Moins intrusifs et douloureux que les tests nasopharyngés, la Haute Autorité de Santé Publique vient de décider que’ dès à présent, les tests salivaires sont autorisés pour les personnes symptomatiques ont été contaminées par la Covid-19. Ils permettront aussi de tester bien plus facilement enfants et personnes âgées.

Les tests salivaires sont autorisés pour les personnes symptomatiques. En effet, depuis le 18 septembre, la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu un avis favorable à l’utilisation et au remboursement des tests salivaires suivie d’une amplification par PCR pour le diagnostic des patients symptomatiques dont les symptômes sont apparus depuis moins de sept jours, qui ne sont pas hospitalisées.

La HAS recommande d’orienter l’usage de ces tests vers les personnes pour lesquelles l’acceptabilité du test nasopharyngé est aujourd’hui la plus faible (enfants, personnes âgées, personnes présentant des troubles psychiatriques) ou chez qui le test sur prélèvement nasopharyngé est contre-indiqué. Pour tous les autres cas, et notamment les personnes asymptomatiques, la détection du génome du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement nasopharyngé reste le test de référence pour le diagnostic et le dépistage de l’infection à SARS-CoV-2 compte tenu de sa meilleure efficacité.

Cet avis a été rendu à partir de l’analyse des études disponibles, et notamment des résultats préliminaires de l’étude COVISAL, qui a bénéficié d’un forfait innovation  et démarré en août. Ces positions seront susceptibles d’être revues ou précisées en fonction des résultats définitifs de l’étude COVISAL ou d’autres données issues d’études cliniques de même niveau de preuve que COVISAL (dont l’étude SALMICOV actuellement en cours et promue par le Service de santé des armées) ;

La place des tests virologiques sur prélèvement salivaire dépendra également de la place des tests antigéniques dans la stratégie diagnostique et de dépistage. Ils sont actuellement en cours d’évaluation par la HAS.

Les tests salivaires ne peuvent pas se substituer aux tests nasopharyngés

L’enjeu des travaux est de déterminer si utiliser la salive comme mode de prélèvement offre une aussi bonne fiabilité que lorsqu’on fait le test de référence, le nasopharyngé.

L’étude des données scientifiques, a permis de déterminer la fiabilité de ces tests. Réalisée sur des personnes symptomatiques, leur sensibilité est inférieure à celle des tests nasopharyngés. Toutefois, cela peut être acceptable pour certaines situations, où cette perte de sensibilité peut être compensée par un nombre accru de tests réalisés ou relativisée par l’acceptabilité du test.

Par ailleurs, l’étude COVISAL a révélé de très faibles performances du test sur les personnes asymptomatiques : 3 cas sur 4 n’étaient pas détectés. Compte tenu de ces données rapportant une très faible sensibilité, le recours aux prélèvements salivaires n’est pas indiqué en situation de dépistage pour les personnes asymptomatiques.

La HAS tient à rappeler l’importance que chacun respecte les mesures barrières pour lutter contre l’épidémie.