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Végétaliser les villes : une solution contre le réchauffement climatique

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L’importance de la végétaliser les villes contre le réchauffement climatique permet de réduire les émissions de CO2, de réguler la température, de préserver la biodiversité et d’améliorer la qualité de l’air et de l’eau. Lisez notre article pour comprendre comment cette approche durable peut contribuer à un avenir plus vert et résilient.

Alors que les effets du changement climatique se font sentir à travers le monde, il est devenu urgent de trouver des solutions durables pour atténuer ces impacts. La végétalisation des villes permet de lutter contre le réchauffement climatique. Elle qui consiste à introduire et à promouvoir la végétation dans les zones urbaines et rurales, offre une réponse prometteuse à ce défi. Les villes jouent un rôle majeur dans les émissions de gaz à effet de serre en France, représentant actuellement 67 % du total. Cette réalité met en évidence l’importance cruciale pour les villes de s’attaquer à ce problème et de réduire ces émissions de manière significative. En effet, en réduisant les émissions de CO2, en régulant la température, en préservant la biodiversité et en améliorant la qualité de l’air et de l’eau avec une bonne gestion des zones humides, la végétalisation joue un rôle crucial dans la création d’un environnement plus sain et plus résilient. Lisez la suite pour découvrir comment végétaliser les villes peut contribuer lutter contre le réchauffement climatique.

L’importance de végétaliser les villes pour lutter contre le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. Voyez le rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) :  les températures mondiales augmentent de manière alarmante dues aux activités humaines, les événements météorologiques extrêmes se multiplient et les écosystèmes sont menacés. Face à cette situation critique, il est impératif de trouver des solutions durables pour atténuer les effets du changement climatique. L’une de ces solutions prometteuses est la végétalisation.

La végétalisation fait référence à l’introduction et à la promotion de la végétation dans les zones urbaines et rurales pour une meilleure adaptation à l’évolution du climat et la hausse des températures, notamment à travers la création de parcs, de jardins, de toits verts et de murs végétalisés. Cette approche présente de nombreux avantages qui aident efficacement à la lutte contre le réchauffement climatique.

Les avantages de végétaliser les villes pour réduire les émissions de CO2

Une étude réalisée par Statista révèle que 80 % de la population française vit dans des zones urbaines. Face à cet enjeu crucial, certaines municipalités comme Lyon, Toulouse, Nancy ou Clermont-Ferrand  prennent des mesures pour réduire la présence du bitume, surtout compte tenu des vagues de chaleur successives qui touchent l’Hexagone. Et oui, végétaliser les villes est efficace contre le réchauffement climatique et joue un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les plantes absorbent le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère par le processus de photosynthèse, réduisant ainsi la concentration de ce gaz responsable du réchauffement climatique. De plus, les arbres agissent comme des puits de carbone, stockant le CO2 dans leur biomasse. En augmentant la couverture végétale, nous pouvons donc limiter la quantité de CO2 dans l’atmosphère et ralentir le réchauffement climatique.

La végétalisation urbaine et la régulation thermique des villes

Végétaliser les villes contribue à lutter contre le réchauffement climatique en réduisant la régulation thermique des zones urbaines. Les villes, avec leur concentration de béton et d’asphalte, sont souvent des « îlots de chaleur » où les températures sont plus élevées qu’à la campagne environnante.

En introduisant des espaces verts, tels que des parcs et des jardins, nous créons des zones d’ombre et de refroidissement. Les arbres, en fournissant de l’ombre et en évapotranspirant l’eau, réduisent également la température ambiante. Cette régulation thermique naturelle contribue à améliorer le confort des habitants des villes et à réduire la demande énergétique pour la climatisation.

Moins 2°C dans une rue qui a des arbres

Mais attention, sachez que selon les chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), lorsqu’il s’agit de comparer les villes en termes de nombre d’arbres, cela peut ne pas être très pertinent. Ce qui est réellement intéressant à évaluer, c’est la canopée urbaine, c’est-à-dire la surface couverte par ces arbres. En effet, l’impact des arbres sur la température urbaine est significatif. On observe parfois un écart de température pouvant atteindre jusqu’à 2°C entre une rue dotée d’arbres et une rue dépourvue de végétation.

Les arbres et les plantes de précieux alliés contre le réchauffement climatiques pour végétaliser les villes

Les arbres jouent un rôle essentiel dans la régulation des températures, et ce, de plusieurs façons. Non seulement ils fournissent de l’ombre, mais ils contribuent également à abaisser les températures grâce à un processus appelé évapotranspiration.

Lorsque les arbres transpirent, c’est-à-dire lorsqu’ils libèrent de l’humidité dans l’air par leurs feuilles, cela crée un effet rafraîchissant. En évaporant l’eau, les arbres absorbent la chaleur de leur environnement, réduisant ainsi la température ambiante. Ce processus d’évapotranspiration contribue à créer des microclimats plus agréables et plus frais, en particulier dans les zones urbaines où la chaleur est piégée par le béton et l’asphalte.

De plus, l’ombre produite par les arbres a un effet direct sur la température environnante. Elle protège les surfaces exposées au soleil des rayons directs, limitant ainsi l’accumulation de chaleur. Cela permet de maintenir des températures plus basses dans les rues, les parcs et les espaces publics où les arbres sont présents.

En combinant l’effet rafraîchissant de l’évapotranspiration et l’ombre qu’ils procurent, les arbres contribuent à atténuer les îlots de chaleur urbains. Ces îlots de chaleur sont des zones où la température est significativement plus élevée que dans les zones environnantes, principalement en raison de l’activité humaine et de la concentration d’infrastructures urbaines. En luttant contre ces îlots de chaleur, les arbres jouent un rôle important dans la création de villes plus confortables et plus résilientes face aux épisodes de chaleur extrême.

Préserver la biodiversité grâce à la végétalisation

La végétalisation préserve la biodiversité. En effet, les écosystèmes naturels abritent une grande variété de plantes, d’animaux et de microorganismes. En créant des espaces verts et en restaurant les habitats naturels, nous offrons des refuges aux espèces menacées et favorisons la diversité biologique. La biodiversité est cruciale pour maintenir l’équilibre des écosystèmes, assurer la pollinisation des cultures et améliorer la résilience face aux changements climatiques.

Améliorer la qualité de l’air et de l’eau grâce à la végétalisation des villes

La végétalisation contribue à améliorer la qualité de l’air et de l’eau. Les plantes filtrent les particules fines, absorbent les polluants atmosphériques et réduisent la pollution sonore. De plus, les zones végétalisées agissent comme des éponges naturelles, absorbant et filtrant l’eau de pluie, réduisant ainsi les risques d’inondation et améliorant la qualité de l’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques.

Quels sont les arbres pour végétaliser les villes contre le réchauffement climatique…?

Il existe plusieurs types d’arbres qui peuvent contribuer à lutter contre le réchauffement climatique en raison de leurs caractéristiques spécifiques. Voici quelques exemples :

Les arbres à feuilles caduques : les arbres à feuilles caduques, tels que les érables, les chênes et les bouleaux, sont connus pour leur capacité à fournir de l’ombre pendant les mois chauds et à laisser passer la lumière du soleil pendant les mois froids. Cela permet de réduire les îlots de chaleur urbains et de réguler la température ambiante.

Les arbres à croissance rapide : certains arbres, comme le peuplier, le saule ou l’eucalyptus, ont une croissance rapide, ce qui signifie qu’ils absorbent plus rapidement le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et contribuent ainsi à réduire les niveaux de ce gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.

Les arbres fruitiers : les arbres fruitiers, tels que les pommiers, les cerisiers ou les abricotiers, peuvent être bénéfiques pour lutter contre le réchauffement climatique. En plus de fournir de l’ombre et d’améliorer la qualité de l’air, ils produisent également des fruits qui peuvent être consommés localement, réduisant ainsi l’empreinte carbone liée au transport des aliments.

Les arbres indigènes : ils sont adaptés aux conditions climatiques et environnementales spécifiques d’une région donnée. Ils ont tendance à être plus résistants aux maladies et aux changements climatiques, ce qui en fait de bons choix pour la lutte contre le réchauffement climatique. Planter des arbres indigènes aide également à préserver la biodiversité locale et les écosystèmes naturels.

Il est important de noter que le choix des arbres dépendra du climat, du type de sol et des conditions spécifiques de chaque région. Il est recommandé de consulter les services de l’horticulture ou de l’urbanisme locaux pour obtenir des informations sur les espèces d’arbres recommandées dans votre région afin de maximiser leurs bienfaits pour lutter contre le réchauffement climatique.

…Et quelles plantes ?

Outre les arbres, il existe également différentes plantes qui peuvent contribuer à lutter contre le réchauffement climatique et à améliorer l’environnement. Voici quelques exemples :

Plantes grimpantes : Les plantes grimpantes, telles que la vigne vierge ou le lierre, peuvent être utilisées pour végétaliser les murs et les façades des bâtiments. Elles offrent non seulement un aspect esthétique, mais également des avantages en termes d’isolation thermique et de réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain.

Plantes couvre-sol : les plantes couvre-sol, comme le trèfle ou la pervenche, sont idéales pour couvrir les espaces vides dans les jardins et les parcs. Elles aident à prévenir l’érosion des sols, à retenir l’humidité et à réduire le besoin en arrosage. De plus, elles favorisent la biodiversité en offrant des habitats pour les insectes et les petits animaux.

Plantes aromatiques et médicinales : les plantes aromatiques, telles que le romarin, le thym ou la lavande, ainsi que les plantes médicinales, comme la camomille ou la menthe, sont non seulement utiles en cuisine et en médecine, mais elles peuvent également contribuer à améliorer la qualité de l’air et à attirer les pollinisateurs dans les espaces verts.

Plantes aquatiques : les plantes aquatiques, comme les nénuphars ou les iris des marais, peuvent être utilisées pour la végétalisation des étangs, des bassins et des systèmes de traitement des eaux. Elles aident à purifier l’eau en absorbant les nutriments en excès et en fournissant de l’ombre aux organismes aquatiques.

Plantes à enracinement profond : certaines plantes, comme les prairies à enracinement profond ou les graminées vivaces, ont des systèmes racinaires étendus qui aident à améliorer la structure du sol et à retenir l’eau. Elles contribuent ainsi à prévenir l’érosion et à favoriser la séquestration du carbone dans le sol.

Est-ce que mettre des plantes sur son balcon fait baisser la température ?

Oui, oui et oui ! Leurs bienfaits se manifestent à la fois par des effets directs, tels que l’ombrage et la réflexion des rayons UV par le feuillage, ainsi que par des effets indirects résultant de l’évapotranspiration, c’est-à-dire la restitution de l’eau absorbée par les plantes depuis le sol. De plus, les murs et les toitures végétalisés bénéficient d’une isolation accrue grâce à l’air contenu dans la masse des plantes, agissant comme un isolant thermique naturel. Que ce soit à travers des arbres, des plantes grimpantes ou des plantes en pots, vous pouvez efficacement rafraîchir votre balcon et votre terrasse tout en créant un véritable cocon de verdure qui renforcera votre bien-être. En plus d’offrir un environnement agréable et esthétiquement plaisant, ces végétaux contribuent à améliorer la qualité de l’air, à réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain et à créer une atmosphère propice à la détente et au ressourcement. N’hésitez donc pas à intégrer la nature dans votre espace extérieur pour profiter pleinement des bienfaits de la végétation et créer un véritable havre de fraîcheur et de sérénité.

Les actions nécessaires pour promouvoir la végétalisation urbaine

Les villes sont donc confrontées à plusieurs défis majeurs. Tout d’abord, elles doivent entreprendre une décarbonation massive et rapide, en adoptant des mesures visant à réduire leur dépendance aux énergies fossiles. En parallèle, une approche de sobriété en énergie, en eau, en sol, en matériaux et autres ressources est également nécessaire pour créer des environnements urbains plus durables et résilients.

Il est donc clair que la végétalisation joue un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, pour maximiser son impact, il est nécessaire d’adopter une approche intégrée qui combine la végétalisation urbaine, la restauration des écosystèmes naturels et la conservation des terres agricoles. Les gouvernements, les municipalités, les entreprises et les citoyens doivent travailler ensemble pour promouvoir la végétalisation et créer un environnement plus sain et plus durable.

A lire :

A l’ombre des arbres – Planter la ville pour demain

À l’heure du réchauffement climatique et des étés caniculaires, l’arbre est devenu un enjeu vital et politique, au-delà de son aspect esthétique, pour nos villes et nos territoires urbanisés. Les appels à planter se multiplient, que ce soit pour créer des forêts urbaines, réaliser des plantations massives ou procéder à des transplantations d’arbres imposants. Cependant, réalisés dans la précipitation, ces projets de verdissement sont souvent néfastes pour les arbres et contre-productifs pour nos villes.

C’est dans ce contexte que l’ouvrage prend toute son importance. Il nous invite à mieux comprendre le rôle essentiel et les exigences spécifiques de nos arbres compagnons. En nous fournissant les clés nécessaires, il nous encourage à réagir aux effets de mode et à agir de manière raisonnée dans notre relation aux arbres. Il est urgent d’œuvrer en toute connaissance pour permettre à nos arbres de s’épanouir sans entraves, de donner le meilleur d’eux-mêmes et de devenir de véritables patrimoines.

Cet ouvrage nous incite à prendre du recul et à adopter une approche réfléchie en matière de gestion des arbres. Il met en évidence l’importance de préserver leur santé et leur bien-être, ainsi que leur rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la qualité de vie urbaine. En fournissant des informations précieuses et en encourageant une relation respectueuse avec les arbres, cet ouvrage constitue une ressource précieuse pour ceux qui souhaitent s’engager de manière éclairée et responsable en faveur de la préservation et du développement de nos précieux compagnons végétaux.

A l’ombre des arbres – Planter la ville pour demain, Caroline Mollie – La Martinière, 27 euros

 

 

Sophie Madoun

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