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Qu’est-ce que Sniffy ? La poudre blanche énergisante en vente dans les tabacs ?

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Depuis quelques jours, une nouvelle poudre blanche à inhaler par le nez, appelée Sniffy, fait son apparition sur internet et dans certains bureaux de tabac. Ce produit, promettant un effet énergisant, suscite de vives réactions en raison de sa ressemblance avec la cocaïne. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, souhaite l’interdire rapidement.

 

Contre la fatigue et à la recherche d’un boost instantané, nombreux sont ceux qui se tournent vers des produits stimulants comme les boissons énergisantes. Et d’ingénieux (et malfaisants) génies du marketing viennent de commercialiser Sniffy, une poudre blanche énergisante à sniffer (comme la coke !). Ce produit excitant, vendu en ligne et dans certains bureaux de tabac, promet de vous stimuler rapidement. Cependant, sa ressemblance troublante avec la cocaïne soulève de sérieuses inquiétudes. En dépit de ses effets énergétiques supposés qui stimule système nerveux central, donne la pêche, des experts de la santé, dont le ministre lui-même, mettent en garde contre les effets indésirables de ce produit qui tend à banaliser la prise de cocaïne chez les jeunes. Avant de consommer cette poudre blanche à sniffer, il est crucial de bien comprendre ce qu’elle contient et les risques associés avant qu’elle ne soit interdite.

 

La poudre blanche Sniffy : un boost d’énergie controversé

Vendue à 10 euros le gramme, Sniffy , une poudre blanche à sniffer, est un stimulant légal que vous pouvez acheter en ligne ou chez certains buralistes. Ce prix et son mode de consommation ont une ressemblance troublante avec la cocaïne et, de fait, rappelant cette drogue dure, a poussé le ministère de la Santé à se saisir du dossier.

Sniffy est un produit composé d’acides aminés, disponible en saveurs fraise ou menthe (tout pour plaire aux plus jeunes comme les puffs interdites en début d’année 2024 !). Et on sent parfaitement que la cible est loin d’être les adultes dans le discours de la marque marseillaise qui commercialise le produit. On le trouve dans de petits pots ultra pratiques, prêts à être sniffés comme la cocaïne, un shot d’énergie festif peut-on lire sur les publicités diffusées sur les réseaux sociaux. Avec Sniffy, vous êtes censé booster vos capacités musculaires, votre énergie et votre concentration. Sa similitude avec la drogue soulève des inquiétudes légitimes.

 

Que contient la poudre blanche Sniffy ?

 

 

 

Présentée dans une petite fiole, la composition des substances Sniffy est à 90 % naturelle, selon la marque. Vous y trouverez des ingrédients comme :

Ces ingrédients sont censés vous offrir un regain d’énergie instantané, d’une durée de vingt à trente minutes.

Sniffy se vante d’être utile pour le sport, les études, les examens ou même les soirées festives. La dose maximale quotidienne recommandée est de 2 grammes, soit deux fioles. Cependant, la marque avertit que l’inhalation de cette poudre peut entrainer des effets indésirables ; comme tout energy drink ou compléments alimentaires énergétiques ; comme irriter les muqueuses nasales, provoquer une sécheresse, une accélération du rythme cardiaque et de la tension artérielle, une inflammation.

Banalisation de la cocaïne

 

La vente de Sniffy est totalement légale, comme l’indique la marque sur son site internet. Et son message marketing est on ne peut plus fallacieux et ambigu :  « Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Pas d’amalgame, Sniffy est légale», peut-on lire sur son site. Normalement, Sniffy ne devrait pas être vendu aux moins de 18 ans, mais les campagnes de marketing semblent viser surtout les jeunes, ce qui scandalise l’addictologue Amine Benyamina. Le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, partage cette indignation.

Les réactions face à Sniffy sont de fait très négatives de la part des professionnels de santé. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, souhaite en interdire la vente au plus vite, la qualifiant sur franceinfo de « cochonnerie » et déplorant  que « c’est rageant de voir ce genre de produits vendus à la jeunesse« . J’ai découvert il y a quarante-huit heures cette “cochonnerie” que certains veulent vendre. […] Il faut l’interdire dès qu’on peut », Et le ministre déclare être « intraitable » contre ces « vendeurs de mort ». Quant à l’addictologue Amine Benyamina critique également cette poudre blanche, soulignant les dangers potentiels et l’aspect trompeur de sa présentation et de son marketing.

 

 

Sophie Madoun

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