Les medias ne cessent de nous en parler. Certains intellectuels en font l’apologie. Pour bon nombre d’entre nous il fait partie d’un mode de vie. Mais qu’est-ce au juste que le libertinage ?
Commençons par un peu d’histoire : à La Régence, le règne de Louis 14 permet au régent de France ; Le Duc d’Orléans ; d’établir une culture du plaisir avec une soif de s’affranchir des lois religieuses et divines. Et quoi de mieux que le moment libertin pour sortir de cette emprise ? Tout son éclat en ressort alors !
Finis les préjugés !
Le libertinage est donc un défi à l’autorité du dogme, à la foi. Le libertin est un esprit fort. Ceux-ci ont toujours été minoritaires ce qui leur donne leur puissance. Et contrairement à ce que certains pourraient penser l’amour n’est en aucun cas en reste. En effet, il n’y a pas de déconsidération de l’amour. Comme le déclare Casanova ; qui a su aimer et en est le parfait exemple : « le plaisir de l’amour sans l’amour est insipide ». C’est on ne peut plus clair ! Par contre, le jeu est au centre de toutes les convoitises. On se déguise ou on se farde, on endosse le personnage d’un autre ou on s’en crée un propre. Un des savoirs du libertin c’est d’accepter tous les rôles comme moment intense, théâtral, Le système de la sensualité est à son apogée. Il s’agit de tout sauf de la débauche. On ne lâche pas l’amour dans la quête du plaisir. « L’amour dans cette société n’est que l’amour entre deux épidermes » expliquait en son temps Chamfort. Mais le souci du rituel et de la complicité est impératif. Ce qui tien au libertinage est une affinité de pensée, une complicité tant corporelle qu’intellectuelle. Le plaisir est raffiné à l’extrême.
Le libertinage a le vent en poupe
Depuis une dizaine d’année, on ne compte plus le nombre d’établissements échangistes qui s’ouvrent à travers toute la France. Et la télévision s’empare de ce véritable art de vivre. A bas le conformisme et vive le jeu ! Tout est autorisé. Sans tabou. Et ce quelque soit l’âge ou le sexe. D’ailleurs, d’après le sociologue Daniel Welzer-Lang : « Les jeunes femmes se sont emparées du droit à une sexualité récréative, restée longtemps l’apanage des hommes ». Elles prennent les devants et incitent leur compagnon ; si elles en ont un ; à y aller et, pour les célibataires, n’hésitent en aucun cas à y aller toute seule. Le plaisir devient une valeur. Une valeur de vie. De pratique. Cette réinvention du désir se fait loi de vie comme plaisir. Le libertinage dérègle les codes sociaux et moraux. L’hédonisme est à son apogée. Alors, vous laisserez-vous tenter ?