussi de contribuer à augmenter les dépistages et ainsi de prendre en charge plus rapidement la maladie.

« Il est temps d’agir. Le cancer colorectal a longtemps été un sujet tabou, surtout pour les patients. Nous avons à cœur de les accompagner et de leur apporter les outils qui leur manquent cruellement lorsqu’ils doivent faire face à la maladie. De nombreux patients cherchent de l’information ou du réconfort après la pose du diagnostic et ce, même sur internet. Entrant dans la communauté du « cancer », elles ont besoin d’échanger avec d’autres patients susceptibles de les comprendre, de les informer et de les soutenir. C’est là que notre association a une réelle valeur ajoutée pour les patients » commente Colette Casimir, Directrice de Mon Réseau Cancer Colorectal et Patient Expert. 

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