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Comment choisir ses compléments alimentaires ?

Vous souhaitez booster vos défenses immunitaires, perdre du poids, atténuer les signes de l’âge ? Pour atteindre votre objectif, vous pouvez prendre des compléments alimentaires afin de suppléer votre alimentation et votre hygiène de vie. Ok, mais, comment les choisir sans risque pour votre santé ? Réponses.

Le marché des compléments alimentaires est en plein boom : d’après Synadiet (Syndicat national des compléments alimentaires) 1,92 milliards d’euros en 2018, soit une croissance de 1,3% par rapport à 2017. D’après le sondage d’Opinion Way pour Synadiet, 46% des français ont déjà consommé des compléments, dont 40% pour la beauté. Une alimentation équilibrée se reflète dans la bonne santé du corps, c’est pourquoi les compléments alimentaires contribuent à sa beauté.

Qu’est-ce qu’un complément alimentaire ?

Un complément alimentaire se présente sous forme de gélules, de comprimés ou d’ampoules et est considéré comme un aliment (denrée alimentaire). Il ne doit donc pas être plus dosé que ce que l’alimentation apporte dans la journée. Il contient des plantes, des vitamines, des minéraux, des acides gras, etc. Les compléments alimentaires ne sont pas soumis à une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché).

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Quand doit-on se supplémenter avec des compléments alimentaires ?

Si vous suivez un régime.

Si vous avez une alimentation peu diversifiée.

Pour les personnes consommant beaucoup de produits transformés.

Pour les femmes enceintes, car la vitamine B9 évite les troubles neurologiques du foetus.

Pour les personnes âgées et les végétaliens carencés en vitamine B12.

Pour les enfants.

Pour renforcer ses ongles, ses cheveux, sa peau, etc.

Comment choisir ses compléments alimentaires ?

Il est indispensable de connaître la provenance des produits que vous consommez, ainsi que leur mode de fabrication. En effet, ce n’est pas parce que vous voyez les mêmes ingrédients, parfois mêmes aux mêmes doses dans plusieurs compléments alimentaires, qu’ils posséderont la même qualité et auront la même biodisponibilité, c’est-à-dire qu’ils seront digérés et absorbés de la même façon par le corps.

Les principales précautions à prendre :

Commençons par les vitamines : il y en a 13, classées en deux types : les vitamines hydrosolubles et les vitamines liposolubles. Les premières sont éliminées dans les urines, comme la vitamine C et les vitamines du groupe B. Les secondes (les vitamines A, E, D, K) se stockent dans les graisses. Cela peut conduire à des excès et parfois avoir des effets délétères sur la santé. Les vitamines liposolubles ont comme propriété d’être délivrées progressivement dans le corps. Prenons l’exemple de la vitamine D : synthétisée lors de vos bains de soleil l’été, elle se stocke dans l’organisme et est délivrée durant tout l’hiver. Il peut y avoir des carences en vitamine D dues à une exposition solaire insuffisante.

Prudence avec :

Le millepertuis est déconseillé aux personnes prenant des anticoagulants, des antidépresseurs, la pilule ou suivant un traitement de trithérapies.

La vitamine A est excellente pour la santé : elle permet de lutter contre la cécité en cas de malnutrition mais est hyper toxique en cas de surdose, déconseillée aux fumeurs et anciens fumeurs au risque de développer un cancer des poumons.

Le thym pris abusivement peut provoquer des lésions hépatiques.

Le pamplemousse a une interaction avec certains médicaments, comme les statines qui diminuent le cholestérol.

La menthe, à forte dose, peut provoquer des convulsions.

La vitamine D trop supplémentée est très dangereuse pour le foie.

Les posologies des plantes, vitamines et nutriments sont connues et publiées dans les monographies de l’Agence Européenne du Médicament. Ne mélangez pas plusieurs compléments alimentaires ! Ce n’est pas parce que vous voulez à la fois maigrir, renforcer vos défenses immunitaires, améliorer la beauté de votre peau ou de vos cheveux que vous devez prendre un complément alimentaire à chaque fois. En effet, chaque complément donne ce qui est nécessaire pour le bon fonctionnement de l’organisme, mais l’association de toutes ces denrées peut conduire à des excès.

N’oubliez jamais que ce n’est pas parce que des produits sont naturels qu’ils sont anodins pour votre santé. Ce raccourci est simpliste au possible ! Pointer la toxicité de ces produits, c’est aussi leur reconnaître une activité pharmacologique certaine.

Les médecins sont mal informés

La phytothérapie, la connaissance des plantes médicinales est désormais reconnue dans toute l’Europe par l’Agence Européenne du Médicament dont, de fait, la France. Alors que les plantes médicinales font partie de l’arsenal thérapeutique depuis des siècles, elle n’est pas comprise dans la formation des médecins. Pourtant un DU (Diplôme Universitaire) de phytothérapie à destination des médecins et des pharmaciens existe. Cette méconnaissance cause un réel problème et conduit à une automédication à outrance, ainsi qu’à des interactions médicamenteuses délétères.

Comment savoir d’où viennent les compléments alimentaires ?

La traçabilité doit en principe être mentionnée par le fabricant sur l’emballage. La prudence est de mise : comment distinguer les compléments alimentaires vendus sur internet depuis l’étranger, des compléments alimentaires vendus dans des magasins bio ou des salles de sport ? Il peut être impossible de savoir d’où viennent les produits utilisés et même d’en connaître la composition exacte, c’est pourquoi il est recommandé de se fier à des marques reconnues et responsables. En outre, certaines plantes sont menacées, il est indispensable de connaître leur provenance : c’est le cas notamment de l’harpagophytum dont les principes actifs participent à une meilleure des articulations et à la réduction des douleurs de l’arthrose.

Attention aux falsifications !

L’Académie de Médecine s’inquiète des abus des consommateurs et des allégations trompeuses. Et pour cause ! Bon nombre de compléments alimentaires venant de l’étranger falsifient les composés de leurs produits. Pire, bon nombre ajoutent des médicaments interdits en France (dangereux pour la santé) comme la sibutramine, ou la phénolphtaléine, que l’on peut retrouver dans les compléments alimentaires amaigrissants ou le sildénafil, le composé actif du viagra pour stimuler la libido. Préférez les marques de compléments alimentaires de renom pour garantir la qualité de vos denrées !

Depuis quelques années, afin d’échapper aux contrôles de la DCCRF et des douanes, on a vu apparaître des compléments alimentaires à base de molécules trafiquées très complexes ayant des compositions chimiques différentes mais dont les effets sont similaires. Comme ils n’ont pas encore été testés, les chercheurs ignorent tout de leurs effets indésirables. N’allez pas penser que vous ne trouverez ces produits que sur internet, il y a des falsifications de ces compléments alimentaires même dans les magasins bios ayant pignon sur rue !

Il est donc impératif de bien pouvoir identifier le fabricant, de savoir quels sont les produits utilisés et de préférer ceux de l’Union Européenne. Et lorsqu’ils sont Français c’est encore mieux !!!

 

Sophie Madoun

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