Rencontre avec Khady Pouye, célèbre artiste sénégalaise, qui partage son expérience d’une tournée enrichissante en France. Découvrez son parcours, ses concerts et son engagement pour l’inclusion à travers notre entretien exclusif.
Dans un entretien exclusif, Khady Pouye, artiste sénégalaise aux multiples distinctions, se livre sur sa vie en France, marqué par des moments forts de partage culturel et des concerts émouvants. Connue pour son engagement auprès de l’association Handi Afrique et récompensée pour son talent et son action en faveur de l’inclusion, Khady revient sur les temps forts de sa tournée, ses rencontres inspirantes, et l’impact de sa musique au-delà des frontières du Sénégal. Un voyage riche en émotions et en reconnaissance, illustrant le pouvoir de la musique comme pont entre les peuples et les cultures.
Interview de Khady Pouye
Bonjour Khady Pouye vous êtes bien connue au Sénégal notamment pour avoir reçu de nombreuses distinctions :
Le prix Femmes Forces décerné par le Ministère de la Culture
Le prix Rufisque Music Awards
Vous avez été finaliste du concours organisé par l’ONUDC à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains. Vous avez été aussi finaliste du concours African. Handi Talents etc…
Vous êtes aussi la présidente de l’association Handi Afrique qui organise notamment le festival international du même nom.
Vous revenez d’une tournée en France : Comment cela s’est-il passé ?
Pour commencer j’ai été très bien accueillie à l’aéroport, tout le monde à pris soin de moi.
C’était mon rêve de voyager pour découvrir le monde et voir Paris que j’ai pu contempler du haut de la tour Eiffel. J’ai visité le Château de Versailles, la place de la Bastille, la place de la République et les Champs-Élysées. C’était comme tout ce que j’avais vu à la télévision, je n’ai pas été déçue.
J’ai eu le plaisir d’assister à votre concert au siège l’OCDE situé à Paris au Château de la Muette.
Oui pour cela j’ai participé à des ateliers de partage culturel avec des musiciens français ( Bruno Magri à la Basse, Jamil Nekrouf au piano, Arno Jules à la batterie et Pascal Novak à la guitare) . J’avais peur que les répétitions soient un peu difficiles mais j’ai pu me comporter comme je le fait ici au Sénégal, j’étais à l’aise avec eux, ils ont compris ce que je voulais comme musique.
On a réussi le concert à l’OCDE devant les grands politiques qu’il y a là-bas. J’ai aussi dédicacé mon dernier album à Monsieur Ulrik Vestergaard Knudsen le secrétaire général adjoint de l’OCDE. J’ai pu chanter mes chansons devant des gens qui ne connaissent pas notre langue, mais j’ai vu en les regardant qu’ils étaient contents en tapant dans les mains comme s’ils comprenaient les paroles. C’est là où j’ai reçu le prix de l’inclusion et du partage culturel décerné par l’association CASE (Culture Arts Santé et Environnement) présidée par Pierre Rousseau. Je remercie aussi Patrick Guedj, président de l’association Envole-Moi qui nous à permis de participer à cet événement, organisé par le groupe DICE de l’ OCDE, à l’occasion de la journée mondiale des personnes en situation de handicap et qui concernait l’accessibilité sur les lieux de travail. Je remercie aussi Monsieur Ibrahima Ly qui nous accompagné pour cet événement.
A travers ma musique j’étais fière de représenter la culture de mon pays le Sénégal, dans cette grande organisation internationale.
Vous avez chanté dans d’autres lieux ?
Oui j’ai chanté au théâtre de la république, devant un large public, lors de l’événement Debout Citoyennes organisé par l’association EKLORE animée par Madame Solenn Thomas que je remercie. Je remercie particulièrement Ryadh Salem le grand champion de basket Handisport qui m’a recommandée pour cet événement et pour le récital que j’ai fait, dans la salle des deux pianos à Paris.
J’ai chanté à Paris pour l’association FDFA ( Femmes pour le Dire et Femmes pour Agir). Ce sont des femmes en situation de handicap qui m’ont très bien accueillie, contentes que je vienne animer leur fête de fin d’année.
Je suis allé à Bobigny ou j’ai chanté pour l’association Dema93 qui aide les enfants pour le soutien scolaire et l’inclusion sociale. J’ai vu dans les yeux des enfants le bonheur qu’ils avaient à écouter la musique, ils voulaient me garder avec eux.
J’ai chanté pour le club Question Pour Un Champion de Saint Germain en Laye. Les participants ont été très émus, surtout le président du club : Giles Brindejonc.
La représentation qui m’a le plus émue est celle que j’ai faite pour la communauté Emmaüs de Dennemont qui héberge beaucoup de personnes d’Afrique sans domicile. J’étais très contente de chanter pour eux et de diner avec eux. Ils m’ont dit quand reviendra tu , j’ai dit que j’espère être invitée cet été dans les festivals et que je serai très contente de venir leur rendre visite.
Avez-vous eu d’autres activités que la chanson ?
Oui je suis allée à Mantes la Jolie avec Alassane Touré Seck ou j’ai rencontré le grand lutteur sénégalais Boy Nar. Là-bas il y a beaucoup de compatriotes, je suis allé chez Amy, quand elle a su que j’étais une artiste sénégalaise, elle est venue me voir, elle était très contente, elle m’a même offert un plat. J’ai rencontré là-bas beaucoup de gens qui me connaissaient sur Facebook et sur YouTube. J’ai fait aussi beaucoup de visites dans la région.
Avez-vous à témoigner d’autre chose ?
Oui j’ai surtout rendu visite au grand footballeur Thierno Youm c’est une bonne personne qui m’est très chère. On partageait le même quartier à Rufisque il m’a beaucoup aidé, il est bien, il est très généreux. C’est lui qui m’a encouragée dans la musique en enregistrant mes deux premiers singles. Avant de rentrer au Sénégal j’ai encore enregistré une chanson dans son studio d’enregistrement à Paris.
Oumou Yatassaye