Selon une étude menée sur 25 000 personnes, 6% des cas de contamination résulteraient d’un environnement comportant un élément extérieur. Un chiffre faible mais qui prouve que la contamination à l’extérieur existe.

La majorité des contaminations du Covid-19 se produit dans des espaces clos. Attention, il ne faut pas en déduire pour autant que le port du masque à l’extérieur ne sert à rien. Un groupe de scientifiques et d’ingénieurs, dont des professeurs d’universités américaines, britanniques et allemandes rappelle que toutes les données scientifiques certifient que “l’extérieur est beaucoup plus sûr qu’à l’intérieur, pour la même activité et la même distance”. Une nouvelle étude s’est penchée sur des cas d’infection dehors.

Une analyse menée sur 25 000 personnes, pour le moment non examinée de manière indépendante par la communauté scientifique, assure que 6% des cas étaient liés à des environnements comportant un élément extérieur, comme des événements sportifs ou des concerts. Précisément, les contaminations se sont produites quand la distanciation sociale n’était pas respectée. À l’image d’un concert où les participants se côtoient de longues heures, très près les uns des autres, se déplacent pendant l’événement. De plus, les spectateurs chantent et parlent fort, favorisant ainsi l’expulsion de postillons contaminés par le virus. Les cas de contamination au Covid-19 sont très rares en extérieur.

Les cas de contamination au Covid-19 sont très rares en extérieur. “Il n’y a eu pratiquement aucun cas que nous ayons pu identifier dans une sorte de vie quotidienne en plein air”, a nuancé auprès de l’Agence France Presse l’auteur de l’étude Mike Weed, professeur et chercheur à l’Université Canterbury Christ Church. Pour justifier ces faibles contaminations, le groupe de scientifiques explique que “le risque de transmission est beaucoup plus faible à l’extérieur qu’à l’intérieur car les virus qui sont libérés dans l’air peuvent rapidement se diluer dans l’atmosphère”. De récentes études ont démontré que le virus pouvait flotter dans l’air dans des gouttelettes qui restent suspendues pendant plusieurs heures selon la ventilation des lieux. À l’extérieur, elles peuvent être inhalées par un passant. “Bien que ce ne soit pas impossible, il n’y a aucune preuve que le COVID-19 a été transmis lorsque des gens se croisent à l’extérieur”, temporise le groupe de scientifiques.

Un risque incertain

En France, le port du masque à l’extérieur est obligatoire dans la plupart des grandes villes. Interrogée par l’Agence France Presse (AFP), Linsey Marr, experte de la transmission de virus aéroportés par Virginia, recommande de porter des masques à l’extérieur si la zone est bondée et que “vous passerez fréquemment devant des gens, disons, plus d’un par minute à titre indicatif mais pas une règle absolue”. Et d’ajouter : “Lorsque nous passons devant des gens à l’extérieur, nous pouvons ressentir une bouffée de leur panache de souffle expiré. Toute exposition brève et passagère présente un faible risque, mais de telles expositions peuvent s’accumuler avec le temps”.

Il n’est pas possible de calculer le risque exact de contamination à l’extérieur car de nombreux facteurs sont à prendre en compte : vent, nombre de personne, distance, etc. D’où la nécessité pour les autorités de santé de mettre en place un message unique concernant le port du masque.

 

AFP