Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a rendu publics aujourd’huihui les premiers résultats dune étude demandée en 2015 par Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, à lANSM et la CNAMTS pour évaluer lexposition des femmes enceintes, entre 2007 et 2014, aux spécialités à base dacide valproïque, comme la Dépakine® et ses dérivés. Compte-tenu des risques liés à ces traitements pour les femmes enceintes, la mobilisation de tous les acteurs sanitaires se poursuit et de nouvelles conditions de prescription et de délivrance vont être appliquées.
Par ailleurs, dans le cadre du plan daction déjà annoncé en mars 2016 par la Ministre, sont notamment prévus la mise en place dun fonds dindemnisation des familles, ainsi qu’un pictogramme indiquant le danger de son utilisation pendant la grossesse, qui sera apposé sur les boîtes de Dépakine® et de tous les dérivés comprenant de lacide valproïque.
Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a rendu publics aujourd’huihui les premiers résultats dune étude réalisée à sa demande par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale dassurance maladie (CNAMTS).
Cette étude a été présentée ce jour par le Directeur général de la santé à la Présidente de l’association APESAC (Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant). Sur la base des données de l’Assurance maladie, cette étude montre quentre 2007 et 2014, 14 322 grossesses ont été exposées à l’acide valproïque comme la Dépakine, avec une diminution de 42 % du nombre annuel de grossesses exposées sur cette période.
Cette baisse du nombre de grossesses exposées, bien que significative, montre un niveau de prescription qui reste globalement élevé.
Le deuxième volet de cette étude portera sur les enfants issus des grossesses exposées ainsi identifiées.
Cette étude porte sur une période antérieure aux principales mesures prises dans le cadre du plan daction engagé par la Ministre des Affaires sociales et de la Santé pour renforcer la prévention des risques pour les femmes enceintes. Ses résultats confirment limportance de ce plan daction et du renforcement des mesures entreprises.
Dans le cadre du plan daction déjà annoncé en mars 2016, et au vu de ces résultats, Marisol TOURAINE annonce aujourd’hui :
- la mise en place effective dans les six mois du protocole national de dépistage et de signalement (PNDS) en cours délaboration, qui permettra une prise en charge en totalité par lAssurance maladie des soins des patients identifiés dans le cadre ce programme ;
- sur la base des travaux issus de la mission d’expertise juridique lancée au mois de mars, la mise en place dun dispositif dindemnisation pour les victimes, qui sera voté au Parlement dici la fin de lannée dans le cadre des lois financières. La mission d’expertise juridique sera amenée à rencontrer prochainement le laboratoire Sanofi ;
- le renforcement de l’information liée à la prise de médicaments contenant de l’acide valproïque comme la Dépakine au cours de la grossesse : un pictogramme indiquant le danger de son utilisation pendant la grossesse, conçu en lien étroit avec lassociation APESAC, sera apposé sur les boîtes de médicaments en plus des mentions dalerte déjà existantes dans les six mois (compte tenu des délais de fabrication des boîtes) ;
- la création d’un système d’alerte dans les logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation utilisés par les médecins et les pharmaciens ;
- l’élargissement des mesures de précaution aux autres traitements de l’épilepsie et des troubles bipolaires : lANSM réévaluera ainsi 21 substances actives pour le traitement de lépilepsie. Cette réévaluation sera également mise en place pour les traitements des troubles bipolaires, pour lesquels lutilisation dacide valproïque sera rendue plus contraignante. Un suivi prospectif de lensemble des antiépileptiques sera réalisé en lien avec lAPESAC ;
- par ailleurs, la proposition de registre national des malformations congénitales, créé à partir de la fédération des six registres existants, sera présentée lors de la prochaine réunion du Comité stratégique des registres, le 4 octobre prochain. Le cahier des charges finalisé est prévu pour novembre prochain ;
- le renforcement des mesures de réduction du risque pour lacide valproïque, en poursuivant la communication vers les professionnels de santé, linformation des patientes et les études en cours.
Ces mesures s’inscrivent dans la continuité des actions menées depuis 2013 par la Ministre pour renforcer la prévention des risques associés à la prise dacide valproïque comme la Dépakine ou dautres médicaments au cours de la grossesse, mais également pour organiser un diagnostic et une prise en charge adaptés pour les patients.
Marisol TOURAINE recevra à nouveau la Présidente de l’APESAC en septembre. La Ministre rappelle son engagement, sans faille, auprès des familles et suivra avec une extrême vigilance la bonne mise en uvre de ces mesures auxquelles l’APESAC restera étroitement associée.