Le 5 septembre, L214 publie, dans les colonnes du Monde, un Appel contre l’élevage intensif déjà soutenu par plus de 150 personnalités et organisations. Cet appel est accompagné de la publication d’un livre documenté et sourcé, Quand la faim ne justifie plus les moyens – En finir avec l’élevage intensif, aux éditions Les liens qui libèrent.

Personnalités, organisations et citoyens interpellent les responsables politiques

Isabelle Adjani, Nathalie Baye, Matthieu Ricard, Nagui, Pierre Niney, Véronique Sanson, Arthur H., Laurent Baffie, Greenpeace, Youth for Climate, France Nature Environnement, la Fondation GoodPlanet, la Fondation 30 Millions d’Amis, la Fondation Brigitte Bardot, Sea Shepherd ainsi qu’Hugo Desnoyer, boucher, ou encore Pierre Hinard ou Pierre-Etienne Rault, éleveurs, figurent parmi les 200 premières personnalités et organisations signataires de cet Appel ouvert à la signature du public.

L’Appel dénonce un système délétère et demande aux élus et au gouvernement :

  • un moratoire immédiat sur l’élevage intensif et l’interdiction de nouvelles constructions destinées à élever des animaux sans accès au plein air ;
  • un plan concret de sortie de l’élevage intensif, avec un accompagnement des personnes qui en dépendent aujourd’hui vers des productions alternatives ;
  • une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée.

D’un élevage paysan à un monde vegan, les visions à long terme de chacun peuvent différer, mais rien n’empêche de travailler en bonne intelligence pour atteindre cet objectif commun. Force est de constater qu’aujourd’hui, les lobbies de la viande, et particulièrement ceux de l’élevage intensif, profitent de la dispersion de tous les citoyens désireux de voir disparaître ce modèle d’élevage, effroyable et désastreux sur bien des plans.

Les études se succèdent et appellent à réduire significativement la production et donc la consommation de produits d’origine animale dans les pays comme la France pour espérer enrayer les conséquences indéniables du modèle actuel et pouvoir nourrir l’humanité.

Dans une étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature, des chercheurs de l’université d’Oxford préconisent quant à eux une réduction de 90 % de la consommation de viande et de 60 % de la consommation de lait et d’œufs d’ici 2050 dans les pays développés, afin de limiter à 1,5 °C la hausse de la température mondiale, respectant ainsi l’objectif fixé par le GIEC.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Il est inconcevable qu’un petit nombre d’acteurs protégeant leurs intérêts financiers fassent plus longtemps barrage à des avancées exigées de longue date par 88 % des Français. Quelle que soit notre alimentation, carnée ou non là n’est pas la question, nous exigeons des mesures fortes et immédiates afin de répondre aux urgences éthiques et environnementales. En finir avec l’élevage intensif permettrait notamment d’éliminer 80 % des causes de la souffrance animale et de réduire significativement notre impact sur l’environnement. Engager la fin de ce système ne demande aucun courage politique : il ne s’agit que de répondre à une attente sociétale qui n’a jamais été aussi forte. »

A lire :

Quand la faim ne justifie plus les moyens – En finir avec l’élevage intensif, L214 – aux éditions Les liens qui libèrent.