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Nouveau programme nutrition santé, Nutri-Score

La ministre de la Santé, Agnès Buzin lance ce vendredi 20 septembre le 4e Programme national nutrition santé (PNNS). Objectif : permettre aux Français de rester en bonne santé tout au long de leur vie grâce à de bons réflexes pour mieux manger et bouger.

Deux ans après ses débuts, c’est également l’occasion de faire le point sur le Nutri-Score, emblématique du PNNS puisqu’il vise à la fois à modifier les comportements et incite à améliorer la qualité nutritionnelle des aliments. De plus en plus visible sur les emballages, il est plébiscité par les Français, selon la 3e vague d’enquête de Santé publique France.

Les grands axes du 4e PNNS – Nutri Score

>> Améliorer pour tous l’environnement alimentaire et physique pour le rendre plus favorable à la santé et pour réduire les inégalités sociales de santé :

–       Cela passe notamment par le déploiement de Nutri-Score, y compris en restauration collective afin de permettre à chacun de faire un choix éclairé. Son développement au niveau européen est soutenu et encouragé par la France.

–       Un travail avec les acteurs économiques sera entrepris en 2020 pour réduire les teneurs  en sel, en graisses et en sucre des aliments, tout en augmentant les quantités de fibres. La France s’est engagée auprès de l’OMS à réduire de 30% la consommation de sel des Français d’ici 2025.

>> Encourager les comportements favorables à la santé :

–       Le site manger-bouger.fr sera mis à jour avec les nouvelles recommandations nutritionnelles. La prochaine campagne grand-public pour les faire connaître est prévue à partir du 22 octobre prochain pour 3 semaines

–       L’éducation à l’alimentation sera étendue de la maternelle au lycée, avec une mise à disposition d’outils pédagogiques

>>  Mieux prendre en charge les personnes en surpoids, dénutries ou atteintes de maladies chroniques :

–       En renforçant la prescription d’activité physique adaptée par les médecins et développer la pratique d’activité physique adaptée pour les personnes atteintes de maladies chroniques.

–       En installant une « semaine nationale de la dénutrition » qui visera, chaque année, à sensibiliser le grand public, les professionnels de santé et du secteur social, à cette maladie qui touche notamment nos aînés.

>> Impulser une dynamique territoriale : d’ici 2023, dans chaque département, les initiatives locales innovantes seront valorisées et un colloque annuel sera organisé pour partager les bonnes idées.

>>  Développer la recherche, l’expertise et la surveillance en appui de la politique nutritionnelle

Des objectifs chiffrés pour réduire le surpoids et la dénutrition

Près de la moitié des adultes est en surpoids, dont 17% obèses et les inégalités sociales et territoriales restent très marquées : 4 fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres sont obèses.

Pour répondre à cet enjeu d’aujourd’hui, les 55 actions du PNNS visent à atteindre en 5 ans les objectifs de santé définis par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) portant notamment sur le statut nutritionnel des enfants et des adultes et les recommandations en matière d’alimentation et d’activité physique. En particulier :

– Diminuer de 15% l’obésité et stabiliser le surpoids chez les adultes

– Diminuer de 20% le surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents

– Réduire le pourcentage de personnes âgées dénutries vivant à domicile ou en institution de 30 % au moins pour les plus de 80 ans

Nutri-Score : une installation de plus en plus visible

Le logo Nutri-Score répond à un besoin exprimé de la part des Français d’obtenir des informations nutritionnelles claires. Nutri-Score est de plus en plus utilisé mais aussi mieux identifié par les utilisateurs, révèle la 3e vague d’enquête de Santé publique France sur la connaissance et la perception des Français à l’égard du logo Nutri-Score ([1]).

>> Les Français en recherche d’informations nutritionnelles claires

De plus en plus attentifs à leur alimentation, les Français considèrent la qualité nutritionnelle comme faisant partie des critères dans leur choix de produit (85 %). Ils sont 13 % à déclarer avoir recours à un outil d’évaluation (applications, logos…) pour la mesurer, une utilisation en augmentation de 11 points par rapport à avril 2018.

>> Une installation du Nutri-Score de plus en plus visible dans les rayons

Fondée sur l’engagement volontaire des industriels et des distributeurs, l’utilisation du Nutri-Score et sa visibilité sur les lieux d’achat sont passées de 36 % en avril 2018 à 65 % en mai 2019. Plus de 180 industriels et distributeurs utilisent Nutriscore.

Par ailleurs, à la question, « le logo Nutri-Score est-il facile à repérer sur l’emballage », les Français répondent à 85% qu’ils sont d’accord (+ 4 points).

>> Une réelle influence sur les comportements d’achat

Créé pour informer et guider le consommateur de manière simple et accessible, le Nutri-Score a un impact sur les choix de produits alimentaires pour plus de 4 personnes sur 10 connaissant le logo alors qu’ils étaient à peine 3 sur 10 en avril 2018.

Chez les personnes connaissant le logo, sa présence a pu modifier ou amplifier certains de leurs comportements. Ainsi, près d’un quart d’entre elles estiment que le Nutri-Score leur a déjà fait :

o   Changer durablement certaines habitudes alimentaires (25%, + 10 points par rapport à avril 2018)

o   Choisir un produit avec un meilleur score plutôt qu’un autre avec un moins bon score au sein d’un même rayon (24%, + 10 points)

o   Limiter l’achat de produits avec de moins bons scores (23%, + 9 points)

o   Changer de marque pour un même produit (23%, + 12 points)

Deux ans après son lancement officiel, la notoriété de cet étiquetage nutritionnel a fortement progressé, passant de 58 % en avril 2018 à 81 % en mai 2019. Les Français l’intègrent de mieux en mieux dans leur quotidien. Ils sont trois fois plus nombreux aujourd’hui qu’il y a un an à avoir acheté un produit alimentaire sur lequel figurait le Nutri-Score (41 % en mai 2019 versus 13 % en avril 2018).

Enfin, près de 9 Français sur 10 se disent favorables à ce qu’il devienne obligatoire.

 

[1] Enquête BVA – menée en mai 2019 sur un échantillon de 1001 personnes, national représentatif de la population française, âgée de 15 ans ou plus.

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