Vous en avez assez des conflits incessants que vous entretenez avec les autres, la société ou vous-même ? Vous désirez vivre en harmonie et en connexion avec le monde qui vous entoure mais ne savez pas comment vous y prendre ?Alexandra de Panafieu vient de créer le Tarot du Je qui nous permet de nous guider en toute simplicité vers ce que l’on peut oser parler de bonheur. Toute la rédaction a été bluffée. Et vous le serez-vous ?
Pouvez-vous nous présenter votre je(u) ?
Alexandra de Panafieu : Au départ, il n’était pas question de jeu, seulement d’une envie de couleurs, du velours du pinceau sur la page blanche. Je me suis laissée guider par mon intuition, un peu comme dans les cas d’écriture automatique. On pourrait dire qu’il n’y a, à ce moment, que la partie droite du cerveau qui fonctionne, la partie la plus créative qui n’émet aucun jugement. Une grande liberté qui m’a amenée à peindre 17 cartes en deux jours. J’ai commencé à leur donner des noms comme Allégresse, Volupté, Abondance, etc. Et, dans la bibliothèque de la grande vous de famille où je passais mes vacances, j’ai été attirée par une enveloppe blanche toute banale. À l’intérieur se trouvaient des cartes blanches également, chacune portant un mot au verso. Bizarrement, j’y ai trouvé les mots déjà illustrés. Je n’en avais peint que trois jusque-là et quand j’ai eu terminé, j’ai vu qu’il y avait le même nombre de peintures que de cartes. L’idée m’est alors venue d’en faire un jeu. J’ai peint 64 cartes en tout.
Les dessins de vos cartes sont superbes. C’est donc vous qui les avez créés ?
A. P. : Oui, si l’on veut, je me sentais comme portée par une force indépendante de ma volonté.
Y-a-t-il une signification inconsciente à vos dessins ?
A. P. : La manière de les peindre, comme je vous l’expliquais, était automatique, je choisissais une couleur et ma main dessinait toutes les formes liées à cette couleur. Puis elle était attirée par une autre teinte qui formait d’autres dessins. De bas en haut et de gauche à droite. A la fin, l’image représentait une kyrielle de petits personnages nés de ce qu’il me semblait un hasard. C’est intéressant parce qu’au fond de moi, je pense qu’on est tous les mêmes, avec nos peurs, nos rancœurs, nos manques. Ce qui nous différencie est souvent la somme des expériences vécues, la manière que l’on a de réagir aux événements… On voit actuellement une recrudescence d’actes de solidarité, peut-être la conscience du monde est-elle en train d’évoluer : de l’égoïsme narcissique à plus d’empathie pour les gens que nous croisons.
Vous avez créé un jeu qui ressemble à un jeu de tarot. Pouvez-vous nous expliquer comment cela fonctionne ?
A. P. : C’est un jeu que j’appelle Tarot du Je parce qu’il propose de trouver en chacun de nous le trésor qui nous permettrait de vivre plus harmonieusement. Les relations humaines sont un vaste sujet, qu’il s’agisse des membres de sa famille, de ses collègues ou d’un fonctionnaire. Mais ce dont je me suis aperçue, c’est que si l’on projetait de la bienveillance, de la compréhension et du positif a priori, on s’en tirait nettement mieux qu’en usant de violence ou en subissant de la frustration. D’autre part, et ça peut en étonner certains, je suis persuadée que l’on crée ce que l’on pense, alors pensons plutôt à de jolies choses joyeuses et sereines qu’à des catastrophes !
Pour en revenir au jeu, on tire cinq cartes, la première symbolisant son énergie du moment, la deuxième sa faiblesse, la troisième les rapports avec son entourage, la quatrième sa force et la cinquième – peut-être la plus importante – nous parle du chemin à suivre.
Allez-vous écrire un ouvrage accompagné ou non d’un coffret avec le jeu de tarot ?
A. P. : Tout est prêt, un coffret de cartes et un livre de 130 pages ! Et n’attend que l’éditeur qui aimerait se lancer dans l’aventure. A bon entendeur salut!
Comment vous est venue l’idée d’associer des couleurs aux prénoms ?
A. P. : J’ai essayé le Tarot du Je sur un certain nombre de « cobayes » – consentants, va sans dire – et ai été surprise par la justesse du tirage par rapport aux questions posées. J’ai imaginé que si je peignais en prenant comme source d’inspiration un prénom et une photo, peut-être que ces aquarelles très colorées pourraient mettre un peu de baume au cœur voire de la joie à la personne concernée, une sorte d’aspirine du bonheur à regarder sans modération.
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Propos recueillis par Sophie Madoun