Alors que le nombre de pharmaciens reste immuable, en 2018, quasiment 240 pharmacies ont fermé dont 226 en métropole : un triste record depuis dix ans. Et avec la Covid-19 les officines ont vu leur chiffre d’affaire s’effondrer. Alors, que vont pouvoir faire les pharmacies fortement impactées par le coronavirus. Réponses.
Les 21.000 pharmacies françaises ont subi de plein fouet la crise sanitaire avec une chute spectaculaire de leur chiffre d’affaire : moins 30%. Et cela a duré tout le temps de l’épidémie. Les pharmacies fortement impactées par le coronavirus ont, malgré la réouverture des officines en avril.
Néanmoins, les pharmacies de centres-villes ou de campagnes ayant des clients fidèles ont été moins touchés que les pharmacies situées dans les quartiers d’affaire ou dans les centres commerciaux. Mais ne nous réjouissons pas car depuis 10 ans les pharmacies ferment à une vitesse jamais vue jusqu’à présent.
Le nombre de pharmacies qui ferment n’a jamais été aussi haut que depuis 10 ans
D’après le Conseil de l’Ordre des pharmaciens, 1.556 pharmacies ont définitivement abandonné leur activité en dix ans Autre chiffre éloquent : le 1er janvier 2019, sachez qu’il y avait 21.665 pharmacies en France (20.966 en métropole), dont 238 de moins qu’en 2018. Les régions les plus impactées sont :
- L’Ile-de-France avec 249 fermetures d’officines de 2014 à 2018,
- La Nouvelle Aquitaine avec 106 fermetures,
- Auvergne Rhône-Alpes avec 104 fermetures de pharmacies.
Que faire ?
Afin de faire face à la crise sanitaire, les pharmaciens ont mis au point différentes techniques pour aider leurs clients tels que le click and collect, le portage de médicaments à domicile, le suivi médical de leurs clients, ou le renouvellement d’ordonnance. Précisons que les pharmaciens aimeraient que les frais engendrés par le portage des médicaments soit pris en charge par l’assurance maladie afin d’être indemnisé pour les trajets parcourus et le temps passé ; surtout en zone rurale. Le but pour perdurer dans le temps, faire comme les pharmacies en ligne et proposer une multitude de services et de produits dont de la parapharmacie.
Les pharmacies victimes du e-commerce
Le pharmacien délivre des médicaments sur ordonnance à ses clients, les conseille, procure des soins si nécessaire, est présent 24h/24 grâce aux pharmacies de garde (l’annuaire gratuit de pharmacie-ouverte.com propose, par exemple de nous indiquer les officines ouvertes et ce quelque soit le jour, l’endroit ou l’heure) et travaille de pair avec les professionnels de santé. Mais ses principaux gains viennent de la vente de produits de parapharmacie.
Néanmoins, malgré le fait que l’État a donné de sérieuses garanties aux pharmaciens, il n’en demeure pas moins que les sites d’e-commerce et de la grande distribution sont déjà prêts à ouvrir leur propre pharmacie. D’Amazon à Leclerc, d’Auchan à Carrefour les enseignes attendent de lancer l’offensive. N’oublions pas qu’il est déjà possible de prendre rendez-vous chez son médecin en ligne, d’avoir une téléconsultation avec ordonnance, si nécessaire et arrêt de travail.
Le combat est-il perdu d’avance ? Seul l’avenir le dira…