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Ouverture d’un nouvel Hôpital de jour dédié aux troubles bipolaires à la Clinique Bellevue Meudon

Ouverture d'un nouvel Hôpital de jour dédié aux troubles bipolaires à la Clinique Bellevue Meudon-santecoolLa Journée mondiale des troubles bipolaires a lieu ce jeudi 30 mars, jour de la naissance du peintre néerlandais Vincent VAN GOGH, lui-même atteint de la maladie. Mal identifiés et souvent sous-estimés, ces troubles concernent en France 2 à 3 % de la population. Classés parmi les 10 pathologies les plus invalidantes selon l’OMS, les troubles bipolaires sont particulièrement handicapants pour le patient et réduisent considérablement son espérance de vie. Selon la Haute Autorité de Santé, il s’agit d’un trouble complexe, difficile à diagnostiquer, et il s’écoule en moyenne 10 ans entre son apparition et la mise en place d’un traitement adapté. Réel enjeu majeur de santé publique, l’équilibre de vie pour les patients est primordial.

 

Établissement spécialisé en médecine psychiatrique générale, la Clinique Bellevue à Meudon (92) vient tout juste d’ouvrir un Hôpital de Jour dédié aux patients atteints de troubles bipolaires. A cette occasion, la Clinique rassemble le 30 mars un cortège d’experts en psychiatrie dans le cadre d’une conférence de sensibilisation à destination des médecins généralistes et psychiatres.

Bipolaraire et isolement social

Être bipolaire… « Comme son nom l’indique, la bipolarité se caractérise par une alternance cyclique de deux phases d’humeur. La première est une phase  dépressive. Elle est marquée par une perte des envies et de l’appétit, un ralentissement moteur et des idées noires voire délirantes. La seconde correspond à des épisodes maniaques caractérisés par une phase d’excitation avec des insomnies, une accélération du discours et des délires », décrit le Docteur Marc MASSON, psychiatre, auteur de l’ouvrage « Que sais-je ? Les Troubles bipolaires » et intervenant à la conférence du 30 mars. Quand elle est active, la maladie conduit presque nécessairement à un isolement social et professionnel. Les patients bipolaires peuvent très vite basculer dans la solitude, la précarité, et sont souvent impliqués dans une situation financière compliquée. « On constate que les bipolaires ont un taux de divorces beaucoup plus élevé que la moyenne. Plus grave, le risque de suicide est également considérable. On estime que 20 % des bipolaires décèdent par suicide, ce qui est 30 fois supérieur à la population générale », précise le Docteur Marc MASSON. Olivia RIBARDIÈRE, Directrice de la Clinique Bellevue à Meudon (92) explique que « lorsque le patient est en phase critique, il est enfermé dans un cercle négatif, difficile à casser. L’objectif de l’Hôpital de jour est d’intervenir à un moment donné du parcours de soins pour briser ce cercle et aider le patient à retrouver une place dans la société ».

Intégrer le patient dans une stratégie thérapeutique

La bipolarité est souvent associée à d’autres pathologies comme l’addiction ou les troubles du comportement alimentaire, ce qui rend la pluridisciplinarité de la prise en charge du patient essentielle. Spécialisée depuis de nombreuses années en psychiatrie générale, la Clinique Bellevue a mis en place dans le cadre de son nouvel Hôpital de jour, une équipe pluriprofessionnelle composée de psychiatres, médecins généralistes, psychologues, addictologues, ergothérapeutes, assistantes sociales, éducateurs sportifs, etc. « La prise en charge du patient bipolaire ne peut pas se réduire à un traitement médicamenteux. Ce serait un échec fatal. C’est la stratégie thérapeutique complète qui permet la réussite, associée à la motivation et la volonté du patient. A l’hôpital de jour, nous proposons à chaque patient de travailler sur un projet thérapeutique personnalisé et évolutif », précise la Directrice. En fonction de ce projet thérapeutique, le patient  bipolaire peut être amené à suivre plusieurs ateliers thérapeutiques, comme l’explique Olivia RIBARDIÈRE : « le patient peut suivre des ateliers diététiques ou d’art-thérapie. Bien évidemment, il ne s’agit pas de temps de loisirs pour occuper le patient durant son séjour. Les ateliers répondent tous à la stratégie thérapeutique définie en amont et apportent au malade des clés pour aller au bout de son projet et revenir à une vie stable ».

Utiliser la psychoéducation pour prévenir les rechutes

Prévenir les rechutes et aider le patient à retrouver une vie équilibrée est l’objectif principal de l’Hôpital de jour. Un long travail qui passe nécessairement par la rééducation et l’observance thérapeutique du patient. « Le traitement médicamenteux est très lourd et suppose d’importants effets secondaires, ce qui conduit bien souvent le patient à l’arrêter. Le travail de psychoéducation consiste alors à apprendre aux patients à bien connaître et comprendre leur pathologie, repérer les signes d’alertes précurseurs d’une rechute, à comprendre comment fonctionne leur traitement et pourquoi il faut le respecter » commente Olivia RIBARDIÈRE. A l’Hôpital de jour, l’enjeu est aussi d’apprendre ou réapprendre la gestion du quotidien comme la préparation d’un repas. De simples tâches de la vie courante qui peuvent s’avérer particulièrement compliquées pour le patient atteint de bipolarité.

Un travail d’éducation dans lequel les nouvelles technologies ont aussi un rôle à jouer. Des applications mobiles récemment mises au point permettent effectivement de prévenir les épisodes maniaques ou les phases dépressives en repérant les signes précurseurs.

 

Clinique de Bellevue

www.clinique-bellevue.com

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