L’Anses présente ce jour son programme de travail pour l’année 2017. L’évolution des modes et habitudes de consommation, le développement de nouvelles technologies, la présence de multiples sources de contaminations, dans l’environnement général ou en milieu professionnel, ou encore l’évolution des facteurs organisationnels du travail, sont susceptibles d’exposer les populations à de nouveaux risques, au travers de l’alimentation, au domicile, au travail, pendant les transports ou les loisirs. Après une année 2016 particulièrement active, qui a vu un nouvel élargissement de ses missions et la publication de nombreux travaux d’expertise, l’Agence met l’accent en 2017 sur ces nouveaux risques du quotidien.
L’Anses, par son approche intégrée d’évaluation des risques, de recherche et de référence, prend en compte de façon transversale et globale les expositions des différentes populations (citoyens, consommateurs, travailleurs), pour évaluer les risques et formuler des recommandations au plus près des réalités de la vie quotidienne. Face à la mondialisation des échanges, à l’évolution des modes et habitudes de consommation, à la diversité de l’offre, au développement de nouvelles technologies, aux évolutions du monde du travail… la vigilance s’impose pour prévenir les risques, actuels et futurs, et identifier les menaces de demain.
Ainsi, l’Agence publiera cette année les résultats de la troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires de la population (INCA 3), qui intègre pour la première fois les enfants de moins de trois ans, pour ajuster les recommandations de santé publique en fonction de l’évolution des habitudes de consommation.
Sera également lancée l’actualisation des repères nutritionnels pour les populations les plus sensibles ou exposées (enfants, femmes enceintes, personnes âgées) ou des régimes alimentaires particuliers (végétarien).
Face aux risques liés aux nouvelles technologies, l’Anses examinera l’impact potentiel sur la santé de l’usage de la réalité virtuelle et, de manière plus générale, les effets sanitaires et l’impact social liés à l’usage de ces nouvelles technologies.
L’Agence s’intéressera particulièrement aux expositions et poly-expositions des professionnels dans le cadre du Plan Santé-Travail 3, et poursuivra son travail sur les expositions aux pesticides des professionnels et des riverains. Anticiper l’avenir, c’est aussi pour l’Agence s’investir dans l’identification et l’évaluation des alternatives à certains produits phytopharmaceutiques, notamment des solutions agronomiques et de biocontrôle, dans l’objectif de s’assurer que les pratiques et produits innovants, plus sûrs, plus efficaces, accèdent au marché dans les meilleures conditions.
Avec le renforcement de ses capacités de surveillance et de vigilance en santé humaine, animale et environnementale, l’Agence se dote également de nouvelles sources de données pour nourrir ses activités d’expertise et de recherche, au service de la décision publique.
Au-delà, pour continuer à protéger les populations au quotidien et garder un temps d’avance sur les risques de demain, l’Anses reste mobilisée, en lien avec ses partenaires français, européens et internationaux, sur l’ensemble des grands enjeux sanitaires : qualité de l’air, perturbateurs endocriniens, nanomatériaux, radiofréquences, produits phytopharmaceutiques, biocides, lutte contre l’antibiorésistance, médicaments vétérinaires, etc. qui feront l’objet d’expertises et de recherches. Ses laboratoires de recherche et de référence en santé animale, sécurité des aliments et santé des végétaux, acteurs majeurs de la sécurité sanitaire, continueront à apporter quotidiennement leur appui aux pouvoirs publics pour anticiper ou faire face aux situations de crise, telle l’influenza aviaire.
Nous devrions donc tous participer a la lutte contre la pollution, afin d ameliorer notre propre qualite de vie et de penser a celle de nos futurs enfants et petits enfants.