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Vaccination contre le VRS : pourquoi les personnes âgées doivent absolument se protéger

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Savez-vous qu’il est crucial pour les personnes âgées de se faire vacciner contre le virus respiratoire syncytial (VRS) afin d’éviter des complications graves et de réduire les risques d’hospitalisation cet hiver ? Explications.

 

La santé de nos aînés est une priorité essentielle, surtout face aux infections hivernales. Avec l’arrivée des vaccins Arexvy et Abrysvo, nouvellement autorisés, une avancée majeure s’annonce dans la prévention des infections par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les personnes âgées. En effet, on sait qu’avec l’âge le système immunitaire est moins performant face aux infections virales. Ce virus, très contagieux, peut entraîner des complications graves, voire mortelles. Voici pourquoi la vaccination est cruciale pour nos aînés.

 

Le VRS : un virus à prendre au sérieux pour les personnes âgées

Le VRS est un virus courant et très contagieux qui circule principalement en hiver. Il est bien connu comme cause majeure de bronchiolite chez les nourrissons, mais il ne s’arrête pas là. La Haute Autorité de Santé (HAS) a d’ailleurs recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner pour protéger leur bébé.

Lors d’épidémies, chez les personnes âgées, le VRS peut provoquer des complications graves telles que le syndrome de détresse respiratoire aiguë, l’exacerbation de maladies cardiopulmonaires sous-jacentes et des pneumopathies nécessitant une assistance respiratoire. En France, lors de la saison hivernale 2022-2023, les personnes de plus de 75 ans représentaient 61% des hospitalisations et 78% des décès liés au VRS.

 

Les nouveaux vaccins contre le VRS : Arexvy et Abrysvo

Jusqu’à récemment, il n’existait aucun traitement spécifique contre les infections à VRS. Mais aujourd’hui, deux nouveaux vaccins, Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer), ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cette population vulnérable. Ces vaccins ont démontré une efficacité notable dans la prévention des infections respiratoires chez les personnes âgées. Le vaccin contre le VRS d’Arexvy a montré une réduction de 83% des infections des voies respiratoires inférieures, tandis qu’Abrysvo a démontré une réduction variant de 67% à 86% selon les critères étudiés.

 

Les recommandations de la HAS pour une vaccination des personnes âgées contre le VRS

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande la vaccination des personnes âgées de 75 ans et plus, ainsi que des personnes de 65 ans et plus atteintes de maladies chroniques comme des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques afin de booster leur immunité. Ces recommandations s’appuient sur des données d’efficacité et de sécurité rigoureusement analysées. La vaccination vise à protéger les plus vulnérables, réduisant significativement le risque d’hospitalisation et de complications graves.

Pourquoi cette vaccination est-elle cruciale ?

Les personnes âgées, en particulier celles de plus de 75 ans, sont particulièrement exposées aux complications graves du VRS. Les données internationales, notamment des études conduites au Royaume-Uni et aux États-Unis, montrent une prévalence élevée de morbidité et de mortalité dues au VRS chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Ces études révèlent que ces personnes fragiles, n’étant pas vaccinées et n’ayant donc par les anticorps nécessaires ont six fois plus de risques d’être hospitalisés et quinze fois plus de risques de décéder du VRS par rapport à ceux âgés de 65 à 74 ans sans facteurs de risque.

Vacciner les 65 ans et plus contre le VRS avec des facteurs de risque

La HAS recommande également la vaccination des personnes de 65 ans et plus souffrant de pathologies respiratoires chroniques, telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), ou de maladies cardiaques chroniques comme l’insuffisance cardiaque. Ces pathologies peuvent s’aggraver lors d’une infection à VRS, augmentant le risque de complications sévères. En France, 78,6% des patients hospitalisés pour une infection liée au VRS présentent une comorbidité, ce taux atteignant même 95,5% aux États-Unis, avec la BPCO et l’insuffisance cardiaque représentant environ 70% de ces comorbidités.

Une stratégie de prévention globale : vacciner contre le VRS les seniors

En s’inscrivant dans la logique par âge clé du calendrier vaccinal, la HAS vise une prévention optimale. La vaccination contre le VRS vient s’ajouter aux autres vaccinations recommandées à partir de 65 ans, telles que celles contre la grippe, le zona, le DTP (diphtérie-tétanos-poliomyélite) et le Covid-19. La vaccination contre le VRS peut même être réalisée de manière concomitante avec la vaccination contre la grippe, simplifiant ainsi le processus de protection des personnes âgées.

Réévaluation et suivi continus

La HAS prévoit une réévaluation de ses recommandations à mesure que de nouvelles données seront disponibles. Cette réévaluation prendra en compte l’efficacité des vaccins en conditions réelles, le bénéfice potentiel pour d’autres populations à risque, notamment les patients immunodéprimés, et les données de pharmacovigilance, en particulier concernant le syndrome de Guillain-Barré. Ces informations permettront d’ajuster les recommandations et d’évaluer l’impact de la vaccination à l’échelle de la population.

 

Adoptez les gestes barrières et soyez vaccinés

En plus de la vaccination, il est essentiel de continuer à adopter les gestes barrières pour se protéger contre les infections respiratoires. La vaccination contre la grippe et le Covid-19 reste également une mesure de prévention importante. Ensemble, protégeons nos aînés et assurons-leur un hiver en toute sérénité.

Pour plus d’informations, consultez les recommandations de la HAS et parlez-en à votre médecin.

Sources :

  1. Haute Autorité de Santé
  2. Santé Publique France

 

 

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