non-a-lextension-de-lobligation-vaccinale-santecoolLe Conseil d’État a fait injonction à la Ministre de la Santé d’avoir à remettre sur le marché le vaccin DT polio (DTP) seul. Le délai expire le 9 août 2017. Comme toute réponse, le gouvernement propose l’extension de l’obligation vaccinale à 11 vaccins. Le Professeur GHERARDI* et Michèle RIVASI nous explique les raisons qui les poussent à lutter contre cette grave décision.

 

En ce qui concerne l’obligation vaccinale, rappelons que le vaccin DTP contre les trois maladies « obligatoires » (diphtérie, tétanos, polio) n’est pas disponible en France en raison d’une pénurie organisée et pour maintenir la couverture obligatoire contre ces trois maladies, la ministre n’avait donc d’autres choix que d’étendre l’obligation aux vaccinations « recommandées » par le calendrier vaccinal.

La commercialisation du DTPolio Mérieux, sans aluminium, a été suspendue en 2008, pour « hausse d’effets indésirables non graves ». Or, la preuve a été apportée que les données à l’origine de cette soi-disant hausse avaient été falsifiées. Depuis, la population française est privée de ces vaccins sans aluminium, qui correspondaient à l’obligation vaccinale faite aux enfants entrant en collectivité.

Aussi, dans sa décision du 8 février 2017, le Conseil d’État, suite à une plainte collective de 2300 personnes, a donné six mois aux autorités sanitaires et aux laboratoires pharmaceutiques pour rendre de nouveau disponible le vaccin trivalent protégeant contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). L’État est en effet en capacité d’exiger des laboratoires la fabrication et la commercialisation d’un DTPolio, de surcroît sans aluminium.

 

 DÉCLARATION DU Pr GHERARDI SUR L’OBLIGATION VACCINALE

 

– Les décisions concernant l’obligation vaccinale relèvent de la responsabilité du gouvernement et en particulier de la ministre de la Santé :  en tant qu’acteur du système de Santé j’ adhère à ce principe sans difficulté.

–     Ces décisions doivent être prises dans l’intérêt exclusif des citoyens, considérés comme population mais aussi comme individus: il est de la responsabilité de l’autorité sanitaire de pondérer avec sincérité le bénéfice réel en matière de couverture vaccinale de la population et le risque encouru en matière d’effets indésirables individuels.

– Je n’ai pas de compétences pour émettre un avis sur le bénéfice attendu des vaccinations obligatoires et je m’en remets à l’avis de notre système de Santé Publique en la matière.

–        En revanche, ayant travaillé depuis 20 ans sur les propriétés indésirables des adjuvants aluminiques des vaccins, je déclare de façon solennelle que l’usage des vaccins qui contiennent ces des adjuvants à base d’aluminium est entaché d’un risque d’effets indésirables graves en raison su caractère extrêmement biopersistant, fortement immunostimulant, et neurotoxique à faible dose de ces nanoparticules . En témoignent un nombre sans cesse croissant d’articles scientifiques parus dans des journaux internationaux, revus par les pairs. Plusieurs collègues étrangers aux compétences reconnues dans le domaine, comme les Pr C. Shaw (Canada), C. Exley (Grande-Bretagne) ou Y Schoenfeld (Israel),  ainsi que le Pr FJ Authier et moi-même affirmons que ce risque n’a pas été sérieusement évalué par les agences sanitaires, en particulier chez l’enfant où le risque inhérent à la multi-vaccination dans la période néonatale n’a jamais été pris en considération. Les études montrant l’absence de lien entre vaccins et autisme ont exclusivement porté sur le vaccin ROR dénué d’aluminium, alors que les études portant sur le vaccin contre l’hépatite B qui en contient suggère un lien possible. Nous dénonçons l’usage de placebos contenant l’adjuvant dans les essais cliniques comme étant une conduite anti-scientifique visant à occulter le risque lié aux adjuvants. Nous affirmons que les rares études de référence sur lesquelles se sont appuyées les agences sanitaires pour déclarer l’innocuité des adjuvants aluminiques sont obsolètes et méthodologiquement  irrecevables (pour plus de détails on peut se référer au  livre Toxic Story, Actes Sud 2016,   et la revue critique des études de référence dans les Annales Pharmaceutiques Françaises, 2017).

–          Nous pensons que la suppression des adjuvants aluminiques devra être envisagée à court terme et que ce signal contribuerait grandement à restaurer la confiance de la population envers les vaccinations. J’adresse un appel solennel à notre Ministre de la Santé afin que sa sa décision sur l’obligation vaccinale soit assortie d’emblée de mesures d’accompagnement ‘de bon sens’ comme la mise en place d’une pharmacovigilance active sur les vaccins aluminiques rendus obligatoires (hépatite B, DTP, méningite C, pneumocoque, haemophilus B), incluant la question de la multi-vaccination et de l’autisme, et d’une politique scientifique ouvertement destinée à comprendre et prévenir les effets indésirables des vaccins, incluant l’étude toxico-cinétique des adjuvants sur le long terme, l’analyse des mécanismes de leurs effets indésirables immunologiques et neurologiques, et l’identification des facteurs génétiques de susceptibilité individuelle.

–  Je veux croire que Madame la Ministre en entendant cet appel se montrera à la hauteur de son titre de médecin, de ses compétences scientifiques et des responsabilités inhérentes à ses fonctions au service de nos concitoyens.

Obligation vaccinale : la guerre est déclarée par Michèle Rivasi

 

L’annonce soudaine par le gouvernement de sa volonté d’étendre l’obligation vaccinale de 3 à 11 vaccins et de légiférer au plus vite pour mettre en œuvre cette obligation dès janvier 2018 témoigne d’une politique du fait accompli. Ce passage en force, autoritaire et sans équivalent en Europe, remet en cause la liberté de choix thérapeutique consacrée par la loi Kouchner et la déontologie de l’ordre des médecins. Il est contreproductif et témoigne d’une volonté dogmatique, aveugle et sourde à tout dialogue, qui renforce encore la suspicion de la population sur les véritables bénéficiaires de cette volonté vaccinale.

Au contraire de nos voisins qui ont fait de la liberté thérapeutique une véritable valeur sanitaire, le Premier ministre, Édouard Philippe, et sa ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’illustrent par leur volonté de vouloir étendre l’obligation vaccinale de 3 à 11 vaccins.

Appliquer le calendrier des 11 obligations vaccinales envisagées représenterait pas moins de 76 immunisations avant l’âge de 18 mois ! La France serait le premier pays d’Europe à vouloir imposer avec autant de force la panacée vaccinale. À raison ? Justement pas.

La question de la fiabilité de ces vaccins est tout d’abord posée. La succession des scandales sanitaires et des complications observées après vaccination montre une insécurité vaccinale. En multipliant les injections, et ce dès le plus jeune âge, nous rentrons en zone inconnue.

Par ailleurs, la défiance de la population est considérable depuis les scandales sanitaires liée à la campagne vaccinale contre l’hépatite B initiée en 1994 au prix de plus d’un millier de cas de scléroses en plaques, de maladies de Guillain-Barré, de scléroses latérales amyotrophiques et d’autres affections auto-immunes telles que les myofasciites à macrophages… ; et celui du vaccin contre la grippe H1N1 et ses 94 millions de doses d’un vaccin expérimental, commandés au prix fort, près de 2,2 milliards d’euros payés sur les deniers publics.

Sur la sellette également : le vaccin Gardasil, présenté comme prévenant le cancer du col de l’utérus, alors qu’il ne protège que contre une fraction des papillomavirus pouvant entraîner un cancer. À ce jour, il n’a fait la preuve ni de son efficacité ni de son innocuité alors que « le frottis de dépistage est le meilleur moyen de lutter contre le cancer du col de l’utérus », observait l’Assurance maladie en 2013. Pendant ce temps, les indices inquiétants s’amoncellent sur le Gardasil, avec des dizaines de décès et des milliers de pathologies graves qui pourraient lui être imputables.

D’autres motifs d’inquiétude pèsent sur les vaccins en matière d’adjuvants — ces additifs toxiques ajoutés pour renforcer la réponse immunitaire — à l’instar des sels d’aluminium vaccinaux dont les conséquences sur la santé sont maintenant avérées, comme l’indique la solide jurisprudence établie par le Conseil d’État et la Cour de justice de l’Union européenne.

Enfin, des recherches cofinancés par l’Union européenne alertent également sur la présence inexpliquée d’une vingtaine de nanoparticules métalliques dans des vaccins courants, déjà commercialisés ou en passe de devenir obligatoire selon les vœux de notre gouvernement ! Chrome, tungstène, baryum, silicium, titane, l’effet cocktail de ces nanoparticules inattendues, persistantes et inoxydables, pourraient avoir un rôle actif dans la survenue, outre de cancers, de maladies cardiovasculaires, d’infarctus du myocarde, d’AVC

Pour restaurer la confiance, nous préconisons avec les professeurs Philippe Even et Jacques Testart de fonder la politique vaccinale des enfants sur des données épidémiologiques nationales évaluant les besoins objectifs de chaque vaccination, sur l’analyse objective recensée et démontrée des risques neurologiques, psychiatriques, articulaires et musculaires pouvant être liés aux différents adjuvants utilisés dans les vaccins, et sur l’étude des réponses immunitaires générales et cérébrales des nourrissons soumis de façon croissante à plusieurs vaccinations simultanées.

L’utilité d’associer des vaccins multivalents chez le nourrisson, et l’âge des vaccinations, doit aussi être réévaluée, les uns nécessaires, comme le DTP sans aluminium, et d’autres qui le sont moins, comme l’hépatite B, puisqu’il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible, ou le tétanos, qui reste à prouver chez le nourrisson.

Le débat aurait pu être objectif et apaisé. Il ne l’est pas. À qui profite cette frénésie vaccinale ?

Les vaccins sont malheureusement devenus, depuis les années 1980, un produit essentiellement marchand, ce qui a généré de nombreuses dérives alimentant la méfiance de nos concitoyens.

Rappelons que 200 vaccins sont aujourd’hui en voie de développement par les firmes pharmaceutiques alors qu’il n’en existait que quelques dizaines il y a encore quinze ans. Le chiffre d’affaire mondial lié à la vente de vaccins est passé de 6 milliards d’euros en 2006 à 20 milliards en 2012. Et le marché atteindra 56 milliards en 2017.

Par cette décision, la France consacre une fois de plus le mélange des genres. En matière vaccinale, il faut convaincre, plutôt que contraindre !

 

 

 

 

 
* directeur de l’Unité INSERM U955 E10 de l’Université Paris-Est « Interactions cellulaires dans le système neuromusculaire », est le chef du service d’Histologie-Embryologie de l’hôpital Henri Mondor -Créteil-, centre de référence des maladies neuromusculaires