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Quelle place pour les enfants déficients visuels à l’école?

A l’occasion de la rentrée scolaire, l’UNADEV (Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels) consacre le dossier de son magazine LUMEN à l’inclusion scolaire des enfants déficients visuels.

Si la loi de 2005 marque un tournant en passant de l’intégration à l’inclusion, « tous les freins n’ont pas encore été levés pour que la réussite soit au rendez-vous pour tous ». C’est le constat du dossier intitulé « Inclusion scolaire des enfants déficients visuels : progrès en vue » du dernier numéro de LUMEN, le magazine gratuit consacré au handicap visuel et édité par l’UNADEV.

« Une enseignante qui prend un livre et va s’asseoir n’a pas besoin de dire ce qu’elle va faire aux voyants qui comprennent qu’elle va leur lire une histoire. Mais un enfant aveugle ne peut pas le déduire » explique Anne Lorho, enseignante spécialisée de l’Institut de Jeunes Aveugles (IJA) de Toulouse.

Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unis (ONU), la situation en France est « inacceptable » avec 81 000 enfants tous handicaps confondus qui n’étaient pas scolarisés en milieu ordinaire en 2017. Malgré des évolutions, le dossier souligne que l’école ordinaire n’est pas encore complètement adaptée, avec des manuels scolaires indisponibles dès la rentrée, des professionnels insuffisamment formés au handicap et techniques d’apprentissage spécialisées ou que l’on doit convaincre de tout expliquer, y compris « l’implicite ».

Le dossier fait état de « résistances sociales » avec le risque de simplement déplacer l’institution adaptée dans le milieu ordinaire et continuer à « marquer la différence », reprenant les propos de Nathalie Lewi-Dumont, chercheuse en science du langage.

Des évolutions sont néanmoins importantes.

Entre 2006 et 2017 le nombre d’élèves handicapés inclus en établissements ordinaires a augmenté de 80%. Des bonnes pratiques sont également mises en avant, au Lycée Bascan à Rambouillet par exemple où « tout le monde est encouragé à s’adapter » on parle alors « d’élèves inclus et d’élèves incluants » et de diplôme de l’altruisme.  « On a tous à gagner à vivre ensemble » conclut le dossier, et comme le rappelle l’édito de ce numéro 16 du LUMEN Magazine « si nous avons tous une place à l’école, il en sera de même dans le reste de notre vie en société ».

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