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Retour au collège : pas de raison de dispenser les adolescents asthmatiques

Alors que la rentrée des classes arrive à grand pas, les craintes liées au Coronavirus restent de mise. Si le retour au collège est source d’engouement pour les nombreux adolescents qui ont vécu un confinement long et désociabilisant, il soulève toutefois de nombreux questionnements vis-à-vis du risque encouru, et plus particulièrement pour les ados asthmatiques.Mais les experts déclarent tout de go : retour au collège : pas de raison de dispenser les adolescents asthmatiques!

Un élève asthmatique prend-il plus de risque que son camarade à retourner au collège ? Les mesures de prévention doivent-elles être plus drastiques ? Retour au collège : pas de raison de dispenser les adolescents asthmatiques déclare La Gregory Pariente Foundation (GPFD)! La fondation s’appuie sur les données scientifiques disponibles ou les avis d’experts afin d’émettre les recommandations pour la rentrée scolaire de septembre en tenant compte du retentissement de la crise de la Covid-19 sur les patients adolescents asthmatiques

Mesures recommandées pour les collégiens asthmatiques

En écartant tout risque zéro, l’idée que l’on puisse faire un collège libre de tout germe ou tout virus étant impossible, le retour au collège pour tous les adolescents est la recommandation sur la base de l’état actuel de circulation du Coronavirus à condition pour les adolescents asthmatiques de suivre leur traitement de fond de façon assidue.

Afin de limiter toute prise de risque, le plan sanitaire de rentrée met l’accent sur la nécessité d’éviter les « regroupements et croisements trop importants » d’élèves. Certaines mesures complémentaires seront alors à appliquer : 

En cas de reprise de l’épidémie, des tests élargis pourront être mis en place et des confinements localisés organisés.

              L’asthme de rentrée, reste quant à lui, un paramètre à prendre en   compte au-delà du risque lié au Coronavirus 

En effet chaque année, Santé publique France constate une augmentation des crises d’asthme chez les enfants et adolescents dans les 2 premières semaines de rentrée scolaire. 

Ce sont les infections respiratoires, causées par des virus fréquents en collectivité, qui peuvent favoriser les crises d’asthme. Mais d’autres facteurs semblent jouer un rôle dans ce pic de rentrée et notamment l’exposition à des allergènes à l’école et collège (possiblement des acariens ainsi que des allergènes de chat qui très volatiles peuvent se trouver sur les vêtements des camarades de classes) ou encore l’arrêt du traitement de fond de l’asthme pendant les vacances d’été avec pic de recours aux soins d’urgence pour asthme (donnés des réseaux OSCOURS et SOSMédecins), chez les enfants de moins de 15 ans.

Dans ce contexte de crise sanitaire, la vigilance est donc double. Il est pour cette raison, fortement recommandé que les adolescents, aidés si besoin des parents, soient plus attentifs que d’habitude à leurs difficultés respiratoires: 

Ne pas cofondre asthme et coronavirus

Les Drs. David Drummond, pneumo-pédiatre (Service de pneumologie et d’allergologie pédiatrique, Hôpital universitaire Necker – Enfants Malades – Paris) et Carine Favre-Metz pneumo-allergologue (Service de pneumologie et allergologie – nouvel Hôpital Civil de Strasbourg et Service de pédiatrie au CHR de Haguenau) ont émis leur point de vue pour la rentrée scolaire du 1er septembre.

« L’automne est une période de forte circulation des virus respiratoires, souvent pourvoyeurs de crise d’asthme parfois fébriles. Très souvent, il s’agira d’un virus habituel, comme les adolescents asthmatiques en rencontrent chaque année. L’infection au nouveau coronavirus (SARS-CoV2) semble peu pourvoyeuse de crise d’asthme, et doit être suspectée si les symptômes ressentis sont différents des symptômes habituels. Plus encore s’il existe de la fièvre, une perte de l’odorat et/ou du goût, il est nécessaire de réaliser un test de dépistage (écouvillon nasal pour PCR). »

Coronavirus et risque de formes sévères d’asthme ?  

Alors que mi-mai 2020, on estimait à 1% les hospitalisations pour des cas sévères d’infection à la Covid- 19, chez les enfants de moins de 15 ans, selon Christophe Delacourt (Président de la Société française de pédiatrie), avec la reprise de la circulation du virus, les jeunes (15-45 ans) sont particulièrement touchés, avec un taux d’incidence et de positivité, d’après Santé Publique France, en augmentation constante (+42% au 20 août) et tendance à l’augmentation des hospitalisations et admissions en réanimation ).

La position des experts à cette date est que : 


 

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