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Les complications rétiniennes liées à la myopie

Voici les résultats d’une étude portant sur les complications rétiniennes liées à la myopie et conduite sur la base des données de 200 000 patients myopes suivis en ville dans les centres Point Vision en collaboration avec le Pr Nicolas Leveziel (CHU de Poitiers, INSERM 1084, et CIC 1402) et le service de santé publique du CHU de Poitiers.

Les conclusions tirées de cette étude mettent en avant le lien entre la myopie et les risques de cécité, alors que l’importance et les conséquences des complications de myopies demeurent peu connues du grand public.

Dans le cadre de cette étude, les données de près de 200 000 patients âgés en moyenne de 34 ans et atteints de faible, moyenne, forte ou très forte myopie, ont été analysées en se focalisant principalement sur les complications rétiniennes liées à ce trouble de la vision.

Des risques de cécité accrus

Cette base de données exceptionnelle a notamment permis de démontrer que chez les patients atteints de très forte myopie, environ un patient sur quatre est en situation de malvoyance ou de cécité après 60 ans.

De plus, cette étude a permis de quantifier pour la première fois le risque de complication rétinienne pour chacune des 4 catégories de myopie (de faible à très forte).

Ainsi, l’augmentation de 1 dioptrie du degré de myopie augmente ce risque de 40 %. En d’autres termes, le risque de complications  est présent même chez les patients atteints de myopie modérée.

Les résultats de cette étude doivent inciter les patients myopes, surtout atteints de myopie moyenne à forte à consulter régulièrement leur ophtalmologiste.

Cette étude vise également à orienter les ophtalmologues vers des stratégies de traitement et de prévention de la myopie dans le but de réduire les risques de cécité. Si des traitements efficaces existent, le suivi des patients doit lui être impérativement personnalisé. De plus, il est nécessaire de noter que le nombre d’individus atteints de myopie à horizon 2050 est estimé à près de 5 milliards, soit autant de potentiels cas de malvoyance et de cécité. On parle actuellement d’épidémie de myopie, tant le mode de vie actuel (diminution des activités extérieures et usage intensif des écrans dès le plus jeune âge) entraîne une forte augmentation du nombre d’enfants myopes. Par conséquent, le développement de campagne de sensibilisation et de prévention est primordial.

 

L’étude a été publiée dans Acta Ophthalmologica, grande revue internationale d’ophtalmologie (https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/aos.14246).

 

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