Découvrez comment protéger votre bébé contre le VRS avec les nouvelles options de vaccination maternelle Abrysvo et Beyfortus.
Aujourd’hui, on va parler d’une grande nouvelle : un nouveau vaccin pour protéger vos tout-petits du virus respiratoire syncytial (VRS). La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier une recommandation sur l’intégration du vaccin Abrysvo dans la stratégie de prévention des infections par le VRS chez les nourrissons. Vous avez maintenant le choix entre deux solutions pour protéger votre bébé dès sa naissance.
Pourquoi le vaccin VRS est important pour la santé de bébé ?
Chaque année, près de 30 % des bébés de moins de deux ans en France sont touchés par la bronchiolite, une infection souvent causée par le VRS. Bien que cette maladie soit généralement bénigne et se résolve spontanément en 5 à 10 jours, elle peut parfois entraîner des complications sévères nécessitant une hospitalisation. La période hivernale, de mi-novembre à fin janvier, est particulièrement préoccupante pour les parents et constitue un défi pour les pédiatres et le système de soins pédiatriques.
Le vaccin Abrysvo : qu’est-ce que c’est ?
Le vaccin Abrysvo est conçu pour être administré aux femmes enceintes lors du 8e mois de grossesse. Il protège les nouveau-nés contre les maladies respiratoires inférieures causées par le VRS jusqu’à l’âge de 6 mois, grâce à l’immunisation de la mère pendant la grossesse. Des études, notamment l’étude MATISSE, montrent que ce vaccin réduit significativement les infections respiratoires sévères et les hospitalisations dues au VRS. De plus, aucune augmentation des effets indésirables graves n’a été observée chez la mère ou le nouveau-né.
Beyfortus : l’option existante
Depuis l’année dernière, le traitement par anticorps monoclonal Beyfortus du laboratoire Pfizer est recommandé pour les nouveau-nés et des nourrissons exposés pour la première fois au VRS. Ce traitement est administré directement aux bébés, offrant une protection immédiate contre le virus. Beyfortus a prouvé son efficacité et sa sécurité en conditions réelles dans plusieurs pays en 2023-2024, y compris chez les nouveau-nés prématurés.
Tableau comparatif : Abrysvo vs Beyfortus
Pour vous aider à choisir entre ces deux solutions, voici un tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients de chacune :
Critères | Vaccination maternelle (Abrysvo) | Anticorps monoclonal (Beyfortus) |
---|---|---|
Avantages | Pas d’injection pour le nouveau-né. | Efficacité prouvée en vie réelle. |
Protection dès la naissance. | Efficace chez les nouveau-nés prématurés. | |
Potentiellement plus résistant aux mutations du virus. | Peut être administré aux nourrissons jusqu’à 2 ans dans certains cas. | |
Inconvénients | Efficacité réduite si la mère est immunodéprimée. | Injection nécessaire chez le nourrisson. |
Protection décroissante avec le temps. | Risque potentiel de mutations virales. | |
Surveillance renforcée nécessaire pour les naissances prématurées. |
Quand privilégier Beyfortus ?
- Si votre bébé est prématuré ou si moins de 14 jours se sont écoulés entre la vaccination et la naissance.
- Pour les mamans déjà vaccinées lors d’une grossesse précédente, en l’absence de données sur une dose supplémentaire.
- Pour les femmes immunodéprimées.
Pour une protection optimale contre les maladies respiratoires de bébé (bronchiolite, pneumonie, la bronchopneumonie, syndrome de détresse respiratoire (SDR), infections respiratoires aiguës basses (IRAB), la HAS recommande de synchroniser la campagne de vaccination des mères avec celle d’immunisation des nouveau-nés, de septembre à janvier. Cela permet une meilleure préparation et une plus grande acceptabilité de la part des parents et des professionnels de santé.
Les bénéfices de la vaccination maternelle
La vaccination maternelle offre plusieurs avantages distincts. En vaccinant les femmes enceintes, les anticorps sont transmis au bébé via le placenta, offrant une protection dès la naissance. Cela peut être particulièrement rassurant pour les parents qui préfèrent éviter une injection directe à leur nouveau-né. De plus, le vaccin Abrysvo pourrait offrir une protection plus durable contre les mutations du virus.
Considérations pratiques
Il est également important de considérer les aspects pratiques de la vaccination. La HAS recommande que le vaccin Abrysvo soit administré en même temps que le vaccin contre la grippe, mais avec un intervalle de deux semaines avant de recevoir le vaccin contre la diphtérie-tétanos-coqueluche. Cette mesure vise à optimiser la protection sans surcharger le système immunitaire.
Les gestes barrières : une mesure complémentaire
En plus de la vaccination, la HAS rappelle l’importance de continuer à appliquer les gestes barrières pour protéger votre bébé. Ces gestes incluent le lavage fréquent des mains, l’utilisation de mouchoirs jetables, et le port de masques en cas de symptômes respiratoires. Ces mesures restent cruciales pour prévenir la transmission du VRS et d’autres infections respiratoires.
Informez-vous et faites un choix éclairé !
Pour que vous puissiez faire un choix éclairé, la HAS prépare un document d’information complet qui sera disponible dès le début de la campagne. Ce document vous aidera à comprendre les bénéfices et les inconvénients de chaque option, vous permettant ainsi de prendre la meilleure décision pour votre bébé.
Pour une prévention efficace, faites confiance aux recommandations scientifiques et prenez soin de vous et de votre futur bébé. Pour plus d’infos, restez à l’affût des publications de la HAS et parlez-en avec votre professionnel de santé.
Sources:
[1] Plus d’informations dans les Réponses Rapides de la HAS : Nirsévimab (Beyfortus) dans la prévention des bronchiolites à VRS chez les nouveau-nés et les nourrissons
[2] Beate Kampmann et al., Bivalent Prefusion F Vaccine in Pregnancy to Prevent RSV Illness in Infants, accessible sur https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2216480
[3] Roblin A et al., Women’s acceptance of two strategies for preventing respiratory syncytial virus infant bronchiolitis: maternal immunization or monoclonal antibodies for newborns, Clinical Microbiology and Infection, https://doi.org/10.1016/j.cmi.2024.03.014
[4] Le vaccin entraine la production d’anticorps contre plusieurs sites de la protéine F à la différence de l’anticorps monoclonal, ce qui le rendrait plus résistant en cas de mutation au niveau de cette protéine.
[5] Pour les nouveau-nés extrêmement prématurés, les données disponibles sont toutefois limitées à ce stade.
[6] Cela justifie de vacciner les femmes enceintes juste avant la saison du VRS pour que le nourrisson soit protégé pendant toute la durée de l’épidémie hivernale.
[7] Explique que l’administration du vaccin soit aujourd’hui recommandée par précaution uniquement entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée.