Émerveillement, le nouveau livre de Mathieu Ricard nous propose 100 photos inédites, accompagnées d’un texte engagé, un cri du cœur, qui rappelle, avec humilité, les enjeux écologiques actuels. En voici les bonnes feuilles.
L’émerveillement par Mathieu Ricard
» Cet ouvrage est né un matin de septembre, dans un refuge sur les hauts plateaux enneigés d’Islande. Le mot « émerveillement » a surgi en mon esprit pour exprimer l’état de ravissement que je ressentais en présence de la nature sauvage. L’idée de rendre hommage en images à la beauté de notre monde, à la beauté intérieure des êtres et à la beauté de la vie sous toutes ses formes a toujours été une constante source d’inspiration pour mon humble travail photographique. Dans d’autres ouvrages, j’ai eu l’occasion de célébrer la nature humaine, au travers de portraits de maîtres spirituels – dont les visages manifestent une sagesse et une bienveillance infinies –, d’enfants au regard limpide, de vieillards sereins et de personnes qui ont su préserver leur dignité dans la souffrance et l’adversité. J’ai aussi œuvré de mon mieux pour célébrer la culture himalayenne et sa riche et profonde tradition spirituelle. L’émerveillement peut naître en notre esprit en toutes circonstances et de la manière la plus simple qui soit – en croisant le regard d’un enfant qui vient de naître, en étant témoin d’un acte d’une grande bonté, ou en laissant notre esprit reposer au sein de la paix intérieure. Dans ce livre, c’est de la nature qu’il s’agit, et j’ai pris le parti de faire entrer en résonance des paysages qui m’ont émerveillé de l’Himalaya à l’Islande, en passant par la Patagonie et le Yukon. Puisse ce cri du cœur en images contribuer, même modestement, à nous faire prendre conscience que la crise écologique que nous avons déclenchée est le grand défi du xxie siècle. Il est vital d’agir avec détermination et discernement, vite et bien, alors qu’aujourd’hui l’inertie des décideurs retarde dangereusement la mise en application des solutions préconisées par les scientifiques de l’environnement. En conséquence, au lieu de considérer ces scientifiques comme des trouble-fêtes, soyons reconnaissants des connaissances et des outils qu’ils nous prodiguent pour remédier au plus vite aux bouleversements écologiques. Certes, cela exigera un changement drastique du mode de vie des sociétés les plus riches qui hésitent encore à renoncer à leur consommation effrénée de ressources naturelles pour aller vers une simplicité heureuse. Mais il y va également de la survie d’une grande partie de la biosphère. Lors des élections européennes de 2019, les partis écologiques sont arrivés en tête des votes des moins de trente-quatre ans. Il serait temps que les politiques cessent de détourner le regard, prennent le problème à bras le corps et tiennent sérieusement compte du sort et des aspirations des générations montantes. Si nous n’agissons pas, les générations à venir diront de nous : « Vous saviez, et pourtant vous n’avez rien fait. » En tant qu’individu, comme la plupart d’entre nous, je me sens dépassé par l’ampleur de la tâche, mais je peux néanmoins participer par tous les moyens dont je dispose à l’évolution des idées et des comportements en alliant un engagement personnel au sentiment de responsabilité globale. L’émerveillement devant la nature sauvage à lui tout seul ne réglera évidemment pas la crise écologique, mais, il engendrera, je l’espère, la prise de conscience et le respect. En effet, le respect n’engendre-t-il pas le désir de prendre soin de son objet ? Ce désir entraîne l’action qui elle-même peut nous mener vers une harmonie durable entre l’homme et l’environnement dont il fait partie par le jeu de l’interdépendance de toute chose ». Mathieu Ricard.
VOIR SANS LA VUE
Jean-Pierre Brouillaud Explorateur aveugle
Personne ne destinait Jean-Pierre Brouillaud à une vie de voyages et d’aventures. Devenu aveugle à l’adolescence etrévolté par ce coup du sort, il plonge dans la petite délinquance. Placé dans un institut pour malvoyants où les soignants s’entêtent à tout faire à sa place, Jean-Pierre Brouillaud découvre que ses autres sens se sont développés pour compenser celui perdu. Dès lors il n’aura de cesse de dépasser les limites imposées par son handicap et la société. On lui déconseille de traverser la rue sans aide ? Il décide de partir visiter le monde. C’est le début d’un parcours initiatique où le voyage constitue le moyen de se construire en tant qu’homme.
Matthieu, quand tu m’as demandé d’écrire sur l’émerveillement pour ton livre de photos, un instant la tasse de thé que je tenais à perdu du poids. Une phrase m’est venue, je l’ai serrée contre mon cœur comme un oisillon tombé du nid : on ne peut pas écrire sur l’émerveillement, on ne peut écrire qu’avec lui pour qu’il devienne contagieux ! Depuis un demi-siècle, mes yeux ne laissent plus entrer la lumière, et pourtant ta proposition d’écrire sur l’émerveillement – même si dans ton livre de photos le déclencheur semble être strictement visuel – ne m’a pas déstabilisé. Je ne l’ai pas accueillie comme un défi, mais comme une invitation à la complicité. La tranquillité de ta voix, le goût du thé, le poids de la tasse, tous ces faits disaient oui à ta proposition ; un oui qui a éclos sur mes lèvres en toute confiance. Avec l’enthousiasme de ce oui, sous l’emballage de la forme du présent partagé, je crois que la gratitude était le plus beau jardin pour que croissent les graines de mots pour fleurir l’émerveillement. Et comme quelquefois m’est offert de surprendre le langage des oiseaux, j’ai entendu dans le verbe émerveiller : aimer et veiller. Même si, éthylique, il titubait devant moi, je ne fouillerais pas dans les poches du destin. Connaître l’avenir serait, à coup sûr, passer à côté de la possibilité de s’émerveiller, verbe dont la conjugaison ne peut être qu’au présent. Émerveillement, abrupt rayon de soleil sur la glace de notre indifférence. Quand l’émerveillement fluidifie la glace de notre torpeur, alchimisant temps et espace, l’objet vu, entendu, senti — photos, paysages, musiques, fleurs — perd le statut d’objectivité. L’observateur, lui aussi, vacille, fond. Une bourrasque de jubilation saisit objet et sujet, les accordant à un diapason invisible. Révélation, communion, unité de la Lune et de son reflet, du cri et de l’écho, d’un paysage et de sa photo. L’émerveillement est à l’amour ce que le vent est aux cordes tendues de la harpe. Un puissant nabab et un pauvre paysan avaient chacun un enfant. Le puissant seigneur monta avec son fils en haut de la plus haute colline. Il lui montra le paysage en contrebas et lui dit avec orgueil : — Regarde, mon fils ! Un jour, tout cela sera à toi, le jour où tu me succéderas.
D’un geste ample, il désigna rizières, temples, maisons, étangs, et même les gens qui travaillaient dans les champs. Le fils ressentit alors une grande exaltation, une ivresse de puissance, un bonheur intense. Mais tandis qu’il redescendait prudemment de la colline, ce bonheur fut perturbé par des pensées de peurs : et si son père demain changeait d’avis ? et si des intrigants prenaient le pouvoir ? Et si… Et si… Pendant ce temps, le paysan pauvre montait tranquillement avec sa fille sur l’autre versant de la même colline. Arrivé en ligne de crête, il lui murmura, une larme de gratitude coulant sur sa joue : — Regarde, ma fille. Regarde ! Debout et en silence devant le paysage grandiose, l’enfant, attentive aux sons qui montaient de la vallée, aux arômes, aux couleurs, au moindre souffle de la brise, goûta alors à l’émerveillement simple, celui qui réenchante le monde. L’émerveillement exprime en gratitude notre impossibilité de comprendre
le monde, nous faisant passer comme le disait un ami cher « de l’ignorance triste à l’ignorance joyeuse. » Pour moi la nature, l’art, sont les moyens inventés par la vie pour nous faire réaliser notre rôle de co-créateur. Mais seule l’eau transparente de l’attention Dit l’émerveillement et réveille l’inspiration. Émerveillé comme Mozart écrivant son Requiem Nu, je me suis alors offert au courant La vie m’a fait un croc-en-jambe en criant je t’aime. Eau, soleil, air, vous êtes devenus mon visage, mes vrais parents. Les images de Matthieu sont une invitation à l’émerveillement ; regardons-les
le cœur grand ouvert, comme la fille du paysan de l’Inde.
LES VERTUS DE L’ÉMERVEILLEMENT
Par Mathieu Ricard
Le spectacle de la nature est une source d’émerveillement qui n’engendre pas de sentiment de saturation, à la différence de nombre de plaisirs et de sensations ordinaires qui s’émoussent et s’affadissent à mesure qu’on en jouit . La joie et l’émerveillement d’être dans la nature, perdurent et croissent à mesure qu’on les éprouve et suscitent un sentiment de plénitude qui, avec le temps, devient un trait durable de notre tempérament. Cet émerveillement favorise également la paix intérieure, comme le notait Jean-Jacques Rousseau : « Le pays est peu fréquenté par les voyageurs, mais il est intéressant pour des contemplatifs solitaires qui aiment à s’enivrer à loisir des charmes de la nature, à se recueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques oiseaux, et le roulement des torrents qui tombent de la montagne . » Méditer dans la nature Les grands maîtres bouddhistes ont tous fait l’éloge des lieux sauvages, pacifiants, régénérateurs et propices à la pratique spirituelle. Au VIe siècle, Shantideva écrivait que dans les forêts, les animaux, les oiseaux et les arbres sont des amis parfaits, qui ne bavardent ni ne médisent jamais. Il conseillait de s’établir, le cœur joyeux et l’esprit libre de toute distraction, dans un ermitage, une grotte, ou au pied d’un arbre, avec pour seul souci celui de maîtriser son esprit et de le laisser reposer dans sa nature première. Dans les grands espaces du Tibet, au bord d’un lac, de l’océan, sur une montagne où le regard embrasse l’infini, la méditation est tout autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. S’abolit alors l’impression qu’un environnement hostile à la concentration et à la paix intérieure nous oblige à nager à contre-courant. Dans la nature, tout ce qui nous entoure nous inspire à méditer.
On peut s’ouvrir entièrement au milieu ambiant au lieu de chercher à s’en protéger, à l’instar d’une ville bruyante où il faut parfois fermer les fenêtres pour trouver la quiétude. Dans le tourbillon d’activités chaotiques, on finit par perdre le contrôle de son véhicule intérieur. Les lieux sauvages offrent ainsi une continuité et une régularité harmonieuses qui sont favorables à la pratique contemplative et à l’émerveillement. Mais, il est bien sûr possible de s’émerveiller dans les circonstances les plus ordinaires de la vie, où que l’on soit. On peut méditer dans le métro ou lors d’une pause au travail, ressentir une sérénité émerveillée dans une petite mansarde ou un moment de délicieuse félicité assis sur un banc public, centré sur la fraîcheur du moment présent et reposant dans la nature lumineuse de l’esprit. Je me souviens d’un jour où Alexandre Jollien, notre ami philosophe handicapé, était assis avec Christophe André et moi-même sur une planche dans un étroit et sombre corridor avant d’entrer en scène lors d’une conférence. Alexandre nous regarda et s’exclama : « On est bien là ! » exprimant ainsi l’émerveillement qu’engendrait en lui notre amitié et la joie que nous avions à partager des idées que nous espérions être utiles aux autres. Notre affinité innée à la nature.
Les lieux naturels nous attirent, nous apaisent et nous réjouissent ; ils sont propices à une bonne santé physique et mentale. L’inclination pour tout ce qui vit et l’appréciation des lieux naturels dotés d’une riche diversité, de formes et de couleurs a été nommée « biophilie » ou « amour de la vie », un concept énoncé par le biologiste Edward O. Wilson et défini comme étant « le penchant instinctif des humains à aimer et protéger la nature ». La plupart d’entre nous la ressentent spontanément, souvent sans même en être conscients. Cette affinité innée avec la nature, qui est profondément intégrée dans notre constitution biologique, a fait l’objet de recherches fort intéressantes : lorsqu’on présente à différentes personnes des photographies de paysages variés, les plus appréciées sont celles qui représentent de vastes paysages de savanes parsemées de petits bosquets plus élevés et de plans d’eau . Il est étonnant de noter que cette préférence est une constante transculturelle qui se vérifie quelle que soit l’origine géographique des personnes interrogées, y compris chez les Esquimaux qui n’ont pourtant jamais vu de tels paysages ! Cette réaction s’explique sans doute par le fait que, pour nos ancêtres, venus des régions subsahariennes, les lieux légèrement surélevés avec une vue dégagée et quelques arbres où s’abriter offraient un point de vue idéal pour surveiller le gibier dont ils se nourrissaient et les prédateurs, qu’ils craignaient. L’aspect verdoyant évoque l’abondance, et les points d’eau les conditions favorables à la survie. La contemplation de tels paysages engendre chez la plupart d’entre nous un sentiment de paix, de sécurité et de contentement. Qui plus est, comme le soulignait le poète américain Ralph Waldo Emerson : « Presque toutes les formes individuelles sont agréables à l’œil, comme le montrent nos imitations de quelques-unes d’entre elles : le gland, la vigne, la pomme de pin, l’épi de blé, l’œuf, les ailes et la forme de nombre d’oiseaux, la griffe du lion, le serpent, le papillon, les coquillages, la flamme, les nuages, les bourgeons, les feuilles et les formes des arbres . » On sait aussi qu’une intensification du contact avec la nature a un impact important sur le développement cognitif et affectif de l’enfant. Observer la nature de près, constater le jeu de l’interdépendance de la biosphère, comprendre comment les plantes et les animaux réussissent à survivre, à s’associer, à coopérer ou à être en compétition, à résoudre des défis souvent complexes, sont autant d’apprentissages précieux qui aident à trouver des solutions à nombre de problèmes que l’on rencontre dans l’existence. Dans Last Child in the Woods (Dernier enfant dans les bois), Richard Louv parle de « trouble de déficit de la nature » et soutient que les enfants des villes qui vivent en milieu fermé sont plus sujets à l’obésité et aux troubles de l’attention du fait qu’ils ne profitent pas des avantages spirituels, émotionnels et psychologiques de l’exposition aux merveilles de la nature. Cette exposition favorise la réduction du stress, le développement cognitif et le jeu coopératif, ainsi que la compréhension des systèmes naturels, des réseaux, des cycles et des processus évolutifs et régénératifs. En Californie, une étude a rapporté que les élèves qui bénéficient de classes de plein air ont de meilleurs résultats scolaires, une compétence accrue en termes de résolution de problèmes, de pensée critique et de prise de décisions. Le temps passé dans un environnement naturel stimule la créativité des enfants. Une enfance coupée de la nature est aussi privée de ses bienfaits. Trop souvent les enfants d’aujourd’hui ne connaissent les animaux qu’au travers de dessins animés ou de jeux vidéo. Ils ignorent les noms et les modes de vie naturels des oiseaux, des mammifères, des poissons, des arbres, des fleurs et autres membres de notre vaste biosphère. Sans cette connaissance, comment seraient-ils alors motivés pour les protéger ? Plusieurs études troublantes montrent que, pour un enfant, le fait de grandir dans une ville double la probabilité de développer une schizophrénie à l’âge adulte et augmente le risque d’autres troubles mentaux, comme la dépression et l’anxiété chronique . Chez ces enfants, l’épaisseur de la matière grise est aussi réduite dans certaines aires cérébrales. On comprend alors l’importance du conseil de Rachel Carson, l’une des grandes pionnières de la protection de la nature : « Si vous êtes un parent ayant certaines connaissances sur la nature, vous êtes en mesure de faire beaucoup de choses pour votre enfant. Où que vous soyez, quels que soient vos moyens, vous pouvez toujours l’inciter à regarder le ciel : les splendeurs de l’aube et du crépuscule, le mouvement des nuages, les étoiles de la nuit. Avec lui, vous pouvez toujours écouter le vent ; qu’il souffle d’une voix majestueuse à travers la forêt où chante un chœur à plusieurs voix le long des avant-toits de votre maison ou sur les arêtes de votre immeuble. Comme par magie, l’écoute même du vent vous libère de vos pensées. Vous pouvez toujours sentir la pluie ruisseler sur votre visage et songer à son long voyage, à ses multiples transformations, de l’océan à l’atmosphère et à la terre . » Chez les adultes, l’exposition à la nature réduit les ruminations et diminue la focalisation négative sur soi-même , lesquelles sont connues pour être des signes précurseurs de diverses maladies mentales, la dépression en particulier. Les chercheurs ont également noté une diminution d’activités des réseaux cérébraux liés aux risques de maladies mentales . Ces études semblent indiquer clairement que la présence d’espaces verts favorise la santé mentale. Passer du temps en forêt renforce le système immunitaire et stimule les raisonnements créatifs, ce qui explique sans doute pourquoi tant de poètes, philosophes et scientifiques ont tous eu une prédilection marquée pour la marche dans la nature, où ils ont souvent eu de précieuses intuitions . Il importe donc de renouveler notre contact avec les milieux naturels, d’accroître ou de préserver les espaces verts dans les villes et de concevoir une architecture plus proche de l’échelle humaine. Une autre étude a mis en évidence le fait suivant : après une intervention chirurgicale, les patients récupèrent mieux et plus vite lorsque leur chambre d’hôpital donne sur un paysage naturel (parcs, pièces d’eau) que sur des bâtiments. Les premiers quittaient en moyenne l’hôpital un jour plus tôt que les seconds ; ils avaient moins besoin d’antidouleur et étaient plus apaisés . En milieu urbain, la perception de notre propre échelle humaine se trouve distordue, alors que l’évolution nous a formatés pour nous comparer à la taille des arbres, des rochers et autres éléments des paysages naturels. En contrôlant la physiologie des citadins (grâce à des bracelets qui transmettent constamment des données) et en les interrogeant, les chercheurs ont constaté que les passants qui marchent devant une longue façade en béton ou en verre fumé ressentent moins d’émotions et deviennent d’humeur plus maussade. Ils accélèrent le pas comme pour se dépêcher de sortir de la zone morte. Par contraste, ils sont beaucoup plus animés et attentifs lorsqu’ils passent par une rue bordée d’étals, de restaurants et de magasins. Lorsqu’ils parcourent des zones vertes, une avenue bordée d’arbres ou un parc, leurs émotions et humeurs deviennent encore plus positives . Et pourtant, les grandes villes s’éloignent de plus en plus de ce contact naturel. Le développement des mégalopoles continue d’être exponentiel, en Asie notamment. Et des villes entières se construisent sans jardins ou presque, avec la majorité de leur espace urbain dédiée à l’automobile et aux activités commerciales. Ces cités immenses attirent une population croissante (depuis 2014, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus de la moitié des êtres humains vivent en ville) dont l’éloignement d’avec la nature grandit de génération en génération. Il est donc plus que jamais important de nous interroger sur nos choix de vie, si nous en avons la possibilité, et de civilisation dans son ensemble.