L’endomètre est le revêtement intérieur de la paroi du corps de l’utérus. Le cancer de l’endomètre, le plus fréquent des cancers gynécologiques, vous le saviez? Un cancer se développe lorsqu’une des cellules de l’endomètre initialement normale se transforme puis se multiplie de façon anarchique jusqu’à former un amas de cellules anormales appelé tumeur.
Le cancer de l’endomètre, le plus fréquent des cancers gynécologiques se déclare en moyenne à 65 ans et touche 8 000 femmes chaque année en France! Et oui, triste record. Le plus souvent, les cancers de l’endomètre prennent naissance à partir d’une cellule de la première souche de l’endomètre, l’épithélium. Ils sont alors qualifiés de carcinomes. Ce sont les formes les plus fréquentes de cancer de l’endomètre.
A savoir : Il n’existe pas de dépistage spécifique pour ce type de cancer : il peut être suspecté lorsque des symptômes sont apparus, comme des saignements vaginaux après la ménopause, ou en dehors des périodes de règles avant la ménopause. Il est donc indispensable de faire part de toute anomalie à son professionnel de santé.
Le cancer de l’endomètre, le plus fréquent des cancers gynécologiques, 3 question au Docteur Fabrice Narducci
Quels sont les facteurs de risque du cancer du l’endomètre?
Les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre sont le surpoids/l’obésité, le diabète et un traitement par tamoxifène (un médicament d’hormonothérapie utilisé dans le traitement de certaines formes de cancer du sein, les formes dites hormono-dépendantes, en particulier chez les femmes non ménopausées). Dans de rares cas, le cancer de l’endomètre est lié à une maladie génétique : le syndrome de Lynch. Il s’agit d’une maladie héréditaire rare qui augmente le risque de développer certains cancers, en particulier le cancer colorectal et le cancer de l’endomètre. En raison du risque élevé de développer un cancer de l’endomètre, une surveillance est recommandée dès l’âge de 30 ans pour les femmes atteintes du syndrome. À l’inverse, il est avéré que l’activité physique réduit le risque de cancer de l’endomètre.
Comment peut-on diagnostiquer le cancer de l’endomètre?
Tout saignement gynécologique après la ménopause, même très minime, doit conduire à une consultation chez un gynécologue pour effectuer un examen, une biopsie d’endomètre, geste presque indolore mené par les voies naturelles. Le bilan comportera dès que possible une IRM lombo-pelvienne (ou au moins une échographie, si cet examen est impossible). Ce diagnostic aisé, réalisé tôt, dans l’évolution de la maladie, explique le bon pronostic général de cette pathologie.
3. Quels sont les traitement proposés ?
La prise en charge du cancer de l’endomètre repose sur les trois principaux traitements du cancer : la chirurgie, la radiothérapie, la curithérapie et les traitements systémiques (chimiothérapie, hormonothérapie) ; et est choisie lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire. Le traitement de référence repose sur l’ablation de l’utérus, des ovaires et si possible, de tous les autres foyers cancéreux extra-utérins. On pourra également enlever à titre préventif les autres organes et tissus dans lesquels des métastases se forment fréquemment. La chirurgie peut être complétée par une radiothérapie qui réduit le risque de récidive.
La ligue contre le cancer peut vous soutenir. N’hésitez pas à les contacter!