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Omégas 3 : pour combattre l’obésité et protéger votre cerveau

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Voici comment les omégas 3 peuvent lutter contre l’obésité et améliorer la santé cérébrale. Des scientifiques révèlent leur potentiel protecteur inégalé.

L’obésité est un fléau mondial touchant plus de 650 millions d’adultes et qui menace la santé de millions de personnes, avec des conséquences allant bien au-delà du simple excès de poids. Des troubles métaboliques aux maladies cardiovasculaires, en passant par une inflammation chronique et des défaillances cognitives, l’impact de l’obésité sur la santé est profond et diversifié. Heureusement, des chercheurs nous offrent un nouvel espoir dans la lutte contre cette épidémie : les omégas 3. Ces acides gras essentiels se révèlent être de puissants alliés, non seulement pour combattre l’obésité mais aussi pour protéger notre cerveau contre les dommages associés.

Les omégas 3 : votre bouclier contre l’obésité

Apport des oméga 3-6-9 : toute une question d’équilibre !

Une alimentation déséquilibrée, riche en acides gras saturés et en omégas 6, est très souvent pointée du doigt comme une des principales causes de l’obésité.

En effet, les triglycérides élevés, associés à une consommation excessive de matières grasses, en particulier les graisses trans et saturées, représentent un danger significatif pour la santé, augmentant le risque d’obésité, de troubles cardiovasculaires et d’altérations du fonctionnement cérébral. Bien que les acides gras polyinsaturés, présents dans les huiles végétales, soient bénéfiques pour le cœur et le cholestérol lorsqu’ils sont consommés avec modération, un déséquilibre dans l’apport peut mener à des complications. L’obésité, en particulier, est liée à une inflammation chronique qui affecte le cerveau, altérant les fonctions cognitives et le comportement alimentaire. Une alimentation riche en graisses trans et saturées, en opposition aux acides polyinsaturés et aux nutriments essentiels, favorise l’accumulation de cholestérol dans les artères, menaçant la santé cardiovasculaire et contribuant à l’obésité. Il est donc crucial de surveiller son apport en matières grasses et de privilégier les sources nutritionnelles saines pour préserver sa santé.

En revanche, les omégas 3, présents en abondance dans les huiles de colza, les poissons gras, et les noix, fruits à coque jouent un rôle crucial dans la prévention et la gestion de l’obésité. Une étude récente menée par une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Côte d’Azur a mis en lumière l’importance d’un régime alimentaire enrichi en omégas 3.

Les résultats de cette recherche démontrent que les omégas 3 ont la capacité de réduire l’inflammation systémique et cérébrale, deux facteurs étroitement liés à l’obésité et à ses comorbidités, telles que les troubles de l’anxiété et les déficits de mémoire. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un ratio de consommation de cinq omégas 6 pour chaque oméga 3. Cependant, dans les sociétés occidentales, ce ratio est largement dépassé, atteignant un niveau trois fois supérieur aux conseils actuels pour les omégas 6.

La science révèle comment les omégas 3 protègent votre santé cérébrale

 

Mais pourquoi les omégas 3 sont-ils si bénéfiques ? Rappelons que l’obésité et les déséquilibres alimentaires ne nuisent pas seulement à notre silhouette et à notre santé physique, mais aussi à notre bien-être mental. La neuro-inflammation, caractérisée par une augmentation des marqueurs pro-inflammatoires dans le cerveau et dans le système nerveux central, en particulier dans la région de l’hypothalamus (zone cérébrale responsable de la régulation des habitudes alimentaires et de la satiété), est un effet secondaire sérieux de l’obésité. Les omégas 3, grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires, jouent un rôle déterminant dans la protection de notre santé cérébrale.

Les chercheurs ont également observé des changements dans la morphologie de certaines cellules cérébrales, les microglies, en réponse à un régime riche en omégas 6. De plus, ils ont observé que les régimes enrichis en omégas 3 contribuent à une meilleure régulation de l’homéostasie glucidique (qui est un équilibre maintenu entre l’absorption de glucose après un repas et sa production par le foie, et son utilisation, marquée par l’entrée et la consommation de glucose dans les organes), à la réduction de l’anxiété, et à la prévention des troubles cognitifs, offrant ainsi une double protection contre l’obésité et ses effets néfastes sur le cerveau.

« Alors qu’on attribuait jusqu’alors à l’obésité l’augmentation de l’état inflammatoire, dans cette étude nous montrons que l’état inflammatoire dépend du type de régime auquel est exposé l’animal. Autrement dit, c’est le fait d’être nourri avec un régime riche en omégas 6 qui est responsable des phénomènes inflammatoires observés et non l’obésité elle-même », explique Clara Sanchez, chercheuse post-doctorante à l’Inserm, première autrice de l’article.

« Cette étude montre aussi pour la première fois l’effet protecteur contre l’obésité et les phénomènes inflammatoires associés que peut présenter un régime enrichi en lipides, à condition de favoriser la consommation d’omégas 3. Ces travaux permettent d’envisager des interventions diététiques se fondant sur un faible rapport ω6/ω3 pour lutter contre l’obésité et les troubles neurologiques qui lui sont associés », explique Carole Rovère, chercheuse Inserm dernière autrice de l’article.

Alimentation et obésité : le rôle clé des acides gras oméga 3

Type d’oméga Acides Gras Sources
Oméga 6 Linoléique, Gamma-Linolénique Huiles de tournesol, maïs, de soja, de pépins de raisin
Oméga 3 (EPA et DHA) Eicosapentaénoïque (EPA), Docosahéxanoïque (DHA) Poissons gras : saumon, maquereau, sardines, anchois, hareng
Oméga 3 (ALA) Alpha-Linolénique (ALA) Huiles de lin, chanvre, colza, noix, soja

Cette répartition souligne l’importance de varier les sources d’acides gras dans notre alimentation pour bénéficier de leurs avantages respectifs pour la santé. ​

 

L’étude souligne l’importance de choisir soigneusement les types de graisses que nous consommons. Alors que les omégas 6, lorsqu’ils sont consommés en excès, peuvent exacerber l’inflammation et les troubles métaboliques, les omégas 3 offrent une voie de prévention et de guérison. Ce constat invite à un changement dans nos habitudes alimentaires : privilégier les sources d’omégas 3 et réduire notre consommation d’omégas 6 pour favoriser un équilibre bénéfique à notre santé.

 

 

Sources :

Étude publiée dans Brain Behavior and Immunity.

INSERM

 

Sophie Madoun

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