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Stop à l’âgisme !

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Vous avez sûrement entendu parler du terme d’âgisme, cette discrimination envers les personnes âgées ou les jeunes en raison de leur âge. Cette forme de discrimination peut prendre différentes formes, comme des stéréotypes, des préjugés ou des comportements discriminatoires. Alors pour dire stop à l’âgisme, lisez vite ce qui suit !

Selon Le Larousse, l’âgisme est défini comme une « attitude de discrimination ou de ségrégation à l’encontre des personnes âgées ». Cette forme de discrimination, également appelée le mépris de l’âge, se manifeste par des comportements négatifs envers les personnes âgées, mais elle peut désormais toucher toutes les tranches d’âge. Comme le sexisme ou le racisme, l’âgisme est caractérisé par des comportements discriminatoires et des préjugés.

En 1969, Robert Butler, un gérontologue américain, a inventé le terme « âgisme ». À l’origine, ce terme ne désignait que la discrimination subie par les personnes âgées. En 1978, Butler a défini l’âgisme comme « un profond désordre psychosocial caractérisé par des préjugés institutionnalisés, des stéréotypes, et l’établissement d’une distance et/ou d’un évitement vis-à-vis des seniors. »

Butler, un spécialiste des personnes âgées, souhaitait avec le terme « âgisme » attirer l’attention sur la tendance des sociétés occidentales à valoriser la beauté, la force et la performance, des critères qui ont tendance à se perdre avec l’âge et qui suscitent la crainte des personnes plus jeunes et entraînent des comportements discriminatoires envers les seniors.

Les personnes âgées sont souvent victimes d’une forme insidieuse de discrimination appelée « âgisme ordinaire ». On leur donne des surnoms comme « papy » ou « mamy », on suppose qu’ils entendent moins bien ou qu’ils deviennent moins intelligents. On évoque le spectre de la maladie d’Alzheimer chaque fois qu’ils oublient quelque chose, et on leur fait croire que le déclin de leur santé est inévitable avec l’âge. Ce comportement a été étudié par une équipe de chercheurs des universités de l’Oklahoma et du Michigan.

L’âgisme est une discrimination

Alors que la lutte contre les discriminations devient une cause majeure, le racisme et le sexisme ne sont plus les seuls combats à mener. L’âgisme, bien que moins visible, est également très préjudiciable. Bien que toutes les tranches d’âge soient touchées par cette forme de discrimination, les seniors sont particulièrement exposés, comme le démontre l’étude publiée dans la revue spécialisée JAMA Geriatrics.

Il est temps de mettre un terme à cette discrimination envers les personnes âgées. Nous devons faire preuve de respect et de considération envers nos aînés, sans préjugés ni stéréotypes. Les seniors ont beaucoup à apporter à notre société, et leur expérience et leur sagesse doivent être valorisées plutôt que minimisées. Le combat contre l’âgisme doit faire partie de notre lutte contre toutes les formes de discrimination, afin de bâtir une société plus juste et plus égalitaire.

L’âgisme peut avoir des conséquences très négatives sur les personnes qui en sont victimes. Les personnes âgées peuvent être marginalisées, ne pas avoir accès aux mêmes opportunités ou être traitées de manière injuste en raison de leur âge. Les jeunes peuvent également être stigmatisés ou exclus de certaines opportunités en raison de leur manque d’expérience ou de leur immaturité supposée.

Il est important de souligner que l’âgisme n’est pas seulement un problème individuel, mais aussi un problème social. Les attitudes et les comportements discriminatoires peuvent être institutionnalisés et intégrés dans les systèmes sociaux, économiques et politiques.

Heureusement, des efforts sont faits pour mettre fin à l’âgisme. En France, la discrimination basée sur l’âge est considérée comme illégale depuis la loi de novembre 2016 qui précise dans son article 225-1 que « constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur âge« .

Il existe également des initiatives pour sensibiliser à l’âgisme et promouvoir la diversité intergénérationnelle. Des associations et des entreprises mettent en place des programmes pour encourager les interactions entre les générations et valoriser l’expérience des personnes âgées.

En fin de compte, il est important de se rappeler que l’âge ne devrait pas être un critère de discrimination. Les personnes de tous les âges ont le droit d’être traitées avec dignité et respect, et d’avoir accès aux mêmes opportunités et à la même considération sociale.

Le terme d’âgisme désigne la discrimination basée sur l’âge d’une personne. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié en 2021 :

« l’âgisme se produit lorsque l’âge est utilisé pour classer et diviser les personnes d’une manière qui entraîne des préjudices, des désavantages ou des injustices, ou qui affaiblit la solidarité entre les générations« .

Cette forme de discrimination peut être observée dans divers contextes tels que les institutions et les communautés. Elle peut se manifester de différentes façons, notamment à travers l’âgisme institutionnel, interpersonnel et autodirigé.

Que dit la Loi ?

En France, l’âgisme est désormais considéré comme une discrimination passible de poursuites pénales depuis novembre 2016, conformément à l’article 225-1 du code pénal. Cet article précise que « toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur âge constitue une discrimination« . Aujourd’hui, le terme « âgisme » est également utilisé pour décrire la discrimination basée sur l’âge à l’encontre de toutes les tranches d’âge, y compris les jeunes.

L’âgisme touche tout le monde

On a tendance à considérer que les personnes âgées sont moins capables, moins autonomes et moins intelligentes que les plus jeunes. On leur attribue des stéréotypes négatifs, tels que la sénilité ou la dépendance, et on leur impose des restrictions dans leur vie quotidienne, comme ne plus conduire ou ne plus travailler.

Mais l’âgisme ne se limite pas aux personnes âgées. Les jeunes peuvent également être victimes de discrimination liée à leur âge, que ce soit en milieu scolaire ou professionnel. On leur attribue des stéréotypes négatifs tels que l’inexpérience ou l’immaturité, ce qui peut nuire à leur développement personnel et professionnel.

L’âgisme est donc une discrimination qui touche tout le monde, et qui peut avoir des conséquences graves sur la santé et le bien-être des personnes qui en sont victimes. Il est important de prendre conscience de cette forme de discrimination, et de lutter contre elle, en éduquant les gens sur les stéréotypes négatifs liés à l’âge, en encourageant la participation des personnes âgées dans la société, et en faisant en sorte que les jeunes aient les mêmes opportunités que les plus âgés.

En somme, l’âgisme est une forme de discrimination qui doit être combattue avec détermination, en reconnaissant que les personnes de tous les âges ont une valeur et une contribution à apporter à la société.

Les people victimes d’âgisme

Il y a malheureusement de nombreux exemples de célébrités ayant été victimes d’âgisme. Parmi elles, on peut citer :

  • Meryl Streep : l’actrice a déclaré avoir reçu des scénarios moins intéressants après avoir atteint l’âge de 40 ans, et a été surnommée « vieille actrice » dans les médias.
  • Madonna : la chanteuse a été critiquée pour avoir continué à faire de la musique et à se produire sur scène après l’âge de 50 ans et le 5 février 2023 lors des Grammy Awards a dénoncé la misogynie et l’âgisme suite à des moqueries suite à des interventions de chirurgie esthétique qu’elle venait de faire.
  • Emilia Clarke : l’actrice de Game of Throne, après avoir publié une photo d’elle au naturel sur Instagram, a subit des commentaires sexistes et âgistes.
  • Jennifer Coolidge et Michelle Yeoh, toutes deux sexagénaires ont dénoncé l’âgisme durant les Golden Globes 2023.

  • Helen Mirren : l’actrice a déclaré que les rôles qui lui étaient proposés après l’âge de 50 ans étaient souvent des grands-mères ou des femmes qui « meurent à la fin ».
  • Leonardo Di Caprio : l’acteur est accusé d’âgisme suite à ses relations avec des jeunes femmes d’environ 25 ans de moins que lui.
  • George Clooney : l’acteur a été critiqué pour avoir épousé une femme plus jeune que lui, alors que cela est considéré comme normal pour les hommes mais pas pour les femmes.
  • Jane Fonda : l’actrice a été critiquée pour avoir continué à être politiquement active et à militer pour des causes sociales après l’âge de 70 ans. Elle ne cesse de lutter contre cette discrimination.
  • Robert De Niro : l’acteur a été critiqué pour avoir continué à faire des films après l’âge de 60 ans, alors que cela est considéré comme normal pour les hommes mais pas pour les femmes.
  • … La liste est longue…

Et les people français ne sont pas en reste :

  • Sheila : la chanteuse a déclaré dans une interview en 2019 qu’elle avait été victime d’âgisme dans l’industrie musicale française. Elle a expliqué que malgré ses 55 ans de carrière et ses nombreux succès, certains producteurs et médias la considéraient comme « dépassée » ou « ringarde » en raison de son âge.

 

  • Julie Gayet : l’actrice dénonce le sexisme et l’âgisme dans les médias et le cinéma.

 

  • Anny Duperey : l’actrice a également abordé le sujet de l’âgisme dans le milieu du cinéma français. Dans une interview en 2018, elle a déclaré que les femmes de plus de 50 ans étaient souvent « jetées » du cinéma français, car elles n’étaient plus considérées comme « bankable » par les producteurs.

 

  • Flavie Flament a aussi parlé de son expérience d’âgisme dans les médias. Dans une interview en 2017, elle a expliqué qu’elle avait été remplacée par une présentatrice plus jeune dans une émission de télévision, simplement parce qu’elle avait dépassé la cinquantaine.

Ces exemples montrent que même les personnes les plus célèbres et les plus talentueuses ne sont pas à l’abri de l’âgisme dans notre société.

Ne cédez pas aux diktats!

Il est temps de dire non aux diktats de beauté qui imposent l’illusion de la jeunesse éternelle et de se libérer de l’âgisme ambiant. Accepter son âge est un acte de résilience et de confiance en soi, qui permet de vivre pleinement chaque étape de sa vie.

En effet, il est important de réaliser que le temps qui passe n’est pas une menace mais une chance. L’âge apporte une richesse d’expérience et de sagesse, qui ne peut être acquise autrement. Il est temps de reconnaître que la beauté n’est pas limitée à la jeunesse, mais qu’elle existe à tout âge, sous différentes formes.

Malheureusement, notre société est souvent obsédée par la jeunesse et l’apparence, et cela se reflète dans les médias, la publicité et même dans nos relations personnelles. Les femmes, en particulier, sont soumises à une pression constante pour paraître plus jeunes, plus minces et plus belles. Les hommes ne sont pas non plus épargnés par cette pression, mais ils sont moins visiblement touchés par l’âgisme.

Le message est clair : il est temps de dire non aux diktats de beauté qui nous dictent comment nous devons être. Nous devons apprendre à accepter notre âge et à nous aimer tels que nous sommes. Cela ne signifie pas renoncer à prendre soin de nous-mêmes ou de notre santé, mais plutôt embrasser la beauté naturelle de notre corps et de notre esprit, quels que soient notre âge et notre apparence.

Il est donc temps de briser les barrières de l’âgisme et de se libérer des diktats de beauté qui nous limitent. En acceptant notre âge et en apprenant à nous aimer nous-mêmes, nous pouvons vivre pleinement chaque étape de notre vie et embrasser la beauté de notre propre chemin.

A lire :

J’ai l’âge que je veux !

Les femmes sont malheureusement souvent les premières cibles de l’âgisme, cette idée selon laquelle vieillir signifie être dévalorisée et mise au rebut. Mais Natacha Dzikowski refuse de se laisser piéger par cette conception erronée de l’âge, qui n’est ni une maladie, ni une faute.

Avec son programme « J’ai l’âge que je veux ! », Natacha Dzikowski invite chacun à reprogrammer son corps et son mental pour vivre pleinement et intensément chaque moment de sa vie, peu importe son âge. Ce programme pratique et ludique, divisé en 6 modules, offre un véritable accompagnement pour permettre à chacun de s’autoriser à vivre tout ce qu’il a envie de vivre, avec une attitude positive envers l’âge.

Leduc – 19,90 euros

 

Sophie Madoun

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