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La pollution tue!

L’Anses publie ce jour les résultats de ses recherches sur la pollution. l’Anses confirme avec des niveaux de preuve forts, les effets sur la santé (atteintes respiratoires et cardiovasculaires et décès anticipés). La pollution tue. Alors action!

#lapollutiontue

L’Anses publie ce jour les résultats de ses recherches sur la pollution. L’agence confirme avec des niveaux de preuve forts, les effets sur la santé (atteintes respiratoires et cardiovasculaires et décès anticipés). La pollution tue. Alors action!

Dans le cadre de la lutte contre la pollution atmosphérique, l’expertise de l’Anses évalue les effets sur la santé des particules selon leurs composés, leurs sources et leur taille. De plus, considérant que le trafic routier est une source importante de particules en zone urbaine, l’Agence a étudié l’impact du trafic routier sur la pollution de l’air, selon différents scénarios d’évolutions technologiques des véhicules circulant en France (motorisation, systèmes de dépollution).

La pollution tue!

Composés, sources et taille des particules : preuves d’effets sur la santé renforcées ou nouvelles

L’Anses a mis en œuvre une revue méthodique de la littérature épidémiologique et toxicologique afin d’actualiser les connaissances et d’évaluer les niveaux de preuves associant différents effets néfastes sur la santé à l’exposition aux particules de l’air ambiant selon leurs composés, leurs sources et leur taille. Cette évaluation conduit à une cotation en 5 niveaux (de « absence d’effet » à « fort »). La pollution tue. Et on le sait! Depuis la parution en 2013 du rapport Review of evidence on health aspects of air pollution de l’Organisation mondiale de la Santé pris en référence, 160 études portant sur 20 composés, 16 sources et 83 modifications physiologiques ou effets sur la santé, ont ainsi été analysées et intégrées selon une méthode d’évaluation du poids des preuves.

Composés et taille des particules de l’air ambiant

Sources des particules de l’air ambiant

Que faire?

La pollution tue. Forte de ces conclusions, l’Anses recommande de cibler en priorité, dans les politiques publiques concernant l’air, trois indicateurs particulaires actuellement non règlementés :

L’Agence recommande également de poursuivre les efforts nationaux et internationaux de réduction de la pollution de l’air ambiant en agissant sur les principales sources maîtrisables d’émission: le trafic routier, la combustion de charbon, de produits pétroliers et de biomasse, ainsi qu’en réduisant l’exposition aux poussières de désert.

Par ailleurs, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les efforts de recherche sur les effets sur la santé associés à l’exposition à d’autres sources de particules telles que l’agriculture, le transport maritime, l’activité aéroportuaire pour lesquelles peu de données sont disponibles actuellement.

Des efforts à amplifier en complément des évolutions technologiques des véhicules automobiles

 

L’Anses a étudié des scénarios d’évolutions possibles des émissions et des concentrations de particules et de gaz dans l’air ambiant à partir du trafic routier en France métropolitaine et en zones urbaines denses[1] à l’horizon 2025, en faisant varier, au sein du parc de véhicules roulant, la part des évolutions technologiques : généralisation du filtre à particules, recul des motorisations Diesel, etc. Cette étude originale[2] s’est appuyée sur des calculs de simulation à partir de l’année 2014 à volume de trafic constant (sauf un scénario) et émissions constantes des autres sources.

Au vu de ces travaux, l’Anses note une évolution favorable de la qualité de l’air ambiant, quels que soient les scénarios des évolutions de technologies du parc de véhicules. En effet, les simulations se traduisent par une baisse des concentrations moyennes annuelles, importante pour des polluants du trafic comme le carbone suie (-30% en zone urbaine dense) et le dioxyde d’azote. Les diminutions sont plus limitées pour les particules en masse totale (PM2,5 et PM10) et leurs fractions organique et inorganique provenant de diverses autres sources et de processus de transformation dans l’atmosphère. Néanmoins, les valeurs guides de l’OMS pour une exposition à long terme aux PM2,5 restent dépassées sur la quasi-totalité du territoire.

En zone urbaine dense, entre le scénario prospectif simulant la généralisation du filtre à particules par renouvellement du parc Diesel et celui intégrant un recul des véhicules légers Diesel au profit des véhicules essence, les écarts d’impact sur les concentrations atmosphériques apparaissent finalement assez limités comparés à ceux observés entre 2014 et 2025 en raison de l’impact prédominant du renouvellement du parc global.

En complément, un scénario plus ambitieux associant la promotion des véhicules électriques en zone urbaine et une réduction du trafic routier conduit à des réductions d’émission encore plus marquées localement en zone urbanisée et plus densément peuplée. Ainsi, les émissions annuelles de carbone suie et de PM2,5 par le trafic seraient réduites d’au moins 30 %.

Enfin, les travaux conduits font émerger d’autres enjeux :

Ainsi, en complément des évolutions technologiques des véhicules, l’Anses insiste sur la nécessité de promouvoir des technologies alternatives réduisant drastiquement l’émission de polluants (dont l’électromobilité) et surtout la réduction du trafic, dans le cadre de politiques relatives à l’air. La réduction du trafic peut, entre autres, être encouragée par le renforcement des transports en communs, de l’intermodalité (différents moyens de transports lors d’un même trajet tels que l’automobile, transports en commun, modes de transport actifs, …) et de modes actifs de transport (marche à pied, vélo, …).

 

Anses

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