Jean-Bastien Dreger, 31 ans, informaticien de formation, vit dans un camion sans eau, chauffage ni électricité, lui servant d’abri depuis deux ans maintenant. Il n’a plus de projet d’avenir et a besoin que quelqu’un veuille bien l’aider à trouver un hébergement cet hiver. La cause de cette descente aux enfers : il est électrosensible.
Un toit, pour Jean-Bastien, c’est tout endroit non-exposé aux ondes tel qu’un chalet, un logement sans ondes tel un endroit reculé, isolé à l’écart des villages et des voisins où les téléphones portables ne passent pas ou très peu, abrités par du relief – région vallonnée, montagneuse, fond de vallée – et distant de plusieurs kilomètres des premières antennes relais de téléphone mobile, de télévision ou autre.
Le jour où la vie de Jean-Bastien a basculé
Cela va faire quatre ans que Jean-Bastien Dreger a été diagnostiqué hyper électrosensible. De déménagements en déménagements, il est contraint à vivre reclus dans son camion toute l’année, à 1 500 m d’altitude (Col de Jau, Aude). Sans chauffage alors que les températures l’hiver peuvent tomber au-dessous de 0° C, dans une solitude difficile à supporter et confronté à l’indifférence générale.
Le cauchemar de Jean-Bastien a démarré en 2012. Il a alors 28 ans et il a tout pour être heureux : tout va bien sur le plan privé et sa carrière professionnelle est prometteuse puisqu’il travaille depuis 3 mois en tant qu’assistant ingénieur informaticien dans un institut de recherche à Salon-de-Provence.
Pourtant, il commence à s’inquiéter pour sa santé car il ne comprend pas ce qui lui arrive puisqu’il n’a pas d’antécédents médicaux sérieux. Il éprouve une grande fatigue, des difficultés à se concentrer, des migraines, des nausées, des vertiges des insomnies et parfois même des pertes d’équilibre.
Personne ne semble réussir à cerner l’origine du mal qui le ronge. Il voit des dizaines de médecins et de spécialistes en France et à l’étranger, il subit une grande quantité d’examens et d’analyses jusqu’à ce que le diagnostic tombe : il est atteint d’hypersensibilité électromagnétique, une maladie qui a été déclenchée par son environnement professionnel.
Sa vie bascule alors….
Pour préserver sa santé, il doit quitter son emploi et trouver un nouveau logement. Mais ce n’est pas si simple, car les ondes sont partout.
Du refuge parental à la vie de nomade en camion Transporter
Jean-Bastien multiplie les déménagements et il se retrouve à vivre dans des endroits improbables – maisons abandonnées, tunnels ferroviaires, forêts – allant jusqu’à dormir dans des voitures. Il a bien tenté de se réfugier chez ses parents, à Vernet-les-Bains, mais un an plus tard l’arrivée de la 4G l’a obligé à repartir.
Ses parents, âgés de 74 et 76 ans, l’aident alors à aménager un camion Transporter pour qu’il puisse avoir un abri. Ils lui apportent des provisions tous les deux jours en parcourant 80 kilomètres en pleine montagne, et surtout du réconfort, au Col de Jau où il s’est arrêté.
Aujourd’hui, bien que la Maison départementale des personnes handicapées l’a reconnue comme travailleur handicapé, Jean-Bastien est toujours aussi isolé et stigmatisé. Sa vie sociale est réduite à néant, ses forces s’épuisent, et il redoute l’arrivée de l’hiver. Au Col de Jau, sans chauffage, il va devoir affronter pour la deuxième année consécutive des températures glaciales.
Jean-Bastien en quête d’un toit pour cet hiver
Jean-Bastien ne veut pas être le porte-parole de l’électrosensibilité en France. Mais il envoie un SOS car il est à la recherche d’une aide en urgence pour trouver un vrai logement dans un endroit éloigné des ondes.
Il espère pouvoir une nouvelle fois attirer l’attention sur ce problème qui touche des centaines de Français, vivant comme lui, dans des conditions précaires et indignes, oubliés de la médecine et de la société.
Qui va tendre la main à Jean-Bastien ?
Pour contacter Jean-Bastien, vous pouvez laisser un message sur sa boite vocale : 09 60 05 98 62
Vous pouvez aussi contacter son frère aîné :
David DREGER
Tel : 06 14 47 21 61
E-mail : davidlysblanc@gmail.com