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Radiothérapie en 5 jours du cancer du sein

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Le nouveau parcours compact de radiothérapie à Gustave Roussy consiste à diminuer le nombre de séances de radiothérapie après une opération ainsi que les délais de prise en charge tout en conservant la même efficacité. Dorénavant, les femmes de plus de 60 ans avec un cancer du sein localisé pourront suivre leur traitement de radiothérapie en 5 jours au lieu de 3 à 5 semaines. Une première en terme d’offre de soins et d’organisation qui a pu voir le jour suite aux recommandations des sociétés savantes en radiothérapie pour adapter au mieux la lutte contre le cancer à la crise sanitaire du Covid-19.

Le nouveau parcours compact de radiothérapie à Gustave Roussy consiste à diminuer le nombre de séances de radiothérapie après une opération ainsi que les délais de prise en charge tout en conservant la même efficacité. Dorénavant, les femmes de plus de 60 ans avec un cancer du sein localisé pourront suivre leur traitement de radiothérapie en 5 jours au lieu de 3 à 5 semaines. Une première en terme d’offre de soins et d’organisation qui a pu voir le jour suite aux recommandations des sociétés savantes en radiothérapie pour adapter au mieux la lutte contre le cancer à la crise sanitaire du Covid-19.

Une radiothérapie en 5 jours du cancer du sein est désormais possible. Ce parcours de soins s’appuie sur les nouvelles technologies (intelligence artificielle, dosimétrie scriptée, guidage de la radiothérapie par imagerie embarquée, contrôle respiratoire) qui permettent d’une part de compresser le temps préparatoire des séances et d’autre part de diminuer leur nombre grâce à la radiothérapie hypo-fractionnée et personnalisée.

La radiothérapie après une opération (ou radiothérapie adjuvante) est un des piliers du traitement des cancers du sein localisés qui ont été traités par tumorectomie, technique de chirurgie conservatrice. Elle intervient en complément de la chirurgie en détruisant les éventuelles cellules cancéreuses restantes dans le but de diminuer le risque de récidive locale et d’augmenter le taux de guérison. Elle apporte un bénéfice en terme de rechute de la maladie, mais aussi en terme de survie.

En 2020, plus de 2,2 millions de nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués dans le monde dont 58 000 en France (source : Globocan/OMS). A Gustave Roussy, ce sont 11 300 patientes prises en charge pour un cancer du sein dont environ 40 % pour un cancer du sein localisé sans atteinte ganglionnaire.

// Cinq égale Quinze !

Plusieurs études anglaises, publiées dans le Lancet Oncology et le Journal of Clinical Oncology, ont démontré l’équivalence, mesurée en terme de rechute, de la réduction du nombre de séances de radiothérapie post-opératoires par rapport au schéma standard international chez des patientes atteintes d’une forme localisée d’un cancer du sein. Ainsi, pour une femme dont le cancer ne comporte pas d’atteinte ganglionnaire, une séance de radiothérapie hypo-fractionnée par jour pendant cinq jours apporte le même bénéfice que 15 séances standards sur 3 semaines ou 25 séances sur 5 semaines, sans effet secondaire supplémentaire significatif.

C’est à partir de ces études et des recommandations des sociétés savantes que Gustave Roussy a bâti ce nouveau parcours compact pour la prise en charge radiothérapeutique qui peut être proposé aux patientes atteintes d’un cancer du sein localisé sans atteinte ganglionnaire, ce qui représente plus de 50 % de la totalité des cancers du sein en France.

« Ce nouveau programme permet de réaliser la totalité du traitement de radiothérapie sur une semaine, depuis la consultation initiale de radiothérapie jusqu’à la consultation de fin de traitement le 5e jour, explique la Dr Sofia Rivera, cheffe du service de radiothérapie sénologique à Gustave Roussy, nous avons pu le mettre en place grâce aux équipes, aux spécialités, aux spécificités et aux expertises uniques dont nous disposons combinées à de nouvelles technologies, des machines up-to-date et des logiciels basés sur l’intelligence artificielle qui permettent de faciliter et de sécuriser les différentes tâches de préparation et l’enchaînement de ces tâches ».

Tout le travail préparatoire en amont des séances est concentré sur quelques heures au lieu de 7 à 15 jours habituellement nécessaires grâce aux nouvelles technologies et un process de validation plus efficient. Cette préparation débute par une consultation avec le radiothérapeute, suivie du scanner de simulation pour préparer la radiothérapie et définir les volumes que l’on veut traiter. « Le scanner est réalisé en position de traitement et le plus souvent en inspiration bloquée, de façon à bien éloigner les seins du cœur et des poumons que l’on veut protéger », précise la Dr Rivera.

Interviennent ensuite les étapes de préparation à proprement parler du plan de traitement à partir des images du scanner :

–       Le contourage automatisé de la tumeur qui repose sur des techniques d’intelligence artificielle. Il consiste à dessiner coupe par coupe sur les images de scanner les volumes à protéger et les volumes à traiter. L’intelligence artificielle préétablit le contourage qui est validé par un premier médecin et de manière indépendante par un deuxième médecin ;

–       Les dosimétristes et les physiciens calculent ensuite l’intensité et la position des faisceaux de la machine de radiothérapie pour délivrer la dose souhaitée sur le sein à traiter et protéger les organes à risque en arrière. Le calcul de la dosimétrie en modulation d’intensité restreinte est réalisé à l’aide d’un script informatique qui permet d’enchaîner les tâches de préparation de la radiothérapie.

Ces étapes réalisées, les données sont transférées sur le poste de traitement où les manipulateurs de radiothérapie vont vérifier l’ensemble des paramètres de la chaîne. La patiente peut recevoir le jour même, dans l’après-midi, sa première séance de radiothérapie personnalisée de haute précision guidée par l’image et synchronisée sur sa respiration. Elle revient les quatre jours suivants pour une séance par jour et avant chaque séance, sa posture est contrôlée par les manipulateurs et par imagerie embarquée.

« C’est un vrai travail d’équipe où chaque maillon de la chaîne compte et où l’expertise de chacun est mise à contribution, tant technique pour la partie préparation du plan de traitement que logistique et humaine pour expliquer ces changements de pratique aux patientes et les accompagner dans ce parcours », conclut la Dr Rivera.

En 2020, le département de radiothérapie a pris en charge 950 patientes dans le cadre de leur prise en charge pour un cancer du sein.

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